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- Prenois
fête son premier âge
dor -
11 juillet 2005
La moutarde a
faillit monter au nez des
puristes à
lannonce du
déménagement de
lâge dor de
Montlhéry à Dijon. Non
pas que le circuit
bourguignon soit dénué
dintérêt, mais
cet événement était
depuis déjà de longues
années associé au
mythique anneau de
vitesse de la région
parisienne. Meurtri par
le temps, devenu vétuste
voir même dangereux, le
circuit de Montlhéry ne
pouvait plus accueillir
les belles anciennes et
plus particulièrement
les monoplaces sous peine
dy laisser quelques
éléments de carrosserie
ou de mécanique. A
lissue de
lédition 2004, une
page se tournait
définitivement avec
tristesse ouvrant par la
même le chapitre
dune nouvelle ère.
Lorganisation jeta
son dévolu sur le
circuit de Dijon Prenois.
Ce circuit offre un
tracé technique et
vallonné loin des fades
et plats tourniquets
modernes. Une fois dans
lenceinte, une
indéniable nostalgie
sen dégage, on
sattend même à
tout moment a voir
déboucher des courbes
aveugles le duo
Villeneuve et Arnoux pour
un duel devenu aussi
mémorable
quéternel. Pari
donc réussi pour Eric
Helaine et son équipe
qui ont su fédérer les
pilotes et les inciter à
se retrouver nombreux à
Dijon en cette fin du
mois de juin. Même
Adrian Newey, le
célébre ingénieur de
McLaren, trouva un moment
entre deux grand-prix du
championnat du monde pour
venir samuser au
volant dune Ford
GT40. Le plateau fut
exceptionnel, 450 autos
de compétitions de
toutes époques et
catégories aux mains
dautant de pilotes
venus pour en découdre
comme à la grande
époque. Dans les stands
nous retrouvions
pelle-mêle Sport
Prototypes, Grand-
tourismes, granp-prix
davant guerre, F2
et surtout F1. Ces bêtes
de course se voyaient
depuis des années
écartées du circuit de
Montlhéry pour des
raisons de sécurité,
trouvaient ici
linfrastructure
pour sexprimer. La
chaleur étouffante et
lourde na pas
freiné
lenthousiasme des
passionnés, qui pour
rien au monde nont
voulu manquer ce
spectacle. Les 17 000
spectateurs présents sur
lensemble du
week-end ont en eu pour
leur argent. Le show
offert par les pilotes
fut grandiose. Ces
deniers nhésitant
pas tirer la quintessence
de leur fragile et
précieuse monture pour
aller chercher la
victoire dans les
différentes courses.
Rappelons que la plupart
des modèles sont uniques
et leur valeur historique
inestimable. Peu de temps
mort dans un programme
des plus complets, les
courses
senchaînaient les
unes après les autres
tout en alternant les
genres. Très attendue,
la course de F1 fit
sensation aussi bien sur
le plan visuel que
sonore. Les rares
intermèdes permirent de
déambuler dans les
annexes du circuit à la
découverte des près de
1500 véhicules de
collections exposés par
de très nombreux clubs.
Ce fut loccasion de
revoir ou de découvrir
des modèles ayant
marqué le siècle
dernier. A noter la
présence de la Simca
Présidentielle. Même
les plus gourmands ont eu
du mal a garder le nez
dans leur assiette. Une
démonstration
davions anciens,
des Warbird de la 2ème
guerre mondiale a animer
les traditionnelles
pauses gastronomiques par
de renversantes
évolutions. Autre grand
moment du week-end, la
parade Bugatti
réunissant 35 modèles
dont la mythique Type 35
pour quelques tours
pétaradant de circuit. A
lissue de ce
week-end le bilan est
très positif : Une
organisation sans faille
avec un public présent
et ravi. Certain
garderont longtemps en
tête la sonorité
dune Mclaren,
dune Ford GT40 ou
de bien dautres
encore. Du côté des
participants le tracé de
Prenois fait déjà des
adeptes rendant ainsi
moins amères la
désaffection de
lanneau de
Montlhéry. Comme
dhabitude certains
pilotes connurent la dure
loi des sports
mécaniques, accidents et
casses mécaniques.
Preuve que les courses ne
furent pas de simples
promenades de santé. Peu
importe, la passion et la
patience de leurs
mécanos auront vite fait
de réparer ces blessures
afin dêtre
présent lannée
prochaine pour la
deuxième édition du
grand-prix de lâge
dor de Dijon.
Jean-François DUBY
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