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- Lundi
4 avril 2005 N° 998/22394
- VATICAN
: Le Pape Jean-Paul II, né Karol Wojtyla, est mort,
samedi soir, à 21 heures 37 (heure de Rome, 19
heures 37 GMT), à l'âge de 84 ans, après une
agonie de 48 heures, dans ses appartements
privés. Son pontificat, le plus long de
l'Histoire, aura duré 27 ans. Il a été le
premier pape non Italien depuis 455 ans. Le
porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls, a
indiqué dans un communiqué que "toutes les
procédures soulignées dans la constitution
apostolique "Universi Dominici Gregis", écrite
par Jean Paul II le 22 février 1996, ont été
mises en mouvement". A Paris, dès l'annonce
du décès du souverain pontife, le bourdon de la
cathédrale Notre-Dame a retenti
84 fois, à 21 heures 40. Le bourdon s'est mis
ensuite à sonner à la volée. 120 cardinaux
électeurs, des 4 coins du monde, âgés de moins
de 80 ans, (59 européens, 22 latino-américains,
12 africains, 11 asiatiques et 2 océaniens),
réunis en conclave, 15 à 20 jours après le
décès, vont devoir choisir un successeur à
Jean-Paul II. Les successeurs possibles seraient
les 3 cardinaux suivants : les Italiens Dionigi
Tettamanzi et Angelo Scola et l'Allemand Joseph
Ratzinger. Le vote se fait à bulletin secret à
la "majorité qualifiée" soit 2 tiers
des voix à la chapelle Sixtine. Si aucun
des candidats n'obtient la majorité nécessaire
au terme de 34 tours de scrutin, l'élu sera
celui qui a obtenu le plus de voix au dernier
tour de scrutin après un dernier vote à la
majorité absolue.
FRANCE : Le Premier
ministre Jean-Pierre Raffarin a déclaré
samedi soir que la "disparition de Sa
Sainteté le Pape suscite une intense
émotion" soulignant que le pontificat de
Jean Paul II "aura profondément marqué
l'ensemble de la communauté humaine". Le
bureau du Premier Ministre et le ministère de
l'Intérieur ont fait savoir dans un communiqué
que "conformément aux usages républicains,
les drapeaux seront mis en berne sur les
édifices publics durant les 24 heures qui
suivent la disparition" du Pape. Selon ce
communiqué, Jean Paul II, "264ème Pape et
homme doté d'un charisme exceptionnel a donné
un style nouveau à sa charge, l'intégrant
pleinement dans les contraintes du monde
contemporain. Ses nombreux déplacements sur les
5 continents, ses écrits multiples et sa
contribution particulière au magistère de
l'Eglise ainsi que son ouverture au monde ont
contribué à donner à son pontificat un
rayonnement particulier". ** Le Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF a
appris "avec émotion le décès du Pape
Jean Paul II et sincline devant le courage
quil a montré face à la maladie". Le
CRIF salue "avec le plus grand respect
luvre de rapprochement entre
Catholiques et Juifs à laquelle le Pape
sest consacré tout au long de sa mission.
