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De notre correspondant à
Clugnat (23), François
JAUMEAU
Copyright 2014 - François
Jaumeau
Mémoire et résistance au
programme de la fête du PCF - 8
juillet 2014
En ce début juillet, le parti communiste de la
Creuse organisait et renouvelait sa
traditionnelle fête, dans un lieu empreint de
mémoire et de tradition. En effet, le pont à la
Dauge a été le théâtre de faits marquants de
la résistance du département, situés à un
emplacement stratégique et constituant la porte
d'entrée de Guéret en provenance de Montluçon.
Là, trois jeunes hommes âgés d'une vingtaine
d'années ont payé de leur vie ce 08 juin 1944,
jour d'une première libération de la
ville-préfecture. Pour rien diront certains, car
cette ville sera reprise par les allemands le
lendemain avant d'être délivrée
définitivement le 25 août 1944. Pour rien
surtout pour l'un d'entre eux qui n'était pas
résistant, mais un simple agriculteur se
trouvant dans son champ au mauvais moment.
Comment ne pas se souvenir de toutes ces
tragédies qui ont secoué le Limousin lors de
cette libération, à l'heure du 70ème
anniversaire de la commémoration de la fin de la
seconde guerre mondiale ? De ces massacres
perpétrés par la sinistre division Das Reich
avec Oradour sur Glane et Tulle. De tous ces
résistants qui ont été victimes de leurs
engagements pour la défense d'un monde libre et
d'un monde meilleur.
Le parti communiste creusois ne pouvait pas ne
pas s'associer à cette commémoration, en venant
s'incliner sur les stèles de ces trois fusillés
d'Ajain et de Ste Feyre en y déposant une gerbe,
et en se remémorant leur souvenir par des
discours de plusieurs personnalités :
représentants des deux communes concernées mais
aussi de Claude Guerrier. Ce dernier a notamment
insisté sur les dangers encore vivaces qui
menacent notre société : le démantèlement des
acquis du programme du Conseil National de la
Résistance, la montée en puissance du vote FN,
l'abstention signe d'un mécontentement avec les
élus politiques et les projets de dissolution
des régions. Marie-Hélène Pouget-Chauvat, la
secrétaire fédérale départementale parla,
quant à elle, de résistance en ces temps
actuels.
Après ces moments de mémoire et de discours
politiques, fut laissé la place à un repas
convivial où chacun pouvait échanger sur ces
questions, tout en écoutant l'orgue de barbarie
distiller ces notes grâce à un groupe « Les
Solilès » venus tout droit de Colombier
(Allier). En ces temps de souvenirs et de
résistance, ce ne fut pas une surprise que toute
l'assistance ait repris des chansons comme «
Bella ciao « , « Lily », « Les déserteurs »
et bien sûr « L'Internationale ».
Afin de constituer une vraie force de
résistance, il est nécessaire que les jeunes
s'intéressent à leur avenir en participant aux
nombreuses réunions qui ne manqueront pas de se
dérouler dans les prochaines semaines.
Francois Jaumeau
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