|
De notre correspondante en
Suisse, Cendrine HIRT
La Maladie de Parkinson
touche également de jeunes adultes !
26 avril 2004
Connue du grand public comme étant
une maladie perturbant les mouvements volontaires
et causant de forts tremblements (avec, pour
exemples célèbres, le pape Jean-Paul II,
l'acteur américain Michael J. Fox et le boxeur
Mohammed Ali), la maladie de Parkinson est une
maladie neurodégénérative progressive et
encore actuellement incurable.
Son origine provient de la destruction dune
minuscule zone cérébrale (locus niger) dont les
cellules nerveuses fabriquent la dopamine,
neurotransmetteur chimique chargé de faire
suivre les ordres d'initiation des mouvements.
Cette maladie devient perceptible quand au moins
70 % de ces neurones ont disparu, rendant la
sécrétion de dopamine insuffisante.
La maladie de Parkinson est connue pour toucher
principalement les personnes de plus de 55-60
ans. Toutefois, parmi les 100 à 150 000
personnes atteintes en France, plus de 10 % ont
été diagnostiqués précocement, parfois dès
25-30 ans.
Elle associe typiquement des tremblements au
repos, une raideur et une lenteur des mouvements;
pourtant, un bon nombre de malades parkinsoniens
ne tremblent jamais. De très nombreux aspects de
la maladie sont souvent invisibles pour ceux qui
ne la connaissent pas ou très mal; ces
symptômes inconstants sont néanmoins
fréquemment présents et handicapants pour la
vie quotidienne (insomnie, troubles dépressifs).
Une atteinte des facultés intellectuelles peut
survenir en fin d'évolution. Progressivement, le
handicap va s´accentuer pour atteindre,
généralement après de nombreuses années
d´évolution, la perte d´autonomie.
La maladie de Parkinson peut également toucher
de jeunes adultes entre 21 et 40 ans. Cette
nouvelle entité a été définie sous
l'appellation "YOP", Young Onset
Parkinson ou Maladie de Parkinson d'apparition
précoce.
Après 40 ans, on parle de parkinsoniens
"seniors" et avant 21 ans, de Parkinson
"juvénile".
En Europe et aux Etats-Unis, près de 5 à 10 %
des Parkinsoniens sont diagnostiqués
"jeunes" alors qu'au Japon ce chiffre
double. Leur nombre est en augmentation sans
qu'on puisse déterminer s'il s'agit d'une
élévation de la fréquence d'apparition de la
maladie ou d'un diagnostic meilleur et plus
précoce.
Le YOP pose plusieurs problèmes spécifiques.
Premièrement, son diagnostic est difficile,
souvent retardé de plusieurs années car les
signes cliniques sont peu évidents et qu'on
pense rarement à ce type d'affection chez une
jeune personne. Deuxièmement, la durée
d'évolution est importante puisqu'une atteinte
précoce signifiera une longue vie de maladie
(30-40 ans) avec toutes les conséquences qu'une
telle situation peut engendrer.
Troisièmement, l'aspect
thérapeutique doit tenir compte de ces
nombreuses années à venir et des circonstances
personnelles de chaque malade.
Enfin, les conséquences psychologiques et
sociales sont considérables. L'impact de la
maladie de Parkinson avant 40 ans est différent
de celui des seniors (travail, responsabilité
familiale, enfants à charge, etc.). A cela
s'associent souvent des problèmes conjugaux et
des soucis financiers, rendant la vie du maladie
très difficile. La perte précoce de l'activité
professionnelle, l'anxiété face aux
difficultés à assumer sa famille et à se
prendre en charge soi-même entraînent
fréquemment perte d'estime de soi et
dépression.
La maladie de Parkinson "précoce" se
différence de la maladie de Parkinson
"classique".
Les signes initiaux de la maladie ne sont pas
identiques : 30-50 % des YOP présentent en
premier lieu une dystonie (raideur incontrôlable
ou rétraction dun groupe de muscles ou
dun segment de membre, souvent au niveau du
pied ou de la jambe). La dystonie est un signe
plus fréquent et plus marqué chez les YOP alors
que le tremblement est un peu moins fréquent
comparativement aux patients plus âgés.
Ces jeunes patients présentent moins de troubles
cognitifs mais la dépression est plus fréquente
et plus précoce et joue un rôle majeur dans la
perte de l'emploi et dans l'apparition de
problèmes conjugaux.
De plus, les complications thérapeutiques sont
plus fréquentes chez ces malades précoces
(apparition de dyskinésies induites par la
dopamine dès le sixième mois du traitement,
présence quasi systématique à 5 ans du début
du traitement).
En dernier lieu, la vitesse de
progression de la maladie est plus lente chez les
YOP qui s'avèrent par ailleurs plus capables de
tolérer les effets secondaires des médications.
Pour plus d'informations sur la maladie de
Parkinson et sur le YOP, vous pouvez consulter
les sites internet suivants :
http://parkemedia.blogspot.com
http://www.parkinsonassociation.org
http://www.yopa.org
http://www.parkinson.org/yoppers.htm
http://www.youngparkinsons.com/
http://www.young-parkinsons.org.uk/
http://www.parkinsons-information-exchange-network-online.com/archive/003.html
De notre correspondante en Suisse, Cendrine
HIRT
Retour
Sommaire
-
-
-
- Offre
n° 3
|
|