Jean-Paul II, dans louverture tracée par
son prédécesseur Jean XXIII, a progressivement
remplacé lenseignement du mépris par
lenseignement du respect et de la
reconnaissance des Juifs. A de nombreuses
reprises et en des lieux et circonstances
fortement symboliques, le Pape a montré la voie
du dialogue et de la réconciliation, en
particulier lors de sa visite inédite à la
synagogue de Rome en 1986, où il a identifié
les Juifs en tant que frères aînés de
lEglise et où il a rappelé sa douleur
profonde devant lhorreur de la Shoah. En
mars 2000 sa visite à Jérusalem a constitué un
progrès majeur dans le dialogue apaisé entre
catholiques et Juifs. Jean-Paul II a laissé dans
les mémoires cette image absolument historique
de son recueillement devant le Mur occidental,
vestige du Temple et lieu sacré pour les Juifs,
lorsquil a repris la tradition juive en y
glissant une prière". ** JUSTICE
- CENSURE : Dans un arrêt de la Cour d'appel de
Paris du 24 mars 2005, qui vient d'être rendu
public, Khaled el Hasni, webmaster et responsable
légal du site "Islamiya.info",
domicilié en France, a été reconnu coupable de
"provocation publique à la discrimination,
à la haine ou à la violence raciale" pour
avoir publié des textes de Makhlouq, alors que
les parties civiles - "J'Accuse",
"Avocats sans Frontière", la Ligue
contre le racisme et lantisémitisme
(LICRA) et lUnion des
étudiants juifs de France (UEJF),
avaient été déboutées en première instance,
le 7 mai 2004, devant la 17ème Chambre
Correctionnelle (NDLR. Spécialisée dans les
affaires de la Presse) du Tribunal de Grande Instance de Paris
TGI. L'appel avait été interjeté par
les parties civiles et par le Procureur de la
République de Paris, conformément aux
engagements publics pris dans le cadre de la lutte contre l'antisémitisme par le
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et le
Garde des Sceaux, ministre de la justice, Dominique Perben, envers Roger Cukierman,
président du Conseil représentatif des
institutions juives de France CRIF et
vice-président du Congrès
Juif Mondial. En conséquence,
l'accusé est condamné à une amende de 1 000
euros et à verser 1 500 euros à chacune des
parties civiles. Mais, la Cour d'appel a
cependant confirmé la relaxe du prévenu pour le
délit de diffamation publique raciale envers Ariel Sharon, le
Premier ministre israélien ayant été accusé
par "Islamiya.net"
devenu "Islamiya.info" de perpétrer
des atrocités comparables à celles des nazis.
Extraits des textes condamnés : "Le clonage
a été bel et bien réalisé en Israël. Les
résultats effectués depuis 1948 jusqu'à nos
jours ont eu 0 % d'échec. Professeur Ariel
Sharon a réussi à cloner l'armée nazie d'Adolf
Hitler" ; "Terroristes nous serions
quand nos terres nous défendons et nos familles
nous protégeons
A vous je demande
aujourd'hui quel crime avons-nous commis pour
être traité ainsi ou vous israéliens dont le
peuple a tant souffert, comment pouvez-vous
désormais à Hitler ressembler ? (
). Quand
de victime vous êtes devenu criminel. Quand
d'oppresser vous êtes devenu oppresseur. Ainsi
vous saviez quelle triste destinée, quel manque
de dignité. Toi seule ô Israël tu t'es
suicidée. Nos pierres n'y sont pour rien. Tu
t'es tellement humiliée. Quand aisément tu
pourras dire paix toi tu préfères nous
massacrer." L'auteur des textes, Makhlouq,
pseudonyme de Sadek (Bagdad) Maata, serait un
Parisien d'origine juive converti à l'Islam,
(NDLR. Une information non vérifiée par la
rédaction parisienne de Fil-info-France) mais
affirmée sur le site de référence de la
communauté juive, Proche-Orient info
"POI" qui précise qu'il serait l'un
des dirigeants d'un "groupuscule
islamiste", la Ligue internationale de
défense de l'islam et des musulmans (LIDIM). Il
était, à ce titre, soulignait Elisabeth Chemla,
éditorialiste à POI, l'un des organisateurs de
la manifestation en faveur du voile islamiste
organisée à Paris le 4 février 2004. Pour sa
défense, Makhlouq explique que "comparer
Tsahal à l'armée d'Hitler n'est pas plus
criminel que faire le parallèle entre la police
de l'Afrique du Sud d'avant Mandela et la
Gestapo. "Je suis antisioniste et le suis
même radicalement
tout simplement parce que
je suis antiraciste dans l'âme. Je m'en flatte
!" assume Makhlouq. Enfin,
rappelons que l'auteur, relaye la thèse suivante
: "Il y a complot du sionisme pour détruire
le judaïsme". NDLR. Le
nouvel état d'esprit des juges de la Cour
d'appel de Paris a-t-il été inspiré par la
jurisprudence de la Cour de cassation, la plus
haute juridiction judiciaire française, qui
avait annulé mardi 15 mars 2005 un arrêt de la
cour d'appel de Paris relaxant l'humoriste noir Dieudonné pour des
propos visant les Juifs dans une interview
publiée en novembre 2003 par le magazine
"Lyon Capitale" ? Dans cet article,
Dieudonné avait notamment affirmé "les
juifs, c'est une secte, une escroquerie, c'est
une des plus graves parce que c'est la
première". "Le racisme, avait
également déclaré Dieudonné, a été inventé
par Abraham. "Le peuple élu", c'est le
début du racisme". Dans un arrêt rendu le
30 juin 2004, la 11ème chambre de la cour
d'appel de Paris avait confirmé le jugement de
relaxe prononcé à l'encontre de l'humoriste en
première instance. Dans ses motivations,
l'arrêt de la cour d'appel estimait que si
"les termes incriminés, "secte"
et "escroquerie" rapportés aux juifs,
pris en eux-mêmes sont forts et choquants, il
convient, comme l'a fait le tribunal, de les
replacer dans le contexte de l'article qui fait
apparaître à quel point Dieudonné M'Bala
M'Bala rejette l'idée du communautarisme et
promeut l'universalité de l'être humain".
