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Offre n° 2

Alain PILOD, correspondant Fil-info-France (Gironde)


De notre correspondant en Gironde, Alain PILOD



Enregistrons nous-mêmes nos données de santé. Nous y gagnerons des chances de vie supplémentaires !
- 28 juillet 2008



A l’heure où internet nous permet de voir en temps réel ce qui se passe en Californie ou en Australie , est-il toujours admissible qu’un strasbourgeois qui a un accident de voiture à Bordeaux n’ait pas la possibilité de présenter à l’urgentiste l’ensemble de son passé médical ?

Après l’affaire du sang contaminé , celui de l’hormone de croissance , la disponibilité des données médicales sur un support informatique peut être le plus grand risque juridique auquel nos différents Ministres de la Santé passés et à venir pourront être confrontés dans les prochains mois.

Lorsque j’ai quitté le Ministère en 1999 les technologies qui permettaient d’éviter ce risque étaient déjà présentes et disponibles.

Ces technologies nécessaires et suffisantes pour enregistrer et rendre disponibles à travers le pays nos données médicales sont au nombre de 4 :
- il fallait d’abord disposer de programmes permettant d’enregistrer nos épisodes médicaux : c’était le cas : de nombreux « éditeurs » informatiques existaient et de plus s’étaient spécialisés qui sur l’hôpital , d’autres sur la médecine de ville , sur les labos , les dentistes etc..
- il fallait un « ciment » ,une « colle » appelé « interface » par les informaticiens qui permette à ces programmes différents d’échanger malgré tout des données : c’était le cas grâce à des technologies utilisées par les banquiers qui échangent des données quelques soient les programmes et ce en toute sécurité et ce depuis fort longtemps.
- Il fallait un pointeur qui permette de s’introduire dans le système d’une manière sécurisée pour aller pêcher les informations : c’était le cas grâce à la carte SESAM-VITALE des patients et la CPS des professionnels de santé
- Enfin il fallait un réseau pour acheminer ces informations sur tout le territoire et en toute sécurité : c’était le cas avec le RSS(réseau Santé-social )qui a vu le jour en fin des années 90.

Que s’est-il passé depuis 1999 ?...

9 ans se sont écoulés…

Il devient maintenant urgent pour chacun d’entre nous de prendre son destin en main et améliore ses chances de vie ; il suffirait pour cela que le Ministère de la santé ou la Sécurité Sociale mette à la disposition de tous un canevas informatique disponible par internet qui permette à chacun d’enregistrer lui-même ses épisodes de santé et que chacun se dote de clés USB pour stocker ces informations et les avoir toujours sur soi (souvenez vous il y a quelques années la Sécurité Sociale nous avait envoyé un carnet de santé papier qui avait coûté plusieurs dizaines de millions de francs en pure perte). Ces clés coûtent maintenant seulement quelques dizaines d’euros que les collectivités territoriales ou les mutuelles pourraient même faire l’effort de financer tant le « retour sur investissement » est grand en terme de prise en charge médicale , de justesse de diagnostic , de gain de temps et de non redondance d’examens. Ainsi pour un prix inférieur à une cotisation mensuelle de mutuelle nous aurions la possibilité d’améliorer nos chances de vie !

Ce programme basé sur le volontariat pourrait aussi permettre à chacun d’entre nous d’améliorer les chances de vie de ses enfants de ses parents du 3ème ou 4éme âge et de ses voisins moins familiarisé à l’ordinateur. Ceci permettrait un véritable et utile élan de générosité envers chaque Français.

Les politiques craignent que ces données puissent être divulguées à un tiers et le corps médical craint un surcroît de travail lié à l’enregistrement des épisodes médicaux et au temps consacré à la consultation exhaustive du dossier médical nécessaire à un bon diagnostic.

Il faut mettre les politiques et les médecins devant leurs responsabilités.

Nous sommes nombreux et en particulier les retraités (grands consommateurs de soins) à ne pas craindre la divulgation de nos données médicales mais plutôt l’absence de connaissance de nos antécédents médicaux par ceux qui nous prennent en charge.

Amis compatriotes faisons le premier pas enregistrons nos données médicales , les professions et organismes de santé devront nous suivre et les utiliser pour améliorer nos chances de vie !


Alain PILOD

ancien chef du bureau de l’informatique hospitalière au Ministère de la santé de 1996 à 1999



 
 
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