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Actualités
diplomatiques
du
ministère des Affaires
étrangères françaises.
Extraits du point
de presse du porte-parole du
Quai d'Orsay Accès
officiel
Mai 2003
(page bis) :
-
- Absences de
date ?
Motifs : pas
d'observations ou
pas d'archivages
- Ndlr : le N° placé devant
les infos correspond au classement du
jour des questions-réponses du
porte-parole.
- 27 mai 2003
- PROCHE ORIENT
'' M. Dominique de Villepin est revenu
dans la nuit d'un voyage qui l'a conduit
en Israël, dans les Territoires
Palestiniens et en Crète à un moment
où l'acceptation de la feuille de route
par les Palestiniens et par les
Israéliens donne une nouvelle chance au
processus de paix qu'il ne faut pas
laisser passer. En Israël, le ministre a
prononcé deux importants discours, l'un
à l'université hébraïque sur le Mont
Scopus en l'honneur de Jacques Derrida et
l'autre à Jérusalem, à l'Hôtel King
David. Le ministre a tenu une séance de
travail avec son homologue M. Silvan
Shalom. Il a installé avec lui un groupe
de travail de haut niveau. Notre objectif
est de relancer notre relation
bilatérale. Ainsi, notamment, '' la
France bâtira Tel Aviv haut lieu de la
création contemporaine dans le monde, un
nouvel institut français à la mesure de
la vitalité culturelle de nos deux pays
''. S'agissant du volet palestinien du
voyage, Dominique de Villepin a d'abord
eu un entretien avec des notables
palestiniens de Jérusalem au Consulat de
France. Puis à Ramallah, le ministre a
rencontré son homologue Nabil Chaath, le
Chef du gouvernement M. Abou Mazen et le
président Arafat. A tous, il a redit
l'engagement de la France en faveur d'une
mise en oeuvre intégrale de la feuille
de route et insisté sur les efforts qui
doivent être faits de part et d'autre
pour y parvenir. Sur le plan bilatéral,
nous souhaitons relancer notre
coopération, particulièrement dans des
domaines comme ceux de la construction de
l'Etat, de la Justice, de l'Education et
de la Santé. A l'issue de sa visite, M.
Dominique de Villepin s'est rendu dans un
camp de réfugiés à Al Amari, près de
Ramallah, en compagnie de M. Peter
Hansen, Directeur de l'UNRWA. En Crète,
le ministre a pris part à la réunion
ministérielle euro-méditerranéenne de
bilan de mi-parcours. C'était la
première réunion qui regroupait les dix
nouveaux adhérents à l'Union
européenne. En marge de cette réunion,
il a eu divers entretiens bilatéraux
notamment avec son homologue algérien,
M. Belkhadem, son homologue égyptien, M.
Ahmed Maher. Il a eu également une
dizaine d'autres entretiens plus brefs
avec d'autres ministres. '' (Est-ce que
le refus de Ariel Sharon de rencontrer M.
de Villepin a pesé sur son voyage et le
succès de ce voyage ?) ''Le ministre
s'est exprimé hier. Je n'ai rien à
ajouter à ses propos là-dessus. '' (Le
fait que le ministre veut renforcer ses
relations avec Israël, dans le moment
où le ministre israélien dit que c'est
les Américains, seulement les
Américains qui veulent contrôler la
feuille de route ?) '' Concernant le
règlement du processus de paix, nous
conservons nos idées sur ce sujet. Mais
nous pensons aussi qu'il faut travailler
la relation bilatérale. Le ministre
israélien l'a dit '' Israël ne peut pas
se passer de l'Europe et de la France ''
et je pense que l'inverse est également
vrai. Nous pensons que les liens nombreux
qu'il y a entre la France et Israël
justifient que l'on travaille davantage
l'aspect bilatéral des relations. ''
(Parmi les 14 réserves israéliennes qui
ont été communiquées au
ministre, il y a le fait que les
Israéliens refusent qu'il y ait un
mécanisme de contrôle de la mise en
application de cette feuille de route,
autre que par les Américains. Comment
envisagez-vous cette question ? Par quels
moyens allez-vous essayer de redonner un
rôle à l'Union européenne dans la
surveillance de l'application de cette
feuille de route ?) ''Le ministre s'est
exprimé là-dessus aussi. Notre position
est simple. Nous sommes pour
l'application de la feuille de route
telle qu'elle est. La feuille de route
telle qu'elle est ne prévoit pas que le
processus soit la propriété de l'un des
membres du Quartet et pas des autres.