La chambre criminelle de la Cour de cassation,
présidée par Bruno Cotte, (NDRL. Ancien
procureur de la République de Paris et ex-Avocat
général à la Cour de cassation), n'a pas
souscrit à cette analyse. Pour les magistrats de
la Cour de cassation, "les propos litigieux
mettaient spécialement en cause la communauté
juive, présentée comme "une des plus
graves escroqueries parce que "la première
de toutes"". De ce fait, "les
juges (NDLR. De la cour d'appel) n'ont pas tiré
les conséquences légales de leurs propres
constatations". Plus de détails : Makhlouq, violemment
agressé ! ; Une jurisprudence islamiya.info par
Saphirnet.info ; Inquiétudes à
"France-Echos" sur la jurisprudence
islamiya.info ; http://www.al-muslimah.com/
ESPAGNE : Dans un
communiqué transmis au Vatican, le chef du
gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, a
déclaré que "le décès de Sa Sainteté
représente la perte d'une des figures mondiales
les plus marquantes de l'histoire récente. Avec
sa disparition, l'humanité se trouve privée
d'un référent moral de premier ordre, tant pour
les chrétiens que pour les non chrétiens".
- ETATS-UNIS
: Dans une brève déclaration lue en
direct depuis la Maison Blanche, en compagnie de
sa femme Laura, le Président
George W. Bush a déclaré : "Un bon
et fidèle serviteur de Dieu a été rappelé
dans sa maison. L'Eglise catholique a perdu son
berger, le monde a perdu un champion de la paix
et de la liberté" ajoutant que le Pape
"a lancé une révolution démocratique qui
a balayé l'Europe de l'Est et changé le cours
de l'histoire". Le Président américain a
fait publier une proclamation annonçant qu'en
"signe de respect pour sa Sainteté Jean
Paul II, les drapeaux américains seront mis en
berne à la Maison Blanche et sur tous les
bâtiments officiels et postes militaires, ainsi
que dans les ambassades, représentations et
bases militaires à l'étranger, jusqu'à la mise
en terre du pape". ** Le bureau
chargé des affaires intérieures du département de la police de Los
Angeles (LAPD) et le bureau
fédéral de l'Alcool, du Tabac et des Armes à
feu (ATF) ont ouvert une enquête sur
la disparition, constatée après un inventaire,
de 2 contenairs contenant chacune 500 grammes de
nitrate d'ammonium, substance qui peut être
utlisée comme explosif. La police de Los Angeles
a été mobilisée pour retrouver ces substances.
RUSSIE : Dans un
communiqué cité par l'agence de presse Interfax, le
Président Vladimir Poutine a qualifié le pape
Jean Paul II, décédé samedi, de "figure
exceptionnelle de notre temps, à laquelle est
associée une ère tout entière" ajoutant :
"Je garde les souvenirs les plus chaleureux
de mes rencontres avec le pontife. Il était un
homme sage et responsable, ouvert au
dialogue".
UKRAINE : Le Président Viktor
Iouchtchenko entame lundi une visite de 4 jours
aux Etats-Unis, où il plaidera pour
l'intégration de l'Ukraine à l'Organisation
Mondial du Commerce (OMC). Il sera reçu avec
tous les honneurs, dont celui de s'adresser au
Congrès, honneur réservé depuis quelques
années à de rares personnalités comme le
Premier ministre britannique Tony Blair, le
président afghan Hamid Karzaï et
l'ex-Président tchèque Vaclav Havel. ** Viktor
Iouchtchenko a signé un décret abolissant
provisoirement les visas pour les ressortissants
des pays de l'Union Européenne et de la Suisse
du 1er mai jusqu'au 1er septembre 2005. Le
Président ukrainien souhaite une "adhésion
rapide et prochaine" de son pays au sein de
l'Union Européenne.
