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Offre n° 2



De notre correspondante dans le Nord-Pas-de-Calais, Maria PAOLETTI


LE BOOM DES TESTS DE QI
- 6 septembre 2008

Enquête du journal télévisé de 20 H le 3 septembre 2008

« C'est une véritable course à l'intelligence : de plus en plus de parents soumettent leurs enfants à des tests de QI. Les psychologues s'inquiètent... »

Suite à ce reportage, un membre de l'association Fractales rapporte son histoire et ses pistes de réflexions à FIL-INFO-FRANCE.


CRITIQUE DE PSYCHOLOGUES, BIEN PENSANTS ?

Je suis parent de deux enfants intellectuellement précoces, secrétaire d'une association depuis plus de 10 ans.

J'ai décidé de réagir à ce reportage. Pourquoi ?

Parce que depuis un certain temps je constate que les informations, ou plutôt le ton de celles-ci, véhiculées par la presse, dérivent vers des rivages que d’aucun pourrait qualifier de malsain.

Comment ?

En donnant des informations au grand public qui ne sont pas tout à fait exactes, ou plus exactement sujettes à caution, incomplètes et qui mettent en cause le travail des professionnels, du matériel psychométrique et, surtout, visent à culpabiliser les parents.

Notre société évolue, les sacro-saintes certitudes de nos grands-parents ce sont effondrées dans la décrédibilisation des institutions que sont l’Education Nationale (ou privé d’ailleurs), l’Eglise, la Médecine… La solitude des individus et des familles face à des enfants qui ne rentrent plus dans des moules bien définis a engendré des « outils », des grilles de compréhension, qui ont été portés par de nouveaux venus, les psychologues, cela pour satisfaire aux besoin des parents.

Mais nous sommes en France, et les nouveautés, ou plutôt tout ce qui sort du conformisme de l’intelligencia établie ne peut être que douteux, mauvais, risqué, aux conséquences néfastes, dangereux, sectaire, satanique, bref nouveau.

Nous avons un problème qui est, du fait des circonstances, nouveau. Il nous faut de nouveaux outils pour y répondre. Si certains bien pensants, ou qui n’ont pas su prendre un train rémunérateur (non la je fais du mauvais esprit…. Quoi que…), tirent les sonnettes d’alarme médiatiques, qu’ils nous donne de vraies réponses, et qu’ils arrêtent d’utiliser ce procédé de lâches et d’incapables qui consiste à dégager de son impuissance sur la culpabilité supposé de l’agneau sacrificiel, je veux parler des parents.

Il est vrai que certains enseignants et psychologues ont un comportement méprisant envers les parents qui sont perdus face à une institution totalement fermée aux différences quelles qu'elles soient.

Le psychologue de l'Education nationale présent dans ce reportage en a été, par sont mépris affiché, un parfait exemple en ne reconnaissant pas la précocité ou plutôt ces effets.


Afin de mieux illustrer mes dires, je vais vous raconter mon parcours. Il est similaire à celui de beaucoup de parents qui souhaitent que leurs enfants se sentent bien dans leur tête et bien dans leur corps.


J'ai fait tester mes deux enfants il y a 14 ans. Pourquoi ?

1- MON FILS

Mon fils était scolarisé en moyenne section dans une école publique dans la banlieue de Lille. Il n'a avait que 4 ans.

Nous avions un enfant malheureux à l’école. Un soir nous avons récupéré notre enfant battu, mordu, manteau déchiré et très malheureux. Le lendemain nous demandons des explications à son institutrice.

Les explications fournies : votre fils est violent, agressif, instable, et il ne s'intègre pas avec les enfants.

L'institutrice ne m'a apporté aucune aide.

C'est à ce moment que nous avons décidé de rencontrer une psychologue qui nous a demandé de faire passer un test psychométrique.

C'est lors de la passation de cet test, que nous avons découvert que notre enfant était surdoué.

