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Offre n° 1
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- De
notre correspondant à
Nogent-sur-Marne (94), François
JAUMEAU
Un
lieu d'expression
artistique pour la
culture populaire - 26 février
2009
Au coeur d'un tissu
urbain riche composé de
38 nationalités
différentes du 18ème et
19ème arrondissement de
Paris, le Cent Quatre
apparaît comme un grand
navire échoué mais qui
reprend vie peu à peu.
Achevé en 1873, ayant
abrité auparavant les
pompes funèbres
municipales (installées
depuis rue Bellevue dans
le 20ème arrondissement,
ndlr), cet édifice long
de 270 mètres, inscrit
à l'Inventaire
Supplémentaire des
Monuments Historiques,
avait été laissé à
l'abandon de 1997 à
2008. C'est sous
l'impulsion de Bernard
DELANOË, pas encore
maire de Paris, que ce
bâtiment rempli
d'histoire reprend vie.
Lieu de mémoire de la
mort à Paris, cette
construction de 39.000
m² a vu défiler
jusqu'à 27.000 convois
funéraires par an, soit
près de 60 par jour du
temps où le monopole des
obsèques était confié
à l'Etat (en 1907 à la
séparation église/Etat,
ndlr). Ce fut 1.400
personnes qui y travailla
que ce soit dans
l'administratif, les
cochers, les porteurs et
les personnels techniques
(menuisiers, drapiers,
etc.) principalement au
104 mais aussi à
l'entrepôt de bois
situé un peu plus haut
sur la rue
d'Aubervilliers et à
l'annexe rive gauche de
la rue du Maine. Ce
personnel fut très actif
dans les mouvements
sociaux, et s'autogéra
même lors des grandes
grèves de 1968.
Actuellement, le Cent
Quatre abrite un lieu de
production et de
création artistique,
avec une dizaine
d'artistes
pluridisciplinaires en
résidence.
Ce projet, qui aura
coûté 104 millions
d'euros, a été conçu
pour rééquilibrer la
répartition des lofts
artistiques dans le nord
de Paris mais aussi pour
créer une activité
économique dans ce
quartier. En effet,
jusqu'à présent, il
manquait à Paris des
salles moyennes de
spectacle et des
solutions d'éveil pour
les petits de 0 à 5 ans.
Dès ce printemps, une
maison des petits, sur le
modèle des maisons
vertes de Françoise
DOLTO, ouvrira ses portes
tout comme une grande
librairie de 250 m², un
restaurant de 300 m², un
café avec périodiques
étrangers, une
pépinière d'entreprise
et un jardin paysager.
De même, dans la
perspective de rapprocher
l'art de la population,
le bâtiment de la rue
Curial ouvrira ses portes
au public du quartier.
Moyennant 2 € de
l'heure, ils pourront
louer des salles pour des
entraînements de judo ou
d'art vocal. C'est
également permettre la
confrontation des
pratiques
professionnelles et des
pratiques amateurs.
Pour en savoir plus,
www.104.fr
Le Cent Quatre, 104 rue
d'Aubervilliers / 5 rue
Curial, 75019 Paris
Francois Jaumeau
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