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info du mercredi 6 mars 2019 N°
5355/26752
- FRANCE
- FIL INFO TRAVAIL © - Licenciement injustifié,
une mesure des ordonnances Macron contraire aux
conventions : Maître Laurence Roques
(photo), avocate au barreau du Val-de-Marne,
présidente du Syndicat des avocats de France (
SAF ), rendra publique jeudi 7 mars 2019, une
"analyse détaillée, ainsi que les
observations qu'il a déposées devant le Comité
européen des Droits sociaux, saisi d'une
réclamation actuellement en cours d'instruction
(n° 160/2018), relative à l'application d'un
barème pour réparer les conséquences d'un
licenciement injustifié". Début de
citation : " Une mesure phare des
ordonnances "Macron" plafonne les
indemnités que les juges peuvent accorder aux
salariés pour réparer les conséquences d'un
licenciement injustifié. De nombreux conseils de
prud'hommes ont déjà écarté l'application de
ce barème arbitraire, considérant qu'il est
contraire à plusieurs conventions liant la
France, aussi bien au niveau européen
qu'international. Cette "jurisprudence"
s'étend et commence à inquiéter sérieusement
le gouvernement. Au point que le directeur des
affaires civiles et du Sceau a adressé une
circulaire à tous les procureurs généraux des
cours d'appel - pratique rarissime sur une
question de droit du travail - pour leur demander
de recenser les décisions rendues sur la
question de la conformité du barème à ces
conventions internationales et de prendre la
parole devant les cours d'appel, lorsqu'elles
seront saisies de cette question, pour tenter de
sauver ce chef-d'oeuvre d'injustice en péril.
Nous nous réjouissons que la Chancellerie ait
pris la mesure de la fragilité de la disposition
instituant un ce barème des indemnités pour
licenciement non causé. Nous nous réjouissons
aussi qu'elle entreprenne de recenser le
décisions concernant cette importante question
et nous ne doutons pas qu'elle donnera un large
écho à toutes ces décisions quel qu'en soit le
sens. Mais nous nous étonnons du contenu
orienté de la documentation diffusée, comme si
la Chancellerie pouvait prendre parti sur les
décisions de justice à venir. Nous regrettons
par exemple que n'ait pas été diffusée, en
même temps que les décisions du Conseil d'Etat
et du Conseil constitutionnel, celle du comité
européen des Droits Sociaux "Finnish
Society of Social Rights c. Finlande", qui a
déjà désavoué un barème similaire. Nous nous
étonnons que la circulaire ne s'explique pas sur
la portée plus que limitée des décisions
qu'elle invoque, et n'ait pas précisé,
notamment, que le Conseil Constitutionnel n'est
pas juge de la conformité des lois aux
conventions internationales, et que la décision
du Conseil d'Etat est une décision de référé,
sans autorité de chose jugée, qui ne lie en
rien les juges judiciaires. Mais nous ne doutons
pas que les Parquets Généraux le savent quant
à eux et qu'ils pourront rappeler ces principes
lorsqu'ils concluront librement sur ces affaires.
Nous tenons à leur disposition l'analyse
détaillée rédigée par le SAF, ainsi que les
observations qu'il a déposées devant le Comité
européen des Droits sociaux, saisi d'une
réclamation actuellement en cours d'instruction
(n° 160/2018) disponible sur le site lesaf.org
". Fin de citation. SOURCE : FIL-INFO-FRANCE
® https://fil-info-france.com ; Premier
quotidien international francophone indépendant
et participatif ; ISSN 1634-4979 © / ISSN
1638-1572 © ; Reproduction interdite : Tous
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FIL-INFO-FRANCE, LA CITATION DU JOUR : "Les
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Colette
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