Jeudi 24 juillet 2003 N° 466/20488
- NOUVELLE-CALEDONIE
: Le président français Jacques
Chirac (photo) est arrivé mercredi à
Nouméa pour une visite de 3 jours, première
étape d'une tournée dans les territoires
français du Pacifique Sud qui, après la
Nouvelle-Calédonie, le conduira vendredi en
Polynésie française. Jacques Chirac a plaidé
au premier jour de sa visite en
Nouvelle-Calédonie, pour le rééquilibrage
économique entre les trois provinces et pour le
consensus au sein de la société
néo-calédonienne, marquée par les
déchirements des années 1980. 5 000 personnes,
selon les organisateurs, 1 800 selon la police,
ont manifesté mercredi à Nouméa à l'appel du
syndicat USTKE contre la visite du président
Jacques Chirac. Rappelons qu'en 1984-85, la lutte
entre indépendantistes et anti-indépentantistes
(Caldoches) s'intensifie et conduit à
l'instauration de l'état d'urgence. Le 22 avril
1988, les Kanaks (indépendantistes) prennent en
otage 27 gendarmes à Fayaoué (Ouvéa). Après
l'assaut donné sur ordre du premier ministre de
l'époque, Jacques Chirac, 25 personnes (4
gendarmes, 2 militaires et 19 indépendantistes)
ont été tuées. Ces troubles seront suivis par l'accord de Nouméa signé
le 5 mai 1988 qui organise, pour une durée de 15
à 20 ans, le statut de la Nouvelle-Calédonie,
qui sort de la catégorie des territoires
d'outre-mer et est dotée d'institutions
politiques propres.
- ITALIE
: L'UNICEF a publié
mardi un rapport qui dénonce les chiffres
officiels communiqués par de nombreux pays issus
de l'ex-Union soviètique en ce qui concerne le
taux de mortalité infantile (rapport
au format pdf) et qui selon l'organisation
"masque la gravité de la crise". En
Azerbaïdjan, par exemple, l'UNICEF estime que le
taux de mortalité infantile est de 74 pour 1 000
naissances au lieu des 17 pour 1 000 annoncés
par les autorités de ce pays. Le Tadjikistan (89
pour 1 000 contre 47 pour 1 000), le
Turkménistan (74 contre 33), le Kazakhstan (62
contre 24), le Kirghizistan (61 contre 29),
l'Ouzbékistan (49 contre 30), la Géorgie (43
contre 16) et l'Arménie (36 contre 15) sont
également concernés par ces faux chiffres. La
directrice générale de l'UNICEF, Carol Bellamy
estime que "ces fausses statistiques sont un
danger pour les enfants. Elles inspirent la
complaisance, en cachant aux gouvernements, aux
professionnels de la santé et même aux parents
la vraie nature des menaces qui pèsent sur la
survie de l'enfant." Carol Bellamy souligne
que le taux de mortalité infantile dans les pays
du Caucase et d'Asie centrale est plus de deux
fois supérieur à celui des pays d'Amérique
latine et est beaucoup plus élevé que dans
l'est de l'Asie, le Moyen-Orient et l'Afrique du
Nord.
- IRAK
: Le plus haut commandant militaire
américain en Irak, le général Ricardo Sanchez,
a indiqué, qu'après avoir été identifiés par
plusieurs sources, dont des archives dentaires,
Oudaï et Kousaï (39 et 37 ans), les deux fils
de Saddam Hussein, ont été tués mercredi à
Mossoul dans la maison où ils s'étaient
retranchés. Il a confirmé également
l'arrestation de Barzan Abd Al-Ghafour Soulayman
Majid Al-Tikriti, ancien commandant de la Garde
républicaine spéciale de Saddam Hussein, N° 11
sur la liste des 55 personnalités irakiennes
recherchées par Washington. Une
centaine d'Irakiens armes à la main et visage
caché s'est rassemblée mercredi dans l'ouest du
pays et promis qu'ils vengeraient la mort des
deux fils de Saddam Hussein. ** La chaîne
de télévision Al-Arabiya, basée à Dubaï, a
diffusé mercredi une nouvelle bande sonore
attribuée à Saddam Hussein, et qui aurait été
enregistrée le 20 juillet. Il affirme que
"la guerre n'est pas finie sur les plans
politique et militaire. ** 2 soldats
américains ont été tués mercredi dans des
attaques ciblées.
- LIBYE
: La Fondation de bienfaisance Kadhafi
, présidée par Saïf al-Islam Kadhafi, fils du
dirigeant Mouammar Kadhafi, a dénoncé dans un
communiqué "le meurtre des deux fils de
Saddam Hussein" poursuivant : "la mort
et l'exécution qui ont eu lieu au cours de cette
opération, sans aucun procès, sont un crime
contraire aux règles les plus élémentaires des
droits de l'Homme". La Fondation a appelé
la communauté internationale à "mettre un
terme à l'effusion de sang en Irak" et le
Conseil de gouvernement irakien provisoire à
"pourchasser les responsables de l'ancien
régime, les capturer et les présenter à la
justice".
- IRAN
: Le ministre de l'Intérieur,
Abdolvahed Moussavi Lari, a annoncé, et c'est
une première, détenir des membres du réseau
Al-Qaïda et procèdérait à l'extradition ou
l'expulsion de certains vers leur pays d'origine.
** Téhéran a annoncé mercredi l'inhumation à
Chiraz de la journaliste Zahra Kazemi alors que
le Canada faisait pression sur Téhéran pour le
rapatriement du corps de la journaliste suite aux
voeux de la famille estimant que la mère de
Zahra Kazemi, qui réside en Iran, a subi des
pressions. Le Canada a rappelé son ambassadeur
et n'a pas exclu des sanctions à l'encontre de
Téhéran.
