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Offre n° 2
De notre correspondant, Michel
PALUD
Feux de la Saint-Jean un soir de
Sainte-Catherine - 28
novembre 2008
Ya plus de traditions. Voilà maintenant quon
fête la Saint-Jean le 25 novembre, au lieu de
coiffer nos célibataires (moyennement)
endurcies.
Depuis mercredi soir, le torchon, et plus encore,
brûle en effet entre les agriculteurs de la
région brestoise et les centrales dachat
"Leclerc" de Landerneau et du
Relecq-Kerhuon, non loin de Brest.
Ce sont donc les deux entités de la Société
coopérative dapprovisionnement dArmorique,
plus connue sous lacronyme "SCARMOR",
qui subissent un blocage orchestré par les
agriculteurs.
Cest à 23h15, mercredi 26 novembre, que le
site de Landerneau commence à subir les
premières affres : chariots empilés, palettes
de bois et pneus usagés servent à la fois de
barrage et de brasier. A minuit, les esprits séchauffent
et deux journalistes du quotidien local "Le
Télégramme" sont pris à partie et leur
appareils photo jetés au feu. Dans la foulée,
une voiture de gendarmerie, dont les occupants
avaient eu la mauvaise idée de stationner là,
est placée sans délicatesse sur le flanc. Un
appel au calme est opportunément lancé peu
après par un leader syndical, lobjectif de
ce représentant de la FDSEA étant de tenir le
blocus jusquau samedi. A 23h45, cest
au tour du dépôt "SCARMOR" du
Relecq-Kerhuon dessuyer les mêmes outrages
que son frère landernéen, du fumier en plus.
Vendredi 28 novembre 14h00, le blocus tient
toujours. Une vingtaine dagriculteurs sur
chaque site fait régner la loi nouvelle, sous lil
vigilant de deux gendarmes locaux, cette fois
garés un poil plus loin.
Les journalistes sont légitimement furibards et
font collectivement front contre les actes de
violence dont ils ont été lobjet.
Les agriculteurs sont également furibards, le
chou-fleur leur étant, à titre dexemple,
payé 22 centimes, quand il est revendu 2 euros
dans les supermarchés. Dix fois plus cher, une
paille !
Les patrons de la « SCARMOR » sont furibards
mais ils ont obtenu du TGI de Brest une
ordonnance sur requête leur permettant
désormais de solliciter le concours de la force
publique pour mettre un terme au blocage.
Le préfet est furibard, son week-end menaçant
de se jeter à leau.
Un dernier détail et on ne se connaît plus :
les consommateurs sont méchamment furibards, les
rayons commençant à se dépeupler sévère.
Michel PALUD, consommateur
furibard pour absence de pain de mie.
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Offre n° 3
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