Surdoué certes, mais dyslexique. La psychologue nous explique qu'il existait en France, 700.000 enfants comme lui et que la situation était difficile a gérer et nous a conseillé d'adhérer à une association pour militer pour ces enfants.

De plus, mon fils étant dyslexique, il a bénéficié des séances d'orthophonie, et de psychomotricité.
Malgré cette prise en charge importante par ces praticiens, mon fils a eu une scolarité difficile, les enseignants ont démontré ce que j’ai jugé comme une rigueur et une incompréhension exagérées à son égard. Tout au long de sa scolarité, les enseignants nous on fait comprendre que notre fils n'obtiendrait pas son bac.

Heureusement que nous avions mis en place à la maison, un autre discours et nous étions persuadés que notre enfant obtiendrait son bac, nous avons eu raison, il l'a obtenu en 2007, malgré le tiers temps, en tant qu'enfant dyslexique, refusé par l'Education Nationale.

Aujourd'hui il est en faculté et ne se prend pas pour un « génie », bien au contraire, il est très lucide.

2 – MA FILLE

Nous l'avons fait tester, afin qu'elle ne sente pas inférieure par rapport à son frère.

Elle n'a aucun problème. Elle passera son bac en juin 2009.

Notre fille semble équilibrée, heureuse, bien dans sa tête et dans son corps. Elle ne se prend par pour un « génie » non plus. Elle souhaite aider les autres.

Mes deux enfants sont scolarisés dans des établissements publics.

ASSOCIATION FRACTALES

Tout au long de ces années, mon mari et moi n'avons cessé inlassablement de militer sous l'égide de l'association FRACTALES (FRANCE ACTIONS TALENTS ET SURDOUEMENTS »pour ces enfants.

Au sein de l'association nous nous sommes entourés de spécialistes : psychologues, psychomotriciens, et orthophonistes.

Nous sommes les initiateurs des stages scientifiques et culturels pour ces enfants médiatisés par toutes les chaînes de télévision.

Une étude établie par la SOFRES sur ces enfants a vu le jour en mai 2004, nous vous donnons quelques chiffres :

Etude TNS SOFRES :
Les enfants surdoués et leurs familles
Le 5 mai 2004 - Réalisée à l'occasion du IIIe Congrès 2004 de l'association Fractales qui se tient à Lille les 5, 6 et 7 mai, notre étude dresse un état des lieux sur le parcours en France des familles d'enfants surdoués et de leurs enfants. L'objectif principal était de recueillir des informations sur le mode et la qualité de vie des enfants, le diagnostic de précocité (QI ≥ 125) et les attentes en matière de scolarité. Menée auprès de 186 foyers adhérents de l'association Fractales et d'un échantillon témoin, notre étude montre que les enfants surdoués et leur famille rencontrent, très tôt, des difficultés au quotidien. Ainsi, 81% des enfants surdoués ont connu des phases difficiles, pour 38% en moyenne dans l'échantillon.

Des chiffres qui vont totalement à l'encontre des préjugés :

Les enfants surdoués et leur famille rencontrent, très tôt, des difficultés au quotidien. Ainsi, 81% des enfants surdoués ont connu des phases difficiles, (38% en moyenne dans l'échantillon témoin).
Ces phases difficiles se manifestent à de nombreux niveaux :

- Troubles du comportement à la maison : 69% chez les surdoués, (contre 48% en moyenne),

- Troubles du sommeil : 50% des surdoués, (25% en moyenne),

- Troubles du comportement alimentaire : 24% des surdoués, (pour 11% en moyenne),

- Des problèmes de socialisation : 50% des enfants surdoués souffrent d'un rejet de la part de leurs camarade (pour 8% en moyenne).

Un enfant surdoué sur 3 en situation d'échec scolaire

57% des enfants surdoués sont en avance d'une ou plusieurs classes, et pour 45% d'entre eux, le premier saut s'est effectué dès la maternelle. L'étude démontre que les difficultés (comportementales, scolaires.) apparaissent majoritairement en primaire (71%), mais également beaucoup en maternelle (61%), alors que certains affirment que c'est au collège que les problèmes apparaissent.

