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- "Guide
des plantes de toits
végétaux" - 13
février 2008
Les urbanistes et les
architectes commencent à
intégrer les végétaux
dans leurs
"matériaux" de
construction. Sur les
murs et les toits ou en
cloisons internes, les
végétaux - outre leur
aspect esthétique -
atténuent la pollution,
constituent un réel
isolant contre les excès
de chaleur ou de froid et
permettent un meilleur
drainage, tout en ne
nécessitant qu'un
entretien limité. Ils
permettent également une
intégration de la nature
dans la structure même
du tissu urbain et
protègent des nuisances
sonores.
Tel est l'argumentaire
développé dans
l'ouvrage de Nigel
Dunnett et Noël
Kingsbury : Toits et murs
végétaux, éditions du
Rouergue, 2008, 256
pages.
Chez cet éditeur et dans
la même ligne
éditoriale, le guide de
Lucie L. et Edmund C.
Snodgrass reprend cet
argumentaire
(caractéristiques,
conception et
construction d'un toit
végétal...) et y
apporte un indispensable
complément
d'information, plus
particulièrement pour le
choix des plantes à
intégrer dans une
composition végétale.
La sélection fait place
aux plantes adaptées à
une large gamme de toits
végétaux extensifs,
compte tenu de la
rusticité des climats,
des lieux protégés ou
exposés, des endroits
ensoleillés ou
ombragés. Elle comporte
des plantes xérophytes,
quelques vivaces
herbacées et indigènes,
des graminées et des
annuelles, mais surtout
des succulentes
tolérantes à la chaleur
et à la sécheresse,
notamment les espèces
Sedum et Delosperma.
Le guide des végétaux
comporte deux grandes
catégories : les
couvre-sol et les plantes
dites
"vedettes".
Les couvre-sol sont
indispensables à la
viabilité à long terme
de la composition
végétale. Ils
stabilisent le substrat
et leur qualité
couvrante empêche
l'apparition des
mauvaises herbes.
Toutefois, ils sont
plutôt en retrait pour
leur faible qualité
ornementale. D'où
l'introduction des
plantes
"vedettes", aux
couleurs plus flatteuses,
qui apportent de la
texture et de la hauteur
à la composition, tout
en cachant
éventuellement des
systèmes techniques peu
esthétiques.
L'ouvrage met donc en
avant deux critères
déterminants dans la
conception et la mise en
place d'un toit végétal
: l'élégance et
l'aspect pratique.
"Les toits
végétaux et autres
surfaces végétalisées
présentent (...) des
avantages esthétiques et
pratiques. Ils apportent
de la douceur, de la
verdure aux alentours et
attirent l'attention sur
autre chose que sur
l'asphalte et toute autre
surface imperméable,
notamment dans les zones
urbaines. Mais la
végétation fait plus :
elle fournit un habitat
pour les oiseaux et les
insectes, absorbe le
dioxyde de carbone et
autres
polluants, purifie l'air,
produit de l'oxygène et,
par évaporation, renvoie
l'humidité et la
fraîcheur dans
l'air". (pp. 21-22)
Faute de pouvoir, comme
le suggérait Alphonse
Allais (ou plutôt Henry
Monnier), construire les
villes à la campagne où
l'air est "tellement
plus pur", il n'est
désormais plus illusoire
d'introduire un peu de
campagne dans la ville.
Les toits végétaux
prouvent, en tout cas,
qu'il ne s'agit pas d'une
simple utopie...
"Guide des plantes
de toits
végétaux", par
Edmund C. Snodgrass et
Lucie L. Snodgrass,
traduit de l'anglais par
Dominique Brochet,
éditions du Rouergue,
2008, 202 pages
Marc CHARTIER
http://marc-chartier.blogspot.com/
http://surlaroutedesbatisseurs.blogspot.com/
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