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De
notre correspondant en
Algérie Mohamed
El-ouahed
- 22
janvier 2004
ABDEREZAK
FEKHARDJI LE MAESTRO
OUBLIE
Cest au local de
lassociation El Fen
El-açil de Koléa
qua eu lieu la 3eme
rencontre relative à la
préparation de
lhommage qui sera
rendu au chantre
incontesté de la musique
traditionnelle Abderrezak
Fekhardji et ceci à
l occasion de la
commémoration du 20eme
anniversaire de sa mort .
Cette manifestation est
prévue pour le 22
janvier au palais de la
culture à Alger.
Plusieurs personnalités
du monde musical ont
été conviés à
adhérer à cette
causerie pour évoquer le
parcours de ce pionnier
de la musique andalouse.
Tout au long du débat
qui sen est suivi
chacun des invites à
relater la carrière
musicale de feu Fekhardji
avec une pointe de
nostalgie et parfois
damertume vu le
manque de considération
qui est donné aux
précurseurs des Arts et
de la Culture en
général , et , de la
musique andalouse en
particulier .
Les anciens élèves du
défunt se sont tour à
tour relayés pour nous
relater à travers des
anecdotes vécues le
charisme de cet homme qui
à largement contribué
à la réviviscence de la
musique andalouse . Tous
ont fait léloge de
ce mélomane émérite et
que malheureusement sa
disparition est tombée
dans un oubli abyssal. En
effet cest tout un
pan de notre patrimoine
National qui sen va
avec des maestros de
cette envergure , et avec
, la mémoire collective
.
Cest avec une
émotion à peine
contenue que Ahmed Serri
nous a retracés
litinéraire de
Abderrezak Fekhardji
maître incontesté de la
musique andalouse et à
laquelle il a voué toute
son existence . Qui est
Abderrezak ?
Né en 1911 à Alger , il
se familiarise dès son
jeune âge avec le style
"çan'a" par sa
fréquentation du
mausolée de Sidi
AbderRahmane.
Initié à la musique par
son frère aîné, le
Maître Mohammed
Fakhardji, Abderrrezak se
mettra très tôt au
violon; un instrument qui
l'accompagnera tout au
long de sa carrière et
qui mettra en valeur son
assurance et sa capacité
de meneur dans un
orchestre.
LES DEBUTS, LES
REPRESENTATIONS PRIVEES.
En 1929 il rejoint la
nouvelle association El
Andaloussia où son
frère Mohammed
Fakhardji, Ledjam et le
M'alem Bouchara
professaient
Il
apprendra beaucoup de ce
dernier, un Maître juif
réputé pour sa
générosité dans la
transmission du
répertoire.
Le M'alem Bouchara sera
le professeur de
l'association El Mossilia
dès sa création en
1932. Il nous a laissé
quelques enregistrements
très instructifs.
En 1930, Abderezak
Fakhardji passe à la
nouvelle association El
Djazaïria qui
comprenait, pour la
première fois de
l'histoire des
associations de musique,
une majorité de
musulmans. Ce sera
l'occasion pour lui de
parfaire sa formation au
contact des grands
Maîtres qui la
fréquentaient : Mohammed
Ben Teffahi (président
et chef d'orchestre) ,
Mohammed Fakhardji,
Mahieddine Lakehal, etc.
En 1931, il intègre
l'orchestre privé de son
frère Mohammed et finira
par en prendre la relève
vers 1946 quand ce
dernier se consacrera à
d'autres activités
(maître de cérémonie
au mausolée de Sidi
AbderRahmane, charge de
cours au Conservatoire
d'Alger, chef de
l'orchestre çan'a à
Radio Alger ) .
AbdelKrim Mehamsadji , El
Hadj Djaidir Hamidou ,
Zoubir Kakachi et plus
tard Bahar Mohammed
seront les autres
éléments de cette
formation.
En 1933, il interrompt
son activité pour cause
de mobilisation (service
militaire)
A la fin de son service
militaire Abderezak
Fakhardji assurera des
cours de l'association El
Djazaïria pour une
période de deux ans
entre 1937 et 1938.
La deuxième guerre
mondiale éclate, il est
de nouveau mobilisé
(réserviste) en 1939.
Démobilisé à la fin
des années 1940 (après
l'occupation de la France
par l'Allemagne) , il
profitera d'un court
répit pour reprendre une
petite activité musicale
(concerts, passages à la
radio, cours de musique),
car il sera encore une
fois mobilisé au milieu
de l'année 1943.
( Avec le débarquement
US à Alger en novembre
1942, de nombreux
réservistes seront
rappelés... )
Cette période de 1939 à
1945 (guerre mondiale)
est marquée par un net
ralentissement de
l'activité des
associations: effectifs
réduits, cours et
représentations
épisodiques
Et ce
n'est qu'à la fin de la
guerre que l'activité
reprendra sérieusement.
Elle ne sera effective
qu'en 1946 avec la
relance de l'association
El Djazaïria (avec
Abderezak Fakhardji comme
professeur principal),
avec la création des
orchestres de la radio,
avec les nouvelles
classes de musique
algérienne au
conservatoire d'Alger.
L'ORCHESTRE DE LA
STATION.