RUSSIE : Le président du
Kirghizstan, Askar Akaïev, qui s'est réfugié
à Moscou après des manifestations de
l'opposition qui ont renversé son régime, a
signé sa démission après des négociations
avec une délégation de parlementaires. Il a
annoncé que "la cérémonie officielle de
dépôt de ses pouvoirs serait organisée
lundi".
EGYPTE : La Ligue Arabe, par
l'intermédiaire d'Hesham Youssef, porte-parole
du secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa,
a fait part de "sa peine" samedi après
l'annonce de la mort du pape Jean Paul II et a
salué "la mémoire d'un homme de paix ayant
encouragé le dialogue entre les nations et les
religions" ajoutant "nous n'oublierons
jamais sa position noble en soutien des peuples
opprimés, dont les Palestiniens".
TUNISIE : Le
président Zine El Abidine Ben Ali a fait
part, "en son nom personnel et au nom du
gouvernement et du peuple tunisien" de
"ses vifs sentiments de sympathie et de
compassion en cette triste circonstance" et
"les efforts louables qu'il a déployés
durant son pontificat pour que prévalent les
valeurs de tolérance et de solidarité et pour
la consécration du dialogue et de la
compréhension entre les religions et les
civilisations". Le président Ben Ali avait
rencontré le pape Jean Paul II lors de la visite
effectuée par le souverain pontife en Tunisie en
avril 1996. A cette occasion, le Pape avait
prononcé un discours à Carthage dans lequel il
avait prôné le dialogue et la coopération
entre les religions.
ALGERIE : Des groupes
de défense des droits de l'homme ont rejeté les
conclusions du rapport établi par la Commission
d'enquête sur les disparitions intervenues dans
le pays durant la guerre civile, après une
arrestation par les forces de sécurité, et
demandé l'organisation d'une enquête
indépendante pleinement habilitée à interroger
des témoins, y compris les plus hautes
autorités. La commission nommée par le
gouvernement en septembre 2003 avait conclu ses
12 mois d'enquête par un rapport qui faisait
état que "des membres des forces de
sécurité algériennes sont responsables à
titre individuel de la disparition de 6 146
civils pendant la guerre civile qui s'est
déroulée pendant les années 1990" et
précisant que "les agents en question
avaient agi de leur propre initiative et non sur
les ordres de l'Etat". Lila Iril,
présidente de l'Association nationale des
familles de disparus a déclaré à l'agence
Reuters que l'on n'observait "aucune
volonté politique de rechercher la
vérité", ajoutant que ces disparitions
n'avaient pas constitué des incidents isolés.
NDLR. Le terme "disparu" désigne,
selon les organisations de défense des droits de
l'Homme, des personnes soupçonnées de liens
avec les groupes armés islamistes et leurs
réseaux de soutien, arrêtées par les forces de
sécurité, et dont les familles sont sans
nouvelles depuis. Outre les disparus, les
violences impliquant des groupes armés
islamistes en Algérie ont fait 150 000 morts
depuis leur début en 1992, selon un bilan
officiel. Plus de détails : Aleria-Watch : Disparitions ; Les disparitions forcées ; Amnesty International : ALGERIE :
Mesures prometteuses ou simples faux-fuyants ? et Le nouveau mécanisme sur les
"disparitions" doit déboucher sur des
enquêtes approfondies
RDC : Au lendemain de
l'expiration du délai fixé pour le désarmement
volontaire des groupes armés, les Casques bleus
de la MONUC ont tué 18 miliciens qu'ils
cherchaient à désarmer de force, au cours d'une
longue bataille samedi dans l'Ituri, dans l'est
du pays, où 700 soldats de la MONUC, appuyés
par un hélicoptère de combat, ont lutté
pendant plusieurs heures contre des miliciens
lendus de la Force patriotique de résistance de
l'Ituri (FPRI), près de Bolonzabo, 40 km au
sud-ouest de Bunia, la capitale régionale de
l'Ituri.