Ainsi, et tout à fait paradoxalement, 32% de enfants surdoués sont en échec scolaire, pratiquement comme les enfants témoins (40%), et 8% des enfants surdoués sont carrément déscolarisés (aucun dans l'échantillon témoin) ! Lorsque les enseignants sont avertis par les parents du surdouement des enfants, seul un tiers d'entre eux réagit de manière positive, et cela malgré une démarche ouverte et pro-active des familles.

Les familles d'enfants surdoués recherchent essentiellement des solutions au sein de l'école publique, car seul 8% ont inscrit leur enfant dans un établissement " spécialisé ". La problématique est grave : 3% des enfants surdoués ont tenté de se suicider (aucun dans l'échantillon témoin).

Dans la démarche de détection du surdouement, les parents et les proches sont décisionnaires dans 58% des cas, les professionnels de santé et de la petite enfance sont à l'origine du test dans seulement 15% des cas, et les enseignants dans seulement 11% des cas.


Les surdoués : Ils ont aussi des troubles d'apprentissage

Par le Professeur Laurence VAIVRE-DOURET
Université Pars X
Docteur en Psychologie
Neuropsychologue clinicienne du Développement
Psychomotricienne-Cadre de la Santé


Porteurs de troubles associés aux troubles d'apprentissage, les enfants dits « surdoués » (ou enfants précoces » ou intellectuellement précoces, ou enfants à « haut potentiel » car un certain nombre d'entre eux vont vers l 'échec scolaire) ont un niveau intellectuel évalué aux tests psychométriques) avec un QI supérieur ou égal à 130, avec une prévalence supérieure de garçons que de filles quel que soit le niveau socio-économique (ce point parmi d'autres soulève la question d'un biais statistique introduit par le fait qu'il y aurait beaucoup plus de parents qui s'inquiètent pour l'avenir de leur fils que de celui de leur fille et donc plus de garçons que de filles seraient amenés à être testés). Plutôt que de parler de surdoués ou de précoces on devrait parler d'enfants aux « aptitudes hautement performantes » (AHP). L'aptitude est définie comme un dispositif naturel, c'est-à-dire antérieurement à un exercice, un apprentissage ou une éducation, qui se manifeste par une capacité.
On estime à 400 000 le nombre d'enfants surdoués en France en âge de scolarité (de 6 ans à 16 ans), soit 4 % de la population, mais seuls 3 à 5 % d'entre eux seraient détectés.

Si l'entourage ne les aide pas parce qu'ils n'ont pas été repérés en tant qu'enfants possédant un haut potentiel intellectuel précoce, avec des aptitudes particulières excellentes en langage, une rapidité de la compréhension, une excellente mémoire (aussi bien à court terme qu'à long terme) et des aptitudes visuo-spatiales et à la résolution de problèmes, ils développent alors des mécanismes d'échec scolaire avec une valeur significative de « réaction ».

Ces enfants présentent souvent des troubles du comportement, tels que l'instabilité, l'inhibition, l'isolement, des troubles du caractère, ou de la personnalité, avec une certaine associabilité, une immaturité affective et un aspect anxieux.

Des troubles instrumentaux peuvent apparaître tels que la dysgraphie, un trouble de la coordination motrice, une hyperactivité, etc. Ils déroutent, s'intéressent précocement à différents domaines des sciences de la vie et de la terre ; ils dérangent, ils ont le goût du défi et s'ennuient vite en classe, recherchant la compagnie des grandes personnes et éprouvent souvent des difficultés face à l'effort.

Selon l'étude relatée dans le Quotidien du Médecin du 22 février 1999, menée auprès de 145 surdoués, et suivis sur une période de 10 à 20 ans, il apparaît que ces enfants ont suivi un cursus scolaire chaotique : 40 % d'entre eux ont atteint ou dépassé le niveau du Bac + 2 ; 9 % se sont arrêtés au Bac, et 43 % n'ont décroché qu'un BEP ou un CAP.