Pour le reste, je vous renvoie aux propos
du ministre. '' (Peut-on dire que dans
l'approche française d'Israël vous
établissez une politique d'engagement
constructif comme à l'époque avec
l'Iran, pour essayer d'influencer Israël
dans la bonne direction sur la feuille de
route ? Avez-vous une politique qui est
bilatérale mais engagement constructif
mais en même temps en espérant que par
voie de contagion Israël va être plus
à même à appliquer la feuille de route
?) '' Je ne présenterai pas les choses
comme cela, parce que votre présentation
des choses, même si elle est tout à
fait compréhensible, fait un petit peu
l'impasse sur l'élément proprement
bilatéral de notre relation et c'est
précisément cet élément là que nous
cherchons à développer. Nous cherchons
à le développer pour lui-même et non
pas pour ses conséquences éventuelles
sur la feuille de route. Il n'y a pas de
lien nécessaire, voulu à l'avance,
entre la feuille de route et le fait que
nous estimons que nos relations
bilatérales en tant que telles méritent
qu'on les relance.'' (Le rôle de
l'Europe concernant la feuille de route,
est-ce que cela va être un rôle
complémentaire aux Etats Unis ou cela va
être un rôle à part entière, comme
partenaire du Quartet ?) '' Pour nous, le
Quartet existe et l'Europe en est un
membre à part entière. '' (Et le rôle
?) ''Même réponse. '' (N'y a-t-il pas
une contradiction entre ces dialogues
politiques qui doivent permettre à la
France et aux 15 de dire qu'ils sont
contents ou non ? Doit-on toujours
reculer devant les Israéliens et leur
donner plus encore, pour avoir un petit
rôle ?) '' Je pense que la France est
fidèle à ses principes. Elle l'a encore
montré durant ce voyage.'' (Est-ce que
l'on peut savoir quelles sont les
quelques questions posées par M. de
Villepin à son homologue israélien. Par
exemple, est-ce que vous appuyez la
présence de la France dans ce groupe de
surveillance ? ) '' Cette question-là
n'a pas été posée, sous cette forme,
en tout cas. '' (Donnez-nous quelques
questions posées par M. Dominique de
Villepin ? Sur la Syrie et le Liban ?)
''La question des relations entre la
Syrie et Israël et le Liban et Israël a
été effectivement évoquée avec M.
Shalom. '' (Dans quels termes ?) ''Comme
l'a dit le ministre, la paix peut être
conclue, avec les Palestiniens, comme
avec les Syriens et les Libanais.'' (Vous
venez de dire que l'Union européenne
était un partenaire à part entière
dans le Quartet et dans le processus
d'application de cette feuille de route ?
Est-ce que vous allez être associés,
j'entends l'Union européenne, d'une
façon ou d'une autre, au Sommet
tripartite qui aura lieu dans les
prochains jours et qui a justement pour
vocation le début de la mise en
application de cette feuille de route ?)
''Le ministre a eu l'occasion de marquer
toute l'importance qu'il attachait à la
mise en oeuvre rapide de cette feuille de
route. Tout ce qui le permet et
l'accélère, va dans le bon sens.
S'agissant de l'Union européenne, nous
estimons que dans la mesure où elle fait
partie du Quartet, elle est
nécessairement associée à la mise en
oeuvre de la feuille de route. Pour le
reste, je n'ai pas aujourd'hui de message
particulier supplémentaire sur la
rencontre Sharon/Abou Mazen. '' (Il y
aura quelqu'un qui représentera l'Union
européenne à ce Sommet ?) '' Je
l'ignore. De même que j'ignore encore si
les autres membres du Quartet comme les
Nations unies ou la Russie seront
représentés. (Est-ce que cela été
discuté lors du voyage du Ministre
?)
''Avec certains de ces interlocuteurs, la
question du sommet a été
abordée. '' (A Héraklion, par exemple,
hier, cela a été évoqué ?) ''
C'était l'un des éléments qui était
présent à l'esprit des délégations,
que certaines délégations ont évoqué
en marge des travaux. Mais pour le
compte-rendu des travaux d'Héraklion, il
faut attendre le communiqué final et je
ne crois pas qu'il soit encore sorti.
C'était un sujet qui faisait partie de
l'échange de vues. Il est possible qu'il
soit mentionné. '' (Cela n'a pas été
évoqué avec M. Powell la présence
européenne ou d'autres membres de
l'Union européenne ?) '' Ce possible
sommet n'était pas encore connu quand M.