SOUDAN : Le ministre
intérimaire de l'Information, Abdel-Basit
Sabdarat, a dénoncé dimanche dans un
communiqué la résolution 1593 votée par
le Conseil de Sécurité de l'ONU autorisant la Cour
pénale internationale (CPI) à
poursuivre les suspects de crimes de guerre dans
la province soudanaise du Darfour, estimant que
ce "texte viole la souveraineté soudanaise
et compliquera encore les problèmes au Darfour
en envoyant les mauvais signaux aux
rebelles".
ISRAEL : Dans un
communiqué publié samedi, le ministre des
Affaires étrangères, Silvan Shalom, a
déclaré à propos de la mort du pape Jean-Paul
II : "Israël, le peuple juif et le monde
entier ont perdu aujourd'hui un grand champion de
la réconciliation" ajoutant : "Il a
promu la compréhension entre les religions et le
dialogue, avec une volonté de faire face au
passé, et une profonde détermination à
construire un avenir de compréhension et de
fraternité entre toutes les religions". ** Dans une
interview donnée au quotidien "Yédiot
Aharonot", le Premier ministre Ariel Sharon
a indiqué qu'il "serait heureux de ne pas
détruire" les maisons des colons juifs
après le plan de retrait de la Bande de Gaza et
du nord de la Cisjordanie prévu pour cet été
2005 précisant qu'une telle décision
"devrait nécessiter une coordination avec
les Palestiniens". Selon un responsable
militaire, cité par le quotidien israélien,
l'armée s'est préparée à détruire les
synagogues ainsi que les bâtiments abritant les
bains rituels mais devrait laisser les
habitations intactes, ajoutant que "la
plupart des bâtiments religieux sont couverts de
plaques en mémoire aux Israéliens tués pendant
les 4 ans et demi d'Intifada et les laisser aux
Palestiniens causerait un désespoir émotionnel
inutile". Des responsables palestiniens de
leur côté préféreraient qu'Israël
détruisent les maisons, qui sont trop petites
pour des familles palestiniennes et construites
sur des terrains dont ils pourraient faire un
meilleur usage. Le maire de Khan Younès, dans le
sud de la bande de Gaza, Osama al-Farrah, avait
indiqué que "le gouvernement israélien
doit démolir ces maisons et évacuer les
gravats. S'il ne fait pas cela, ils devront payer
pour les destructions". La destruction des
maisons laisserait un million de m3 de gravats.
Le coût du déblaiement d'une telle quantité
est estimé à 18 millions de dollars, sans
compter les dommages écologiques liés à un
telle opération. ** Des
inconnus ont profané dans la nuit de samedi à
dimanche 3 avril 2005, la tombe du Premier
ministre israélien Yitzhak Rabin, assassiné par
un Juif extrémiste. Les profanateurs ont marqué
à la peinture noire sur la tombe située dans le
carré des "Grands de la nation", au
cimetière du mont Herzl, à Jérusalem les mots
: "Chien d'assassin". "Un Etat qui
n'a pas su assurer la sécurité de ses
dirigeants, ne réussit pas non plus à
préserver leur tombe", a réagi le
mouvement La Paix maintenant.
PALESTINE : Le
président de l'Autorité
Nationale Palestinienne (PNA),
Mahmoud Abbas, a déclaré que le Pape Jean-Paul
II "nous manquera, comme une figure
religieuse éminente, qui a consacré sa vie à
la défense des valeurs de paix, de liberté et
d'égalité", qui "a défendu les
droits des Palestiniens, leur liberté et leur
indépendance". A Béthléem, ville natale
du Christ en Cisjordanie, environ 150 fidèles,
la plupart palestiniens, se sont retrouvés pour
une messe spéciale. Le maire catholique de la
cité de Jésus, Hanna Nasser, qui avait
rencontré Jean Paul II à plusieurs reprises, a
rappelé qu'il avait déclaré lors de la prière
de l 'Angelus, le 16 novembre 2003 : "Nous
avons besoin de ponts, pas de murs". Voir notre édition du 17 novembre
2003 (Vatican). ** Mahmoud
Abbas a accepté samedi la démission d'Ismaïl
Jaber, chef des services de sécurité en
Cisjordanie, après les incidents intervenus
vendredi 1er avril 2005 où un groupe d'hommes
armés a ouvert le feu sur son Quartier
général, alors qu'il se trouvait dans les
bâtiments. Voir notre édition du 1er avril
2005. Il a également limogé le chef de
la sécurité de Ramallah, Younis Al-Aas.
