De notre correspondant à Paris (75), Stéphane LOISON


Auditorium du Louvre, le Louvre, Paris - 20 octobre 2012

Jeudi 11 octobre 2012, 12h30

Ray Chen, violon,
Julien Quentin, piano,

Mozart
Sonate en si bémol majeur K454
Brahms
Sonate en ré mineur opus 108
Saint Saëns
Introduction et Rondo Capriccioso opus 28

Le jeune virtuose Ray Chen – lauréat des concours Menuhin et Reine Elisabeth- donnait son premier concert parisien à l’auditorium du Louvre avec comme pianiste Julien Quentin. Qu’il est difficile de former un duo ; bien se connaître avoir les mêmes idées sur l’interprétation etc. c’est un travail de longue haleine. Julien Quentin, pianiste intéressant, était là pour accompagner Ray Chen et cela se sentait. La Sonate de Mozart était simplement ratée. Chacun jouait de son côté. Chen malgré la sonorité de son violon et sa virtuosité manquait de cette grâce, de cette sensibilité que demande cette sonate tant jouée par les violonistes. Quentin mettait de la pédale à tout bout de champs et couvrait le son du violon ; Oublions cette première œuvre car ils se sont rattrapés dans la belle sonate de Brahms où le romantisme exacerbé allait mieux aux deux interprètes. Bien sûr pour nous faire découvrir sa virtuosité Chen interpréta un des « tubes » des violonistes le rondo Capriccioso de Saint Saëns et réveilla l’auditorium du troisième âge qui hélas est le seul public des jeudi du Louvre. Cette première prestation parisienne de Ray Chen fut somme toute agréable, une belle découverte et nous espérons qu’après ce concert nous pourrons l’écouter dans des œuvres plus consistantes. Il a tout pour nous émerveiller.


Stéphane Loison