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Offre n° 2
De notre correspondant, Michel
PALUD
Rachat de Scottish & Newcastle
par Carlsberg et Heineken - 2
février 2008
Le feuilleton brassicole hivernal vient de
trouver son épilogue.
Laffaire sest en effet enfin conclue
entre le récalcitrant Scottish & Newcastle
et lambitieux consortium Carlsberg/
Heineken. Les deux parties ont annoncé vendredi
25 janvier 2008 avoir trouvé un accord sur la
dernière offre de 800 pence par action.
Heineken et Carlsberg se portent ainsi
acquéreurs de lensemble du capital de
S&N.
Lentreprise britannique verra son transfert
avalisé aussitôt que les actionnaires auront
donné leur accord définitif. Le montant de lopération
se monte à 7,8 milliards de livres (environ 10,3
milliards deuros). Chaque porteur dune
action S&N se verra donc remettre la somme de
800 pence (10,77 euros), alors que, en regard des
résultat du groupe britannique en 2007, le cours
normal de laction devrait, selon les
spécialistes, se situer à environ 600 pence par
action (8,08 euros).
Le danois Carlsberg se porte acquéreur des
intérêts de S&N en France (Brasseries
Kronenbourg) et en Grèce, et obtient surtout la
seconde moitié des parts quil partageait
avec S&N dans le brasseur d'Europe de l'est
"Baltic Beverages Holdings". Heineken,
de son côté, emporte les actifs en
Grande-Bretagne et dans les autres marchés
européens (Portugal, Belgique, Finlande).
Carlsberg paiera la plus grosse part du prix
(54,5 %), mais laffaire devrait savérer
juteuse. Avec les Brasseries Kronenbourg, le
Danois met la main sur le leader des brasseurs
français, avec une part de marché de 35% en
2006, réalisant cette même année un chiffre
d'affaire de 860 millions d'euros pour un
bénéfice de 71 millions d'euros. Cest
déjà très bien, mais ce nest pas tout.
Carlsberg devient surtout actionnaire à 100 % de
"Baltic Beverages Holding", la
société qui produit notamment
"Baltika", la bière la plus vendue en
Russie (10 % dun marché russe en très
forte croissance). La très bonne affaire est
incontestablement ici. Le
directeur général de Carlsberg, Jrgen
Buhl Rasmussen, a ainsi indiqué que son groupe
allait connaître la plus forte croissance du
monde dans le secteur.
Heineken nest pas en reste non plus. Outre
divers marchés internationaux qu'il obtient, le
Hollandais récupère la plus grosse part de
l'activité de S&N, le Royaume-Uni. Ce
marché a représenté en 2006 45 % des 4,155
milliards de livres de chiffre d'affaires de
S&N. Jean-François van Boxmeer, le directeur
général de Heineken, juge que l'acquisition de
S&N donnera à son groupe "un leadership
incontestable en Europe".
Michel PALUD
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Offre n° 3
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