- SOMMAIRE
FRANCE, mercredi 30
septembre 2009, mrap, comparution brice
hortefeux, ministre interieur, injures racistes
- Mercredi
30 septembre 2009 :
- JUSTICE
: Le MRAP, Mouvement
contre le racisme et pour l'amitié entre les
peuples, a fait citer à comparaître, Brice Hortefeux, ministre
de l'intérieur, de l'outre-mer et des
collectivités territoriales, pour " injures
racistes " devant la 17e chambre du Tribunal
correctionnel de Paris, où il comparaîtra le
jeudi 17 décembre 2009. Pour mémoire, rappelle
le MRAP, Brice Hortefeux avait, lors du campus de
l'UMP à Seignosse (Landes), samedi 5 septembre
2009, "tenu 2 propos qualifiés
dinjures racistes". Le premier
consistait à renvoyer les personnes
dorigine arabe à des modèles fabriqués
sur "prototype". Des personnes
dorigine arabe devraient, selon ce
"prototype", nécessairement être de
confession musulmane, ne pas manger du porc et ne
pas boire de la bière. La seconde expression
excluait les personnes dorigine arabe du
pacte social et du "vivre-ensemble",
considérant que "lorsquil y en a
beaucoup", elles posaient
"problème". Maître Pierre Mairat, en
charge du dossier, défendra les intérêts du
MRAP. La loi n° 725-46 du 1er juillet 1972,
dite loi Pleven, relative à la lutte contre le
racisme qui réprime les délits racistes, est
intégrée à la loi de 1881 sur la liberté de la
presse comme au Code pénal qui permet la
répression des diverses formes de
discriminations. Depuis 1985, les associations
"antiracistes" déclarées depuis au
moins 5 ans peuvent se porter partie civile
devant les tribunaux répressifs. La répression
a été renforcée avec la loi du 13 juillet 1990
(dite loi Fabius-Gayssot). En
pleine polémique raciste, le dimanche 13
septembre 2009, une délégation de la LICRA,
Ligue Internationale Contre le Racisme et
l'Antisémitisme, menée par son président,
Patrick Gaubert, député européen et membre de
l'UMP dont Brice Hortefeux est également membre,
accompagnée par Richard Séréro, secrétaire
général, ont rencontré Brice Hortefeux, au
ministère de l'Intérieur, place Beauvau à
Paris. Selon ces 2 membres influents, la LICRA a
"souhaité tenir de la bouche même du
Ministre ses explications sur ce que montre cette
vidéo". Le Ministre a déclaré aux
représentants de la LICRA : "Pour
quil y ait excuse, il faut quil y ait
culpabilité ou faute. Or, dans mes propos, à
aucun moment, je nai mentionné une
quelconque origine. En revanche, si mes propos
ont été inexactement reçus et interprétés,
je suis sensible à lémotion
suscitée". Brice Hortefeux a
"clairement réaffirmé" à la LICRA sa
"détermination à lutter contre toutes les
formes de discriminations et à travailler
utilement aux questions
dintégration". Patrick Gaubert,
intime de Nicolas Sarkozy,
Président de la République, déclaré
publiquement : "Je considère cette affaire
comme close". Le mercredi 23 septembre 2009,
Nicolas Sarkozy, pressé par les journalistes de
se prononcer sur cette polémique, avait estimé
que le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux
n'avait commis qu'une "maladresse" à
l'égard des Arabes. Rappelons que le mardi 15
septembre 2009, Richard Prasquier,
président du Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF,
avait déclaré que "ceux qui connaissent la
vie de Brice Hortefeux réfutent totalement des
arrière-pensées racistes" en espérant que
"logiquement, la polémique devrait
finir". NDLR. La rédaction de
Fil-info-France a retenu ces propos le samedi 5
septembre 2009, lors du campus de l'UMP à
Seignosse (Landes) : Une militante ou
sympathisante de l'UMP s'exprime en présence de
Jean-François Copé, président de Génération France, après
qu'Amine Benalia-Brouch, un jeune militant UMP de
Dax, se place aux côtés de Brice Hortefeux,
"On l'aime bien, il est catholique ! Il
mange du cochon et il boit de la bière".
Brice Hortefeux rétorque : "Ah mais il
correspond pas au prototype alors. C'est pas du
tout ça !" La militante : "C'est notre
petit Arabe". Brice Hortefeux, ministre de
l'intérieur, de l'outre-mer et des
collectivités territoriales, répond : "Il
en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va.
C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des
problèmes". Le journaliste Gilles Leclerc,
PDG de la chaîne de télévision publique "
Public Sénat ", qui a filmé la scène,
s'est opposé à sa diffusion à l'antenne. Cette
vidéo est cependant visible via Internet sur le
site police-bavures.org ( ! )
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