- Samedi
25 octobre 2008 N°
2113/23509
- ISRAEL/PALESTINE
: Le Secrétaire général adjoint aux
affaires politiques de l'ONU, B. Lynn Pascoe, qui
présentait son rapport mensuel devant le Conseil de sécurité de l'ONU, a
souhaité mercredi 22 octobre 2008 une
intensification d'ici à la fin de l'année 2008
des négociations israélo-palestiniennes selon
les objectifs convenus en novembre 2007 lors de
la Conférence d'Annapolis, aux Etats-Unis, qui
prévoient notamment la création d'un Etat
palestinien. B. Lynn Pascoe a indiqué que
"les conditions sur le terrain en
Cisjordanie doivent s'améliorer de manière
significative en respectant les engagements de la
Feuille de route". Il
a poursuivi : "Le calme doit être
"prolongé" dans la Bande de Gaza et
l'unité "poursuivie" sous les auspices
de l'Egypte. Le secrétaire général adjoint a
déploré que la la situation sur le terrain
"ne s'améliore pas autant que
nécessaire". Il a indiqué qu'au cours du
mois écoulé, 7 Palestiniens, dont 2 enfants,
ont été tués. Les violences ont également
fait 116 blessés côté palestinien et 34 côté
israélien. Selon le Bureau de la coordination
des affaires humanitaires (OCHA), bien que
le gouvernement israélien ait pris des mesures
positives en vue de faciliter la circulation des
Palestiniens en Cisjordanie, il subsiste
actuellement 630 restrictions. La construction du
mur israélien dans le Territoire palestinien
occupé s'est poursuivie, en dépit de l'avis
consultatif de la Cour
internationale de Justice (CIJ). B. Lynn
Pascoe a également dit n'avoir observé aucun
progrès concernant les engagements essentiels
pris par Israël en vertu de la Feuille de route
et concernant les promesses faites à Annapolis,
à savoir le gel des activités de colonisation,
la suppression des avant-postes et l'ouverture
d'institutions palestiniennes à Jérusalem-Est.
FOUILLES ARCHEOLOGIQUES A JERUSALEM : Le
directeur général de l'UNESCO,
Organisation des Nations Unies pour l'éducation,
la science et la culture, dont le siège est à
Paris en France, Koïchiro Matsuura, a salué
mercredi 22 octobre 2008, la décision
consensuelle prise par le Conseil exécutif de
l'Organisation lors de sa 180e session, de
demander aux autorités israéliennes le maintien
du gel des fouilles archéologiques sur le site
de la rampe des Maghrébins dans la Vieille Ville
de Jérusalem, inscrite sur la Liste du
patrimoine mondial en 1981 et sur la Liste du
patrimoine mondial en péril en 1982. Dans sa
décision, le Conseil exécutif de l'UNESCO
"demande instamment aux autorités
israéliennes d'empêcher toute action
susceptible de porter préjudice à
l'authenticité et à l'intégrité du patrimoine
culturel de la Vieille Ville de Jérusalem et ses
remparts". La décision demande aux
autorités israéliennes de limiter les
"activités archéologiques à des travaux
de consolidation et de stabilisation" dans
cette zone. Koïchiro Matsuura a conclu :
"Ce n'est que sur la base de valeurs
communes, et d'une vision partagée de nos
devoirs vis-à-vis des générations futures, que
nous pourrons faire fructifier ce dialogue. C'est
mon voeu le plus cher que cet esprit de consensus
présidera également aux débats qui auront lieu
à Séville lors de la 33e session du Comité du
patrimoine mondial, du 22 au 30 juin 2009".
Rappelons que les autorités israéliennes
avaient débuté mardi 6 février 2007 des
travaux, prévus pour une durée de 8 mois, près
de l'Esplanade des Mosquées dans la Vieille Ville de Jérusalem sous
occupation israélienne dans le but de construire
une rampe d'accès au site. Les communautés
musulmanes ont estimé que ces travaux menacent
les fondations de l'Esplanade, troisième lieu
saint de l'Islam après la Mecque et Medine, qui
abrite la mosquée d'al-Aqsa et le Dôme du
Rocher. Les Musulmans du Moyen-Orient ont
condamné ces fouilles par crainte qu'Israël
n'endommage la mosquée Al-Aqsa. Devant les
protestations des Musulmans, l'armée
israélienne a restreint l'accès au lieu saint
et déployé près de 2 000 policiers, sur les
lieux, provoquant des heurts. Le dirigeant
radical du Mouvement islamique en Israël, Raed
Salah, et 6 de ses partisans ont été arrêtés
pour avoir tenté d'accéder au site, interdit
par l'Etat hébreu. La police israélienne était
intervenue, vendredi 9 février 2007 sur
l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem avec des
grenades assourdissantes pour disperser plusieurs
centaines de fidèles qui protestaient contre les
travaux. Une trentaine de personnes avait été
blessée. Devant la colère des Musulmans, le
maire de Jérusalem, Uri Lupolianski, avait
annoncé lundi 12 février 2007 la suspension des
travaux de rénovation près de l'Esplanade des
Mosquées dans la Vieille Ville de Jérusalem
sous occupation israélienne dans le but de
construire une rampe d'accès au site, et qui ont
déclenché la colère dans le monde musulman.
NDLR. La deuxième Intifada dans les territoires
palestiniens avait éclaté en septembre 2000
après une visite sur l'Esplanade des Mosquées
de l'ancien premier ministre israélien Ariel Sharon, alors
chef de l'opposition " pour affirmer la
souveraineté d'Israël sur Jérusalem".
L'Autorité Nationale Palestinienne avait accusé
le général Sharon d'avoir sciemment
"provoqué une guerre religieuse". Lire notre édition du 9 février
2007 (Israël/Palestine)
CITATION DU JOUR : "Le
journalisme français est l'art de faire croire
au peuple ce que le gouvernement juge opportun de
lui faire admettre". Heinrich von Kleist
(1777 - 1811) Ecrivain allemand - Extrait des
"Anecdotes et petits écrits"
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