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info du samedi 12 mars 2016 N°
4424/25820
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INFO SOUDAN DU SUD - Les acteurs étatiques
portent la plus grande responsabilité dans les
violations massives des droits de l'homme, selon
l'OHCHR : Selon un nouveau rapport
publié vendredi 11 mars 2016 par le Haut
commissariat de l'ONU aux droits de l'homme
(OHCHR), qui souligne que bien que toutes
les parties en conflit ait commis des violences
graves et systématiques contre les civils depuis
le début des combats en décembre 2013,
"les acteurs étatiques portent la plus
grande responsabilité dans les violations
massives des droits de l'homme" au Soudan du
Sud durant l'année 2015. Ce nouveau rapport est
le résultat du travail de l'équipe
d'évaluation déployée par le Haut-Commissaire
au Soudan du Sud d'octobre 2015 à janvier 2016,
conformément à la résolution du Conseil des
droits de l'homme de juillet 2015. Il porte
essentiellement sur les Etats d'Unité et du
Haut-Nil, qui ont été les plus touchés, mais
aussi sur l'Equateur central et occidental, où
le conflit s'est étendu. Tout en capitalisant
sur des rapports précédents élaborés par de
la Commission de l'Union africaine et la Mission
des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), ce
nouveau rapport met l'accent sur les violations
commises en 2015. Zeid Ra'ad Al Hussein, Haut
Commissaire des Nations Unies aux droits de
l'homme, a indiqué que "l'échelle et le
type de violences sexuelles qui sont
principalement le fait des forces
gouvernementales SPLA et des milices qui leur
sont affiliées sont décrits avec des
détails épouvantables et dévastateurs, tout
comme l'attitude". Ajoutant :
"Toutefois, le nombre de viols et viols
collectifs décrits dans le rapport ne doit
représenter qu'un aperçu de leur chiffre réel.
Il s'agit d'une situation des droits de l'homme
parmi les plus horribles dans le monde, avec une
utilisation massive du viol comme instrument de
terreur et comme arme de guerre et
pourtant elle passe plus ou moins inaperçue
auprès de la communauté internationale".
Le rapport précise que "depuis 2013, toutes
les parties au conflit ont mené des attaques
contre les civils, des viols et d'autres crimes
de violence sexuelle, des arrestations et
détentions arbitraires, des enlèvements, des
privations de liberté, des disparitions, y
compris forcées, et des attaques contre du
personnel des Nations Unies et des locaux
appartenant aux forces de maintien de la paix.
Etant donné l'ampleur, la profondeur et la
gravité des allégations, leur cohérence, leur
répétition et les similarités observées dans
le mode opératoire, le rapport conclut qu'il
existe des motifs raisonnables de penser que ces
violations pourraient constituer des crimes de
guerre et/ou des crimes contre l'humanité. La
prévalence du viol suggère que son utilisation
dans le cadre du conflit est devenue une pratique
acceptable pour les soldats de la SPLA et les
milices armées qui leur sont associées, indique
le rapport. Les femmes et les filles étaient
considérées comme des marchandises et emmenées
avec des biens civils lorsque les soldats
passaient dans les villages. Certaines ont été
forcées d'épouser leurs agresseurs ; d'autres
ont été victimes de stigmatisation et de
violences domestiques du fait des grossesses
ayant résulté des viols, ce qui a dissuadé des
femmes de signaler les crimes qu'elles ont subis.
Tous ces éléments suggèrent que le viol fait
part d'une stratégie intentionnelle pour
terroriser et punir les civils". Le rapport
met également en évidence une nette hausse des
violations à l'encontre des enfants en 2015. 702
enfants ont été victimes de violences sexuelles
depuis le début du conflit en 2013. Certaines
victimes de viols collectifs étaient âgées
d'à peine 9 ans au moment des faits. Les voix
critiques ont continué à être réduites au
silence. En 2015, au moins 7 journalistes ont
été tués et de nombreux militants arrêtés.
Des activistes de la société civile, des
défenseurs de droits de l'homme, des
travailleurs humanitaires, des journalistes, des
membres de la presse écrite et même des membres
de l'ONU ont fait l'objet de menaces,
d'intimidation, de harcèlement, de détention
et, dans certains cas, ont été tués par le
gouvernement. D'avril à octobre 2015, au moins
13 travailleurs humanitaires ont été tués dans
le seul Etat d'Unité. En juillet 2015, les
forces de l'opposition ont délibérément tiré
sur un site pour civils déplacés de la MINUSS
à Malakal, tuant et blessant des personnes qui
s'y étaient réfugiées pour fuir les violences.
Le rapport passe en revue "les défis
considérables rencontrés dans l'administration
de la justice au Soudan du Sud, dont l'un tient
à la taille du pays, qui équivaut aux
superficies de la France et de la Belgique
réunies, et à l'absence de routes pavées en
dehors de la capitale. Il parle d'un échec
chronique pour garantir ne serait-ce qu'un
minimum de reddition de comptes, l'octroi
d'amnisties et d'immunité étant la norme. Il
est facile de s'échapper des prisons et les
salles d'audience sont délabrées. L'anglais est
la langue officielle utilisée par le système
judiciaire mais peu de personnes la parlent. Les
livres de droit sont rares et les juges comme les
procureurs ont fui en raison des combats. De
mémoire, aucune arrestation pour meurtre par la
police n'a jamais eu lieu dans la capitale".
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