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- "Maisons
passives" - 7
octobre 2008
Face à la crise
énergétique et à la
détérioration de notre
environnement, il est
urgentissime non
seulement de palabrer,
mais d'agir. À commencer
dans le domaine des
techniques de
construction et de
réhabilitation de notre
habitat en basant notre
utilisation de l'énergie
sur trois critères
devenus impératifs : la
sobriété, l'efficacité
et la
"renouvelabilité".
D'où, entre autres
concepts
éco-constructifs, celui
de maison passive qui a
commencé, avec plusieurs
longueurs de retard sur
l'Allemagne et la Suisse,
à avoir pignon sur rue
dans d'autres pays
européens (Belgique,
France...). Ce concept,
est-il besoin de le
rappeler ? « est
considéré comme un saut
spectaculaire dans
l'évolution des normes
en matière d'économie
d'énergie. En effet,
l'efficacité
énergétique est
extraordinaire puisqu'une
économie de 75 % est
réalisée sur l'énergie
de chauffage! »
Dans cet ouvrage,
l'auteur (une jeune
architecte qui travaille
notamment à la
Plate-Forme Maison
Passive en Belgique)
définit ce type de
maison tout d'abord sous
l'angle de ses principes
techniques et normatifs,
l'objectif recherché
étant de construire des
bâtiments « qui
assurent une température
intérieure confortable
en été comme en hiver
sans avoir recours à un
système conventionnel de
chauffage ou de
refroidissement ». Puis
elle développe la mise
en application de ces
principes : isolation de
l'enveloppe et apports
solaires passifs,
isolation thermique
interne, étanchéité à
l'air, ventilation,
chauffage d'appoint et
production d'eau chaude
sanitaire.
La plus grande partie de
l'ouvrage est alors
consacrée à la
présentation détaillée
de bâtiments qui, sans
être labellisés
"maisons
passives" (pour
cause de procédure de
certification très
tardive ou manquante),
ont été construits
selon le "standard
passif". Douze de
ces réalisations sont
situées en Belgique et
trois, en France. Elles
représentent globalement
des maisons individuelles
(dont une en
rénovation), mais
également deux écoles
et deux immeubles de
bureaux.
Chacune de ces
réalisations est
examinée sous ses
aspects techniques
(structure, matériaux
utilisés, énergies
utilisées) et sous
l'angle de son
"vécu"
(déroulement du
chantier, performances
énergétiques du
bâtiment, impressions et
réactions des
habitants), illustrant de
façon singulière une
même "norme".
Il apparaît en effet que
si les critères du
standard "maison
passive" sont d'ores
et déjà définis pour
certains pays, ils
laissent place au
"plus" ou au
"moins" dans le
catalogue des solutions
techniques possibles
(telle réalisation
intégrera l'éolien ;
telle autre, un puits
canadien ; telle autre
encore, les deux
systèmes...), tout comme
ils sont un champ
d'exploration
particulièrement propice
pour l'inventivité des
architectes.
Quant à l'aspect
rentabilité et économie
en termes d'espèces
sonnantes et
trébuchantes, l'auteur
le résume ainsi : «
[...] dans l'état actuel
des choses et au vu de
leurs avantages en
confort et pour
l'environnement, le
surcoût des maisons
passives est acceptable.
On peut supposer que ce
surcoût de départ sera
moins important à
l'avenir puisque le
marché s'élargit et que
la demande continue
d'augmenter. »
"Maisons
passives", par
Adeline Guerriat,
éditions L'inédite,
2008, 180 pages.
Marc CHARTIER
http://marc-chartier.blogspot.com/
http://surlaroutedesbatisseurs.blogspot.com/
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