En 1946, il rejoint le
nouvel orchestre çan'a
de Radio Alger sous la
direction de son frère
Mohammed Fakhardji. Ce
sera l'occasion pour
Abderezak de donner des
récitals en solo et en
direct sur les ondes
d'accompagner de nombreux
musiciens
Certains enregistrements
de cette époque sont
disponibles aux archives
de la Radio.
Au décès de son frère
en juillet 1956, la
direction de cet
orchestre lui: très
ponctuelles (festivals,
enregistrements pour la
télévision,
). Les
derniers éléments se
retrouveront sur scène
en mai 1997 (au Bastion
23 à Alger) à
l'occasion d'un hommage
rendu à AbdelKrim
Mehamsadji (le doyen de
la musique
اçan'a,
décédé en 1999 à
l'âge de 95 ans.)
LE CONSERVATOIRE D'ALGER.
En 1952, il obtient une
charge de cours au
conservatoire, une charge
qu'il va assurer jusqu'à
la fin des années 1970.
Il dirigera à l'occasion
des premiers festivals de
musique classique
algérienne1967, 68 et 72
les orchestres du
conservatoire et les
formations qui ont
accompagné les grands
interprètes de la çan'a
lors de ces
manifestations:
Mahieddine Bachtarzi,
Ahmed Serri, Dahmane Ben
Achour, AbdelKrim Dali,
Sadeq El Bidjaoui,
Mohammed Khaznadji, Farid
Oujdi,
De nombreux élèves
profiterons de ses
enseignements, parmi eux
de futurs maîtres et
interprètes
LES ASSOCIATIONS.
Abderezak Fakhardji est
et restera le professeur
mythique de l'association
El Djazaïria durant
toute la décennie 1940.
A la fusion des deux
associations musicales El
Djazaïria et El Mossilia
le 15 octobre 1951, il va
poursuivre les
enseignements quelques
temps puis, pris par sa
charge au conservatoire
et à la radio (en 1952),
il déléguera le jeune
Sid Ahmed Serri pour
assurer la classe aux
quelques éléments
restés fidèles à cette
association
Bien après
l'indépendance de
l'Algérie, en 1981 une
association de musique -
El Fakhardjia - est
crée. Sa dénomination
se voulait un hommage à
la carrière des
Fakhardji.
Il accepte d'en être Le
Président d'Honneur et
dirigera
occasionnellement la
classe supérieure...
En fait, tout en
continuant à suivre de
près l'activité de
cette nouvelle
association, il confie la
direction de l'orchestre
d'abord à Mustapha
Boutriche et ensuite au
Maître El Hadj Djaïdir
Hamidou qui sera secondé
par Arezki Harbit
l'actuel professeur de
cette association.
Le Maître Abderezak
Fakhardji décède le 12
janvier 1984 à Alger.
En considérant le
parcours de ce Grand
Maître de la çan'a,
l'amateur de musique
traditionnelle peut se
poser certaines questions
et surtout se demander
pourquoi le grand Maître
Abderezak Fakhardji ne se
retrouve pas, à
l'indépendance de
l'Algérie, au devant de
la scène artistique lui
qui était désigné pour
jouer le premier rôle
dans la musique çan'a à
Alger.
Il est presque certain
que la situation
politique qui prévalait
en Algérie au lendemain
de l'indépendance avec
l'instrumentalisation de
la culture sera la raison
principale du
désistement de nombreux
musiciens
Il reste que cette
"quasi
retraite" du Maître
(il reste fidèle au
conservatoire d'Alger en
suivant de près
l'activité musicale
laquelle était
pratiquement monopolisée
par les associations) ne
fut pas sans
conséquences pour la
pratique musicale
C'est durant cette
période que certains
éléments qui n'avaient
qu'une connaissance
partielle du répertoire
çan'a entreprirent,
alors que le Maître
était présent,
certaines retouches plus
ou moins heureuses sur
les morceaux (textes et
musiques)... Il finira,
vers la fin de son
parcours, par
désapprouver ce manque
de méthode
préjudiciable au
répertoire. Mais la
brèche était désormais
ouverte
"Les
retouches du maître
autorisant celles des
disciples"
chacun renchérissant sur
l'authenticité de son
répertoire.
Abderezak Fakhardji, un
des plus grands Maîtres
et monument de la çan'a,
qui possédait une aura
incroyable, a su
catalyser les énergies
des disciples qui l'ont
côtoyé
Il est
celui qui a formé le
plus de musiciens (trois
générations)
Il
nous a laissé de
nombreux enregistrements
et documents (émissions
de radio allant des
années 1946 à 1963,
cours du conservatoire
des années 1960 et 1970,
soirées privées,
quelques cours à El
Fakhardjia, interviews,
etc.)
La plupart de ces
documents, pour ne pas
dire tous, sont
inaccessibles
Un
patrimoine (d'une très
grande valeur
documentaire) qui reste,
pour des raisons
diverses, inexploité et
qui ne sera peut-être
jamais mis à la
disposition des
mélomanes, des
musicologues.
Au moment ou nous
rédigeons cet article ,
le Dr Benbrahim membre du
comité
dorganisation
pour la commémoration de
cet évenement vient de
nous apprendre que le
Ministére de la Culture
et de la Communication a
décidé de prendre en
charge cette
manifestation mais le
plus important feu
Abderezak Fekhardji aura
à titre posthume la
médaille du mérite et
chaque année
sa mémoire sera
honorée.
Extraits darticles
et documentation: groupe
Yafil et Ahmed Serri
Mohamed El-ouahed
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