- SOMMAIRE
FRANCE, vendredi
1er janvier 2010, editorial pascal mourot, record
absolu dette publique france
- Vendredi
1er janvier 2010 :
-
- Vendredi 1er janvier 2010 :
EDITORIAL par Pascal Mourot * : Nouveau
record absolu de la dette publique de la
France : 1 457,40 milliards deuros
selon l'INSEE,
l'Institut national de la statistique et
des études économiques. Au 31 décembre
2009, le déficit dépasse les 75,80 %,
soit une hausse de 1,9 point par rapport
au 3e trimestre 2009. "La
progression de la dette publique nette
est plus importante sur le trimestre avec
une hausse de 57,10 milliards
deuros, soit + 3,3 points du
PIB", le produit intérieur brut,
souligne l'INSEE. La mauvaise gestion de
l'Etat, des administrations territoriales
et des administrations de sécurité
sociale ont créé ce déficit record
fondé sur les critères de Maastricht,
lesquels prévoyaient 60 % maximum du
PIB. Ce déficit devrait dépasser 84 %
en 2010 et atteindre 8,5 % du PIB au lieu
des 3 % prévus par le pacte de
stabilité et de croissance de 1992. Ces
chiffres donnent le vertige et
l'excédent budgétaire n'est plus qu'un
lointain souvenir. La France va donc
émettre 188 milliards d'euros de dette
en 2010 selon l'Agence France
Trésor AFT qui a pour
mission de gérer la dette et la
trésorerie de l'Etat. Et les Français
ont bien conscience de la gravité de la
situation de leur pays puisque l'on
apprend que le taux d'épargne des
ménages s'est établi à 17 % des
revenus au troisième trimestre 2009. En
2008, il était de 15,30 %. Il faut
remonter à 1983 pour relever un tel
degré de méfiance des ménages face à
l'avenir. Tous les chiffres de la Nation
sont dans le rouge. C'est toujours au
moment des fêtes de fin d'année qu'ils
tombent précisément. Le plus
vertigineux nous vient de la Sécurité
sociale. Et c'est un nouveau record du
déficit annoncé : 30,60 milliards
d'euros contre 23,5 milliards en 2009.
Côté emploi, le chômage dont les
chiffres sont plus ou moins manipulés,
frappe officiellement 2,1 millions de
Français selon les critères du Bureau
International du Travail
BIT (OIT). "Quand le bâtiment va
tout va", c'est le discours
officiel. Malheureusement, les chiffres,
eux aussi officiels, publiés mercredi 30
décembre 2009 par le ministère de l'Ecologie,
du développement et de l'aménagement
durables sont
contradictoires et préoccupants : les
permis de construire de logements neufs
ont chuté en France à fin novembre 2009
de 17,90 % sur un an, et de 9,60 % sur 3
mois. A cela vient s'ajouter l'échec de
la mise en place de la Taxe carbone qui
devait être appliquée au 1er janvier
2010. Les juges du Conseil
constitutionnel,
présidé par Jean-Louis Debré, ayant
déclaré contraires à la Constitution,
mardi 29 décembre 2009, les dispositions
relatives à la taxe carbone. Vous
trouverez plus de détails sur cette
dernière information dans l'édition
internationale du quotidien Fil-info-France
daté du mercredi 30
décembre 2009.
Notez que, selon le BIT, près de 40 % des emplois
dans le monde se
situent dans des secteurs fortement
producteurs de carbone. Si la France
semble être en faillite, il faut donc se
tourner vers ceux qui créent les
richesses, les patrons. Là également,
si le terme "faillite" est
devenu tabou, celui des
"défaillances d'entreprises"
aura connu une année record : 72 000 en
2009. Rien à côté des "540
000" créations d'entreprises en
France annoncées le mercredi 16
décembre 2009 par le Premier Ministre, François Fillon.
Ce nombre spectaculaire de
"créations" trouve
essentiellement sa source dans le nouveau
régime de l'auto-entrepreneur,
la micro entreprise individuelle. Reste
à savoir si l'auto-entrepreneur, qui
peut interrompre son activité sans être
soumis à des formalités ou obligations
administratives et fiscales complexes,
n'est pas une nouvelle forme de
sous-emploi ou d'emploi parallèle ?
Ainsi, les chiffres, bons, mauvais,
s'entrecroisent. Nicolas Sarkozy,
président de la
République, a
présenté, le lundi 14 décembre 2009,
les politiques publiques appelées à
être financées par le "Grand
emprunt national" dont le montant
total s'élève à 35 milliards d'euros.
Ce chiffre, annonce l'Elysée,
représentera 1,80 % du PIB "estimé
pour 2010" dans le projet de loi de
finances pour 2010.
Selon le Chef de l'Etat, "il
naugmentera donc pas la dette des
administrations publiques". Cet
emprunt, déjà appelé "emprunt
Sarkozy", financera de "grands
projets davenir". Que faut-il
traduire ? Les Français vont-il y
investir les yeux fermés ? Est-il
destiné en réalité à couvrir en
partie les dépenses de fonctionnement de
l'Etat ? C'est là aussi, un vrai
déficit de bon sens, une perpétuelle
fuite en avant, voire une future
Bérézina. Dommage que les Français
soient brouillés avec leur histoire.
Maastricht, c'était donc pour rire ?
Bonne année à toutes et à tous ! Et
que vive - en 2010 - le "pouvoir d'achat des
Français tant promis par Nicolas Sarkozy
!" * Pascal
Mourot, directeur de la publication.
Blogger, webmaster : Conditions
d'utilisations Fil-info-France ?
Retour
France
Retour
France janvier 2010
Retour
sommaire
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|