|
-
- De
notre correspondant à
Toulouse (31), Michel
Pierre AUTISSIER
-
Intermittents
du spectacle... La mort
dans l'âme :
LES RENDEZ-VOUS DU JEUDI
(Tous les jeudi de 12h30
à 13h30 place du
capitole)
20 décembre 2007
- Le
protocole de 2003, dont
la signature a entraîné
un mouvement de
protestation sans
précédent, a détruit
et vidé de son contenu
le système d'assurance
chômage des
intermittents du
spectacle et de
l'audiovisuel.
Après 3 ans de débats,
de grèves, d'annulations
de festivals,
d'interpellations des
ministres successifs,
d'occupations, mais aussi
d'expertises, de
propositions, de
dialogues avec des élus,
les gestionnaires de
l'unédic ont signé en
2006 un copié collé du
document de 2003 qui
avait mis le feu aux
poudres et est entré en
vigueur le 18 avril 2007.
Cette nouvelle réforme a
éjecté des milliers
d'intermittents du
système, elle conduit
plus que jamais à la
course aux heures et à
l'acceptation de
n'importe quel emploi.
Elle divise, sectorise et
fait régner au nom d'une
moralisation méprisante
un contrôle
administratif
incompétent de nos
parcours professionnels.
Nous réclamons depuis
des années une réforme
des annexes 8 et 10 de
l'UNEDIC. La coordination
nationale des
intermittents et
précaires a élaboré un
nouveau modèle plus
juste plus mutualiste
approprié à nos
pratiques d'emploi et
dont les lignes
principales ont été
reprises par des
syndicats et des
parlementaires de tous
bords sous le titre de
Proposition de loi
parlementaire. La
discussion à son sujet
à l'assemblée nationale
a été interrompue par
le président du groupe
UMP par un artifice de
procédure, sans autre
forme de procès.
Comment se faire entendre
face à un tel déni de
démocratie !
Les deux protocoles de
2003 et de 2006 ont été
mis en place pour
réduire le nombre
d'intermittents (dixit Mr
Gauthier Savagnac
récemment mis en
examen), ce qui revient
comme toujours à se
débarrasser des plus
fragiles en détruisant
les systèmes de
solidarité et de
protection sociale.
Notre ministre actuelle
Christine Albanel pense
que tout va bien, et que
ce nouveau protocole est
une réussite, elle
persiste à mentir sur
les 507 heures en douze
mois...Qui peut être
d'accord alors que les
témoignages affluent
pour prouver le contraire
?
Nous appelons à un
sursaut de notre
profession pour résister
à toutes les mesures en
préparation visant à
durcir encore le
dispositif.
Nous appelons à un
sursaut de notre
profession pour
redemander encore et
encore L'ABROGATION DES
PROTOCOLES.
Nous appelons tous les
professionnels du secteur
à venir aux rendez-vous
du jeudi pour exprimer
leur désarroi et leur
colère.
Mais ce n'est pas tout.
L'histoire s'écrit tous
les jours un petit peu,
rien ne nous empêche
d'en lire certains
paragraphes.
Et nous, pauvres ou
privilégiés
intermittents, avons nous
ce droit ?
Est il honnête de se
pencher sur notre cas
dans un tel contexte ?
Comment ne pas voir un
lien commun à tous ces
changements qui sous
prétexte de modernité,
d'amélioration, de
rupture ne nous
laisseraient pas d'autres
alternatives que de plier
devant la nécessité du
travail en nous
réduisant à un silence
obéissant.
A l'heure où nos
sociétés occidentales
sont appelées à aligner
nos droits sociaux sur
ceux des économies
montantes (chine, inde,
brésil...) pays où les
ouvriers travaillent dans
des conditions
équivalentes à celles
de nos ancêtres,
A l'heure où les riches
s'enrichissent sans
vergogne, aidés par nos
gouvernements (800
millions d'euro
distribués par notre
gouvernement élu), et
les travailleurs pauvres
et les précaires voient
leur nombre augmenter de
façon exponentielle,
A l'heure où des
populations entières
sont traquées,
blackboulées,
emprisonnées dans des
conditions inhumaines
alors qu'elles risquent
leur vie pour un toit
et/ou pour la paix,
A l'heure où nos
quartiers s'immolent par
le feu pour prendre la
parole,
A l'heure où certains
dirigeants syndicaux ont
vu leurs rapports
fluidifiés par des
liquides circulant dans
les paradis fiscaux où
se brassent allègrement
ceux des évasions
fiscales, de la
corruption et de la
criminalité organisée
(drogue, prostitution,
trafics d'armes...),
A l'heure où la culture
longtemps portée comme
un étendard évident de
nos démocraties est
appelée à plaire ou à
se taire,
A cette heure là, il est
certain que les minces
résistances des derniers
bastions ouvriers autour
de leurs ENORMES
privilèges peuvent
paraître inappropriées
voire même superflues,
A cette heure là, les
étudiants décriés
comme des nantis,
fainéants de surcroît,
n'auraient aucune raison
de ne pas laisser
l'organisation des
universités s'aligner
sur le profil de celles
de nos maîtres à penser
qui privilégient
l'effort assidu des
pauvres ou des classes
moyennes pour renforcer
le confort des plus
riches,
A cette heure là, les
intermittents du
spectacle, privilégiés
parmi tous, oseraient
encore donner de la voix
?
Aujourd'hui, nous sommes
tous amenés à oublier
la résistance parfois
parce que c'est dans
l'air du temps, souvent
parce que nous sommes
plus occupés à tenter
de se débrouiller avec
le peu qui nous reste.
Nous, un des derniers
groupes sociaux à avoir
subi leur tactique
implacable qui consiste
à porter quelques
premiers coups, diviser
en donnant un peu plus à
certains et en
communicant pour que
l'opinion publique se
dresse contre les autres
et enfin achever le
travail en votant les
lois,
Nous intermittents du
spectacle encore
mobilisés nous appelons
à la résistance face à
un changement qui ne
pourrait se faire que
dans un sens, sans nous,
contre nous,
Nous appelons à un
soutien sans réserve de
tous les mouvements
sociaux autour de leurs
derniers acquis,
Nous appelons à un
soutien sans réserve des
mouvements étudiants et
lycéen qui souhaitent
une réforme des
universités pour que les
études soient
accessibles au plus grand
nombre,
Nous appelons tous ceux
qui souhaitent une
meilleure répartition
des richesses, un service
public fort au service de
la population, une
véritable prise en
compte des nécessités
des plus démunis,
Nous appelons tous ceux
qui gagnent moins de 4
000 euro mensuels, tous
ceux qui se reconnaissent
dans notre appel à nous
rejoindre aux rendez vous
du jeudi, tous les jeudi
place du capitole de
12h30 à 13h30.
Que cette heure de faible
résistance devienne la
tribune des changements
que la population
choisira pour demain.
Les zozos de services
La coordination des
intermittents et
précaires de
Midi-Pyrénées
Michel Pierre
AUTISSIER
Offre n° 3
Offre
spéciale
|
LES
PAGES "INFO" vous
proposent les meilleurs
sites de leurs
catégories ! |
|
|
|