Ce naufrage scolaire peut être aussi accompagné d'un échec dans la vie sociale et affective.
Ceci est le résultat d'une non identification des aptitudes précoces de l'enfant qui se manifeste par des symptômes, voire des dysfonctionnements neuropsychologiques. Le milieu environnant, que ce soit l'école, l'entourage ou la famille, peut avoir un impact important sur une certaine vulnérabilité existante au niveau du cerveau de ces enfants. En effet, ces derniers peuvent « hypertrophier » dès leur plus jeune âge des zones ou fonctions du cerveau (au détriment d'autres zones qui sont pourtant dans une période « sensible » du développement), par le renforcement d'indices positifs ou négatifs issus de l'environnement qui ne tiendrait pas compte d'un maintien homéostasique (homéostatique) du développement des différentes fonctions (mentales, instrumentales, affectives). Ainsi ces enfants apparaissent d'une sensibilité psycho-affective extrême, d'autant plus accentuée que l'importance de la discordance entre la maturité intellectuelle et affective est grande, d'où la nécessité de favoriser une prise en charge adaptée. Cependant, il n'existe encore en France que deux structures adaptées pour l'épanouissement de ces enfants dits surdoués. Alors que dans d'autres payés, des classes spéciales ont été créées.

Extrait tiré du dossier « Les troubles d'apprentissage chez l'enfant » de la revue trimestrielle du Haut Comité de la Santé Publique n° 26 de mars 1999.

L'éducation nationale ne rempli pas toujours sa mission. Encore un autre exemple :

L'ECOLE EN GENERAL PAR LE HAUT CONSEIL DE L'EDUCATION

Le 24 août 2007, le Haut Conseil de l'Education a constaté aussi que malgré la conscience professionnelle de son corps enseignant, à réduire des difficultés pourtant repérées très tôt chez certains élèves et qui s'aggraveront tout au long de leur parcours scolaire.

Le rapport a constaté que chaque année :

- quatre écoliers sur dix, soit environ 300 000 élèves entrent au CM2 avec de graves lacunes,
- que près de 200 000 d'entre eux ont des acquis insuffisants en lecture, écriture et calcul », dont « plus de 100 000 » qui n'ont pas les compétences de base dans ces domaines.

Ces estimations sont par la suite reprises en pourcentages, le HCE opérant une distinction entre 60 % des élèves qui « ont des résultats acceptables ou satisfaisants », 25 % qui « ont des acquis fragiles » et 15 % qui connaissent des difficultés sévères ou très sévères.
L'école semble s'être résignée à l'échec des élèves qui accumulent les insuffisances » et « se révèle globalement incapable de mettre en place un soutien et un rattrapage efficaces »..

CONCLUSION

En parcourant tous ces éléments, je ne pense pas qu'il soit opportun que les enseignants et les psychologues scolaires ou un professionnel de l'enfant quelconque se permette de juger la façon dont les parents éduquent leurs enfants.

Ces études démontrent bien le malaise très important tant sur le plan psychique, psychologique et pédagogique de certains de nos enfants.

Celles-ci nous démontrent aussi que l'ensemble des professionnels de l'enfant ne parviennent pas à appliquer leurs théories sur le terrain.

En ce qui nous concerne, il est bien plus judicieux de faire une passation de tests psychométriques, plutôt que mettre les enfants sous anti depresseurs. C'est la un sujet de débat, et un scandale autrement plus important qu'un abus supposé d'attention porté aux enfants.

L'école doit être un lieu de fête pour les enfants, et non un lieu destructeur des intelligences.

Vu tous ces troubles, il est légitime que les parents s'inquiètent et poussent la porte d'un professionnel « compétent » pour aider leur enfant.

Les parents ne cherchent pas un « génie », comme indiqué sur ce reportage, mais des solutions concrètes pour sortir leur enfant de la spirale de l'échec scolaire.

Association FRACTALES



 
 

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