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De notre correspondant à Brest, Michel PALUD


Petit retour sur Sgt. Pepper’s
- 19 août 2008


2007. J’ai attendu toute l’année. Un petit geste. Quelque chose. Une réédition. Rien. 2008 a sonné à la porte, 2007 s’en est allée, me laissant seul avec ma déception.

Stop, arrêtez-vous. Non, pas un mot. Levez la tête. Vous distinguez le plus haut sommet, là-bas, très loin dans les nuages ? C’est là que nous allons.

Suivez-moi.

Voici le chef-d’œuvre, les amis. Voici l’Everest musical. Voici le Graal.

Probablement le plus grand album rock de tous les temps. Il a d’ailleurs été élu en tant que tel en 2003.

Nous sommes en novembre 1966. Les Beatles ont atteint une popularité jusqu’alors sans égale. Au-delà de l’humainement supportable. Lassés, écoeurés des tournées harassantes et sans grand intérêt artistique (il leur arrivait souvent de chanter et jouer faux puisqu’ils ne parvenaient pas à s’entendre, mais personne ne s’en apercevait puisque tout le monde hurlait), les Beatles se sont finalement décidés à arrêter leur production scénique. Dès lors, un changement de style musical, moins adapté à une prestation live, put être engagé. L’album Revolver, pressé en 1966, constitue l’amorce de ce virage dans la discographie des Quatre. Sgt. Pepper’s en sera le prolongement, avant les The Beatles (« Double blanc ») et Abbey Road, également très bons.

Plus ou moins sous l’emprise des drogues, particulièrement du LSD, plutôt plus que moins d’ailleurs, les Beatles entrent en studio. La gestation durera sept mois. Autant dire une éternité dans le monde musical. Trop long en tout cas pour EMI, leur maison de production, qui insiste pour la sortie d’un 45 tours « d’attente ». Dont acte ! Les Beatles sortent un single. Face A, Penny Lane, face B, Strawberry fields for ever. En fait, deux faces A, deux chefs-d’œuvre. Probablement le plus beau single de l’histoire des Beatles. Les deux titres évoquent l’enfance des auteurs à Liverpool (McCartney pour le quartier de Penny Lane et Lennon pour l’orphelinat de l’Armée du salut nommé Strawberry field – le « s » a été ajouté par Lennon). Un seul regret, mais de taille : ces deux titres extorqués par EMI – en fait, à cet instant-là, les plus avancés dans l’élaboration de Sgt. Pepper’s – ne figurent pas sur l’album.
Le nom de l’album, Sgt. Pepper’s lonely heart club band, vient d’une mode californienne dans le choix de patronymes à rallonge ne signifiant, en réalité, rien de bien concret (ici, « Le groupe des cœurs solitaires du sergent Poivre » !). Partant de ce titre, de ce concept, les Beatles vont écrire un opéra-rock. Une œuvre globale.

Un des points essentiels qui caractérise Sgt. Pepper’s, c’est un son bien particulier, une unité de ton sur la totalité de l’album (présente également sur les deux titres du single). Le talent des Beatles, incontestablement. Le savoir-faire de George Martin, également.

Mais l’époque n’est pas aux ordinateurs générateurs de sons, où il suffit d’une touche pour produire un son, une autre pour le modifier. Il leur faut tout créer, tout inventer. Leur formidable créativité, l’émulation au sein du groupe, la concurrence, les y aidera.

Un exemple parmi beaucoup d’autres. Sur le titre Being for the benefit of Mr. Kite, une mélodie curieuse est perceptible, entêtante, sortie d’on ne sait où et indéfinissable. Il s’agit en fait du son produit par une orgue de Barbarie. La bande-son a été coupée en de nombreux morceaux, mélangés puis recollés. Comme le son ne convenait pas, le travail a été repris et la bande a de nouveau été éparpillée, rassemblée. Encore peu satisfaits, les Beatles demandent à l’ingénieur du son de passer la bande à l’envers pour le résultat, curieux, que l’on connaît.

Au final, Sgt. Pepper’s, ce sont treize chansons de très haut niveau (dont une reprise musclée façon live du titre phare), auxquelles il ne faut pas oublier d’associer Penny Lane et Strawberry fiels for ever.

Citons en vrac Sgt. Pepper’s lonely heart club band, bien sûr, faux live qui enchaîne sur With a little help from my friends, souvent repris, Lucy in the sky with diamonds (où les initiales LSD apparaissent clairement, ce que démentira toujours Lennon, en montrant un dessin d’enfant illustrant ses paroles) ou She’s living home, l’histoire vraie d’une jeune fille fugueuse.

Citons également le dernier titre, A day in the life, où est notamment évoquée la mort tragique de Tara Browne, arrière-petit-fils du brasseur Edward Cecil Guinness. Ce morceau illustre parfaitement le travail à deux de Lennon et McCartney. Les deux hommes composaient en effet souvent seuls et se jouaient ensuite mutuellement le fruit de leurs réflexions. Les bouts de l’un, les idées de l’autre venaient se compléter et étaient assemblés pour donner naissance à une chanson. Le résultat était parfois étonnant, comme pour A day in the life, où les deux parties du titre sont totalement différentes : la première est signée et chantée par Lennon et la seconde par McCartney. On a vraiment l’impression de deux chansons différentes et d’ailleurs c’est bien de cela dont il s’agit. Et pourtant ça marche.

L’album Sgt. Pepper’s lonely heart club band arrive dans les bacs le 1er juin 1967. Le 25 juin, ceci pour illustrer la formidable créativité du groupe, les Beatles enregistrent en Mondovision leur succès planétaire All you need is love. Seize chansons exceptionnelles en six petits mois !

All you need is love a été écrite, sur demande de la BBC, pour cette première mondiale. Les paroles devaient être simples et compréhensibles par tous, ce qui fut fait. Et bien fait. Love is all you need, n’est-il pas ?

Stop !

J’interromps la partie musicale, il y aurait tant à dire, pour vous parler de la pochette.

Ici encore, et c’est également ce qui a contribué au formidable succès de l’album, l’emballage s’avère totalement novateur.

La photographie légendaire d’abord. Il s’agit d’une sorte de photo de mariage, sur laquelle les quatre musiciens du Sergent Poivre apparaissent en costumes flashy, au côté de leurs doubles en cire de chez « Madame Tussaud » et de 79 autres personnages.

« La famille » est composée des personnes que les membres du groupe considéraient comme des héros. Chacun y est donc allé de ses propositions (quelques noms ont malgré tout du être écartés, notamment deux ou trois énormités de l’infatigable provocateur Lennon : Jésus-Christ, Hitler).

La préparation du studio pour la photographie nécessita deux semaines de travail et la prise de vue environ cinq heures.

Mais au-delà de la seule photographie, la pochette innovait encore : elle était double, elle proposait les paroles des chansons, et offrait en cadeau un carton illustré à découper.

On peut effectivement parler de concept global pour cet album : un groupe de musiciens créé de toutes pièces, une unité de son, des transitions soignées, une photo extrêmement travaillée, une pochette novatrice, d’ailleurs très souvent copiée, parodiée, imitée.

2007. Quarante années ont passé. Suffisamment pour nous offrir une petite réédition, non ? Que tous les fans se seraient arrachée à prix d’or. Ben non. Rien. Si ce n’est la déception.

Un jour, peut-être…



Michel PALUD
 



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