- ARABIE
SAOUDITE : La chaîne de télévision
par satellite Al-Ekhbariya a
rapporté dimanche que des affrontements violents
entre les forces de sécurité et des militants
islamistes présumés à ar-Rass dans le centre
du pays ont fait 3 morts parmi les combattants et
une quinzaine de blessés parmi les forces de
sécurité.
IRAK : Un groupe d'une
cinquantaine d'hommes armés a attaqué samedi à
la roquette et à la grenade la prison d'Abou
Ghraïb, près de Bagdad, blessant 44 soldats
américains et 12 prisonniers irakiens. Environ
15 000 personnes sont détenues par les soldats
américains en Irak. Le réseau
terroriste Al Qaïda a revendiqué cette action
dimanche sur un site Internet "par vengeance
pour les femmes irakiennes détenues par les
autorités de la coalition". L'armée
américaine dément avoir des prisonnières. ** Les
parlementaires ont élu dimanche le ministre de
l'Industrie Hajim al-Hassani, un Sunnite, à la
présidence du Parlement. L'ancien scientifique
spécialisé dans le nucléaire, le Chiite
Hussain al-Shahristani, et le leader kurde Aref
Taifour ont été désignés aux postes
d'adjoints de Hajim Al-Hassani.
SYRIE : Le diplomate norvégien et
émissaire des Nations Unies, Terdje Roed Larsen
a indiqué dimanche lors dune conférence
de presse à lissue dentretiens avec
le président syrien Bachar al Assad que "la
Syrie sest engagée à retirer toutes ses
troupes du Liban dici au 30 avril 2005 et
accepterait quune mission de lONU
supervise les opérations".
ARGENTINE : Au cours d'une cérémonie
marquant le 23ème anniversaire du débarquement
des troupes argentines sur les îles Malouines (NDLR. Ou
îles Falkland) sous souveraineté britannique,
le 2 avril 1982, le président Nestor Kirchner a
revendiqué la souveraineté sur les Malouines en
déclarant : "Je pense que les îles
Malouines redeviendront argentines grâce au
dialogue et à la paix". La guerre des
Malouines menée par le dictateur Rafael Videla fit 649
morts argentins et 255 britanniques. Plus de
détails : La guerre des Malouines ; Le conflit argentino-britannique :
la guerre des Malouines ; Photos de la guerre des Malouines.
ALLEMAGNE : Plus de 5 000 personnes ont
manifesté samedi à Munich contre une
manifestation organisée dans la ville par le
parti néonazi NPD, à
l'appel d'association anti-fascistes et de
l'Eglise. La police a indiqué avoir arrêté une
trentaine de personnes parmi les manifestants
d'extrême droite, en grande partie pour des
infractions au droit de réunion, port de cagoule
ou de symboles interdits.
ITALIE : Plus de 41 millions
d'Italiens étaient appelés aux urnes dimanche
pour des élections régionales, visant à
renouveler les conseils dans 13 des 20 régions
d'Italie. Ces élections sont considérées par
les observateurs comme un test clé pour la
coalition du président du Conseil Silvio
Berlusconi, avant les élections législatives
prévues en 2006.
ONU : L'Allemagne, le Japon,
l'Inde et le Brésil, qui ont formé une alliance
en septembre 2004 en vue de soutenir de part et
d'autre leur demande pour un siège permanent au
sein du Conseil de Sécurité de
l'ONU, ont proposé jeudi de soumettre la
question de l'élargissement du conseil au vote
des 191 Etats membres de l'Assemblée générale
de l'ONU. Ces 4 pays souhaitent étendre à 6 les
sièges permanents au sein du Conseil de
Sécurité et à 3 ou 4 les sièges non
permanents. Le Pakistan et l'Italie, opposés à
l'augmentation du nombre de sièges permanents,
ont prévu un rassemblement de protestation le 12
avril 2005. NDLR. Le Conseil de sécurité de
l'ONU est constitué de 15 membres dont 5
permanents disposant d'un droit de veto (Chine,
Russie, Grande-Bretagne, France et Etats-Unis),
et 10 membres non permanents renouvelés tous les
2 ans.
La citation du jour : "Jacques
Chirac marche sur les traces de Jésus tant les
partisans du oui au référendum d'adhésion à
la Constitution européenne ont besoin
d'un miracle." Pascal Mourot
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