De notre correspondant à Bousbecque (59), Fab TONQUART


Au casino de Lille : une dame de coeur nommée Elodie - 19 novembre 2010


Désormais bien loin du formatage télévisuel dont elle a eu le cran de s'éloigner, Elodie Frégé se produisait hier à Lille en affiche partagée avec Da Silva.

Elle est bien loin de la "Potiche", du film du même nom à l'affiche duquel elle figure avec réussite. Elle a emmené l'assistance dans son monde, celui de la "Fille de l'après-midi", son dernier opus particulièrement abouti, aux accents acoustiques et aux solides arrangements.

D'entrée de jeu, Elodie désarçonne par ses choix audacieux et l'expression tout en émotions de ses tourments. Délicatement ajustée, "La ceinture" vient entourer la salle d'un ruban rose, comme un cadeau fait à un être cher. Tempo crescendo, public conquis et complice.

Troublante, elle a des postures rappelant une grande dame de la chanson, avec ce supplément d'âme, cet indéfinissable charme ... et quelle flamme ! Mais elle est d'abord elle-même, décomplexée et lumineuse.

Elle chante et assume les émotions de la vie, le désarroi face aux sentiments d'amour trop souvent superficiels. Qu'elle en soit rassurée, entre Elodie et son public, point d'artifice, point de "Pont" de circonstance, mais bel et bien de l'amour, du vrai. Une douce folie loin d'être passagère.


Fab TONQUART