- ETATS-UNIS
: Un tireur a ouvert le feu sur les
membres du Conseil municipal qui se réunissait
mercredi à l'hôtel de ville de New York faisant
2 morts. Selon le maire de New York, Michael
Bloomberg, " il ne s'agit pas de terrorisme,
mais d'un acte isolé."
- TURQUIE
: Une commission parlementaire demande
la poursuite d'enquêtes judiciaires, après 4
mois d'investigation, à l'encontre des deux
anciens premiers-ministre, Bulent Ecevit et Mesut
Yilmaz, et de 23 anciens ministres, accusés de
corruption et d'abus de pouvoir.
- INDONESIE
: Les ministres des Affaires
étrangères de l'ASEM (Asia
Europe Meeting), composée des 15 pays de l'Union
européeene, 7 des 10 membres de l'Association
des Nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), (le
Cambodge, le Laos et la Birmanie n'étant pas
inclus) sont réunis mercredi et jeudi à Bali
pour discuter de la Birmanie.
- BIRMANIE
: La junte militaire a annoncé
mercredi avoir libéré 91 personnes arrêtées
le 31 mai dernier en même temps que l'opposante
et Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Khyi, qui
est toujours détenue dans un lieu secret malgré
les nombreux appels à sa libération lancés par
la communauté internationale.
- ISRAEL
: La FIDH
(Fédération Internationale des Droits de
l'Homme) a publié un rapport sur la situation des
prisonniers palestiniens en Israël (format
pdf) qui fait suite à une mission
denquête internationale qui sest
déroulée du 17 au 22 février 2003. Le rapport
met en exergue la situation juridique
volontairement obscure et mouvante dans laquelle
se trouvent les prisonniers palestiniens. Israël
ne reconnaît pas aux prisonniers palestiniens,
le statut de prisonniers de guerrre. Dans la
pratique, des ordres militaires israéliens
régissent les conditions de détention et
notamment le régime de la détention
administrative qui permet de détenir une
personne jusquà 6 mois renouvelables sans
obligation de jugement. En outre, les conditions
de défense des prisonniers sont très
préoccupantes : une personne peut rester 32
jours sans voir un avocat, seuls les avocats
israéliens peuvent plaider devant les
juridictions militaires, leur accès aux camps
est limité, le nombre davocats disponibles
à cette fin très faible, dautre part les
entretiens avec leurs clients ne sont pas
confidentiels. Dans les cas de détention
administrative, les conditions dun procès
équitables sont loin dêtre garanties,
lavocat nayant même pas accès aux
éléments de preuve. Ce rapport sera présenté
lors de lexamen de lEtat
dIsraël par le Comité des droits de
lHomme des Nations-Unies les 24 et 25
juillet prochain. ** Selon une étude menée en
juin par "La
Paix Maintenant" auprès
d'un échantillon de 1100 colons, 66 % des
colons pensent que les avant-postes illégaux
doivent être démantelés et 74 %
quitteraient leur colonie contre un
dédommagement financier. 29 % des colons
sont prêts à partir immédiatement, contre
54 % qui résisteraient à l'évacuation.
9 % sont prêts à enfreindre la loi et
1 % aurait recours à la violence. De plus,
71 % des colons sont favorables à la
signature d'un accord pour la paix et 44 %
pensent que les Palestiniens ont droit à un
Etat. La "feuille de route", plan de
paix élaboré par les Etats-Unis, l'Union
européenne, la Russie et l'ONU, qui prévoit la
création d'un état palestinien indépendant
d'ici 2005, exige le démantèlement des
avant-postes illégaux construits en Cisjordanie
depuis mars 2001 et le gel de l'extension des 145
colonies existantes.
- LIBERIA
: Malgré un appel au cessez-le-feu,
les rebelles du LURD ont repris leur offensive et
marchent sur les quartiers est de Monrovia où le
président Taylor et ses ministres ont leur
domicile. De violents combats les opposent aux
forces gouvernementales.
- Rép.
Dém. Congo : Un
consensus a été trouvé après le refus des
ministres issus de la rébellion de prêter
serment au président Joseph Kabila. Ils vont
prêter allégeance jeudi au gouvernement en
place et non au président (Voir notre article du 19
juillet)
- SAO
TOME ET PRINCIPE : La crise
soulevée par le coup d'état du 16 juillet
perpétré par le major Fernando Pereira, a pu
être réglée. Un accord a été signé entre
les parties. Le président Fradique de Menezes
est rentré au pays accompagné de son homologue
nigérian Olusegun Obasanjo. L'Assemblée
nationale doit voter dans les prochaines heures
une loi d'amnistie des putschistes.
- DANEMARK
: 120 Père Noël du monde entier ont
tenu, mercredi, au parc d'attractions Bakken, à
20 km au nord de la capitale danoise, Copenhague,
leur 40è congrès annuel qui doit durer 3 jours.
Avant leur réunion ils ont défilé dans les
rues de Copenhague. Le Babbo Natale italien,
Armando Narciso, est devenu un Père Noël
officiel. L'assemblée a approuvé son
déguisement et il a promis de ne pas boire
d'alcool avant de parler aux enfants, ni de fumer
en costume. Le Père Noël danois a demandé la
"création de couloirs aériens afin de
pouvoir livrer les cadeaux sans être embêtés
par des sorcières sur leur balai ou par des
garçons comme Harry Potter".
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