Powell est venu pour le G8. '' (Ce
n'était pas connu par nous, mais par
vous non plus ?) '' Je vous rappelle que
l'acceptation israélienne de la feuille
de route a eu lieu avant-hier, elle a
été acquise par un score
particulièrement serré. Jusque là ce
n'était pas la peine de spéculer. ''
PROGRAMMES Dominique de
Villepin
Dimanche 25 mai Déplacement en
Israël
Lundi 26 mai Déplacement dans
les territoires palestiniens
VISITE
EN ISRAEL INTERVENTION DU MINISTRE DES
AFFAIRES ETRANGERES, M. DOMINIQUE DE
VILLEPIN, DEVANT L'UNIVERSITE HEBRAIQUE
DE JERUSALEM (Jérusalem, 25 mai 2003) http://www.diplomatie.gouv.fr/actu/bulletin.asp?liste=20030527.html#Chapitre2 VISITE DANS LES
TERRITOIRES PALESTINIENS CONFERENCE DE
PRESSE DU MINISTRE DES AFFAIRES
ETRANGERES, M. DOMINIQUE DE VILLEPIN, A
L'ISSUE DE SON ENTRETIEN AVEC LE
PRESIDENT DE L'AUTORITE PALESTINIENNE, M.
YASSER ARAFAT (Ramallah, 26 mai 2003) http://www.diplomatie.gouv.fr/actu/bulletin.asp?liste=20030527.html#Chapitre3
Discours
officiels : extraits.
(...) Marqué par le souvenir des années
noires, le peuple français s'est
mobilisé pour la création de l'Etat
d'Israël. La France a défendu votre
place à part entière dans la
communauté des Nations. Elle a été
l'une des premières à reconnaître
l'Etat d'Israël et à lui apporter un
soutien résolu lors des années les plus
difficiles de cette renaissance.
(...) "Ensuite, la communauté juive
de France, qui est une chance pour la
France. Elle est la deuxième dans le
monde en dehors d'Israël, et joue un
rôle majeur dans notre pays. La France
ne serait pas ce qu'elle est sans Marcel
Proust, Léon Blum, René Cassin, Albert
Cohen et tant d'autres, aujourd'hui comme
hier. Nous gardons le souvenir de ce
lignage. Ces Français, fortement
attachés au génie du judaïsme puis à
Israël, tissent un lien privilégié
entre nos deux pays. Je leur renouvelle
ma reconnaissance et mon engagement
attentif face aux inacceptables
provocations de certains afin qu'ils
puissent pleinement vivre et s'épanouir
au sein de notre République.
L'antisémitisme est intolérable. Le
peuple français et le gouvernement sont
mobilisés pour le combattre sous toutes
ses formes." (...) La France
constitue l'un des principaux
fournisseurs d'Israël, son troisième
partenaire au plan scientifique et le
seul pays européen à déployer une
présence culturelle dans tout votre pays
avec nos centres de Haïfa, Beer Sheva et
Nazareth. Notre pays est aussi votre
deuxième destination touristique. Et
l'Europe constitue aujourd'hui votre
premier partenaire commercial. (...)
Relançons également notre dialogue
politique dans tous les domaines :
sécurité, lutte contre la
prolifération et le terrorisme, gestion
des conflits. Face aux nouvelles menaces,
nous avons le devoir de travailler
ensemble, avec toute la communauté
internationale. Le peuple israélien, qui
est durement frappé par le terrorisme,
connaît cette exigence. Nous comprenons
ce que ressentent les Israéliens depuis
de trop longs mois, depuis des années.
La menace du terrorisme hante ici chaque
famille. Le sentiment d'insécurité
avive une angoisse permanente. L'horreur
des attentats nous révolte, comme elle
vous révolte. La France condamne tous
les actes terroristes. Elle lutte sans
merci, avec tous ses partenaires de la
communauté internationale, contre ce
fléau. (...) Ici même, à Jérusalem en
1805, Chateaubriand fut saisi
d'admiration pour la communauté juive,
toujours vivante, toujours fidèle à son
histoire, quand tant de grandes
civilisations ont été englouties par
les siècles, de la Perse à la Grèce
d'Alexandre ou à l'Empire romain.
"Si quelque chose parmi les nations,
écrivit-il, porte le caractère du
miracle, nous pensons que ce caractère
est ici."
Ce miracle vous appartient. Chaque jour,
il vous tient à cur de le
renouveler, et la France sera toujours à
vos côtés pour entretenir cette
lumière venue du fond des âges, pour
tenir ce cap exigeant dans les grands
tournants de l'histoire. (...) La
véritable victoire de votre peuple sera
celle de la paix dans une région qui
aspire à devenir sereine, celle de
l'humanisme que vous portez au plus
profond de votre identité depuis
toujours.
