Offre n° 2

De notre correspondant, Michel PALUD


Les Brasseries Kronenbourg vendent les Tavernes de Maître Kanter - 13 juin 2007

On y avait perdu son latin. De la même façon qu’il était impensable d’être à la fois Beatles et Rolling Stones, il avait clairement fallu choisir son camp entre Kronenbourg et Kanterbrau. Et voilà que le souffreteux Maître Kanter s’était vendu à l’ennemi alsacien, lequel n’avait pu résister à l’envie de terrasser le rival.

En un scandaleux mélange des genres, les "Tavernes de Maître Kanter" appartenaient donc aux "Brasseries Kronenbourg".

Eh bien c’est terminé ! A la niche, le Maître Kanter !

Dans un sursaut de lucidité, après des années d’errance, les dirigeants de Kronenbourg vendent le morceau, exprimant leur souhait de "poursuivre leur stratégie de concentration sur leur cœur de métier de brasseur". A la bonne heure !

Dispersion le second maître Kanter. C’est "Groupe Flo", qui exploite les enseignes "Bistro Romain", "Hippopotamus" ou encore "Tablapizza", et une table prestigieuse comme "La Coupole" à Paris, qui casse sa tirelire. Terminus le quartier-maître Kanter. Ici, c’est Kronenbourg. Tu prends tes quelques soixante-dix établissements dispersés de droite et de gauche, et, ta pseudo-cuisine alsacienne sous le bras, tu vas voir ailleurs si, des fois, on n’y serait pas (on ne sait jamais, cherche bien).

Pour avoir longtemps fréquenté la succursale brestoise du matelot Kanter, je n’ai pour ma part toujours pas digéré un scandaleux passage à l’euro, assaisonné d’une baisse de qualité des produits proposés, le tout saupoudré d’un service faisant
passer les garçons parisiens pour des enfants de coeur.

Et puis on a une autre idée de la savoureuse cuisine alsacienne.

Non mais sans blague !


Michel PALUD

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