Actualités
diplomatiques du ministère des Affaires
étrangères Vous voudrez bien trouver
ci-joint le discours prononcé par M.
Dominique de Villepin le 25 mai, à
Jérusalem, à l'occasion de sa visite en
Israël. La direction de la communication
et de l'information attire votre
attention sur ce discours important en ce
qui concerne la relation entre la France
et Israël. http://www.diplomatie.gouv.fr/actu/bulletin.asp?liste=20030526.html&submit.x=12&submit.y=5#Chapitre6
30 mai 2003
- 7 -
PROCHE-ORIENT (Pouvez-vous faire un
commentaire concernant la rencontre entre
Ariel Sharon et Mahmoud Abbas ?) '' Nous
avons noté avec satisfaction la
rencontre entre les premiers ministres
israélien et palestinien Ariel Sharon et
Mahmoud Abbas à Jérusalem. Tout ce qui
contribue à une reprise du dialogue et
à l'apaisement entre les deux parties va
dans le bon sens. Comme le ministre l'a
dit en Israël, chacun doit faire sa part
du chemin, de bonne foi et avec
détermination. Cette rencontre est un
pas dans la bonne direction, celle de la
mise en oeuvre de la feuille de route du
Quartet que les deux parties ont
acceptée. '' (Pourrais-je avoir une
précision sur les déclarations de votre
ambassadeur à Beyrouth avant-hier. Il a
dit que la France souhaitait associer le
Liban et la Syrie à la feuille de route
et, en résumé, qu'elle a des idées sur
ce sujet. Peut-on avoir des précisions
sur ces idées dont il parle ?) '' Notre
ambassadeur faisait écho aux propos que
le Ministre a tenus lors de son voyage en
Israël et dans les Territoires
palestiniens où il s'est également
exprimé à ce sujet, dans le même sens,
à savoir que la paix doit également
intervenir avec la Syrie et le Liban. La
paix doit être globale. S'agissant des
idées que nous pouvons avoir, le
Ministre s'est exprimé sur le sujet.
Vous savez par ailleurs qu'il est parfois
utile, pour que des idées puissent
vivre, qu'on ne les expose pas chaque
jour en détail sur la place publique. ''
(S'agit-il d'une feuille de route
spéciale, ou d'un texte supplémentaire
qui s'ajouterait à l'ancienne feuille de
route ?) '' Il serait erroné de penser
que la réflexion de la communauté
internationale se focalise en premier
lieu sur la démarche procédurale. Ce
que nous cherchons d'abord, c'est plutôt
de voir sur le fond ce qu'il faut faire
dans le cadre des principes qui sont les
nôtres.'' (La France a-t-elle
communiqué ses idées aux parties
intéressées ?) '' Nous sommes en
contact réguliers avec toutes les
parties dans la région. '' (Ces idées
seront-elles mises sur la table, lorsque
se dessinera une certaine avancée ?) ''
Les principes de base de ces idées sont
déjà sur la table, le Ministre les a
mises sur la table. Pour le reste, je ne
suis pas en mesure de me prononcer sur
une séquence. '' (Comment règlerez-vous
le cas Arafat ? Des négociations sont
menées actuellement par les Américains
avec quelques partenaires de la France,
des pays voisins, pour essayer de le
convaincre d'accepter une retraite dorée
quelque part ?) '' Nous avons une
position européenne commune, cette
position a été illustrée par deux
voyages très récents dans la région,
l'un du ministre des Affaires
étrangères français, l'autre du
ministre des Affaires étrangères
espagnol. C'est pour l'instant la base de
notre position. '' (De manière plus
claire, la France ne souhaite pas que
Yasser Arafat quitte son poste ?) '' La
France n'a pas à se prononcer là-desus,
c'est aux Palestiniens et à eux seuls à
décider. La France constate qu'il y a
une situation dans laquelle le président
Arafat est le président élu de
l'Autorité palestinienne. Face à cette
situation, dont nous discutons avec nos
partenaires, le point de vue des Quinze
est unanime. Il y a une position
européenne, commune, formelle,
formalisée et nous en restons là. Il
n'y a rien de nouveau. '' (Vous n'êtes
donc pas au courant des négociations
entre les Etats-Unis et certaines parties
arabes concernant le sort d'Arafat ?) ''
Pas plus que vous. ''
30 mai 2003 10h00 Entretien
avec le Grand rabbin Sirat Convention
(Bruxelles)
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