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- "Il
vaut mieux hasarder de
sauver un coupable
que de condamner un
innocent."
- Voltaire
1694 - 1778
- Notre
adresse email pour ce service est : redaction@fil-info-france.com
-
Correspondance
suisse de Cedric
Morgenstern
.
LE PRESIDENT DU TRIBUNAL
CORRECTIONNEL DE LAUSANNE
EST RENVOYE A SA COPIE
9 février 2007
Tandis que lannée
2007 souvre sur le
retentissant procès de
SWISSAIR où le silence
semble être, à quelques
exceptions près, la
règle dor des 19
accusés,
vraisemblablement en vue
de limiter les
conclusions civiles,
l année 2006 aura
été marquée, en
Suisse, par le trop
médiatisé procès
intenté à APPEL AU
PEUPLE,
lAssociation qui
dénonce les
dysfonctionnements de la
justice.
Accusés et plaignants
ont fait recours mais la
presse nen na
soufflé mot. Le jugement
du Tribunal correctionnel
de Lausanne du 24
novembre 2006 na
donc satisfait personne.
Auteur dun pavé de
quelques 260 pages,
lacunaire à plus
dun titre, le
Président Pierre-Henri
Winzap est
aujourdhui renvoyé
à sa copie et cest
très bien, au vu des
irrégularités, des
inexactitudes et des
omissions qui lui sont
reprochées.
LOrdre des Avocats
serait aussi sur la
sellette puisquau
nombre de ces
irrégularités, on
souligne notamment, comme
déjà dit, que tous les
condamnés ont été
nantis contre leur gré
davocats du choix
personnel du Président
Winzap, avocats
appartenant tous à
lOrdre des Avocats
(notamment Vaudois (OAV)
et par conséquent,
collègues, confrères,
et / ou amis voire
cousins des plaignants.
Les accusés avaient donc
de bonnes raisons de
vouloir récuser dès le
début ces avocats qui
leur étaient imposés
contre leur gré et de
demander à choisir
eux-mêmes leurs
défenseurs,
indépendants et/ou hors
canton, ce qui leur a
été refusé.
Certes, les accusés ont
pu parler lors de ce «
procès » mais rien de
ce quils ont dit
pour leur défense
na été protocolé
et tout enregistrement
ayant été formellement
interdit par le Tribunal,
il était aisé de faire
disparaître, dans le
jugement, tout élément
permettant de les
innocenter, y compris
laudition de
certains témoins
gênants. De plus, ni le
Tribunal ni les
plaignants nayant
été capables ? comme
ils en avaient le devoir
- dapporter la
preuve de la culpabilité
des « accusés », on ne
trouve nulle trace, dans
ce jugement, de la
motivation justifiant une
condamnation
manifestement
disproportionnée et
abusive. Ces omissions
volontaires sont
extrêmement graves car
elles traduisent à elles
seules linéquité
du procès mené, comme
linstruction
dailleurs,
dune manière
unilatérale et
uniquement à charge.
Violation donc
incontestable de la
Convention Européenne
des Droits de
lHomme et notamment
des articles 6 (procès
équitable) et 6 al. 3 c
(libre choix dun
défenseur) menant
inévitablement à la
Cour de cassation. Les
dysfonctionnements de la
justice sont donc bel et
bien existants même si
celle-ci continue à les
nier avec arrogance.
Et le malaise est tel,
que plusieurs avocats
indépendants ne
craignent plus
aujourdhui
dattaquer en
justice des membres de
lOrdre des Avocats
qui, comme dans le
procès dAPPEL AU
PEUPLE et au mépris
total de la Justice, font
passer les intérêts de
leurs petits copains et
confrères de la partie
adverse, membres du même
ordre, avant ceux de
leurs propres clients.
Complice de cette «
justice de copinage», la
presse de boulevard a
également causé, lors
de ce « procès », des
torts moraux
considérables aux
victimes de ces
dysfonctionnements qui se
sont retrouvées, du jour
au lendemain, non
seulement assises au banc
des accusés sans
comprendre ce
quelles auraient
fait de répréhensible
mais également à la une
de quotidiens peu
scrupuleux (Le Matin, le
24 Heures, La Liberté de
Fribourg, La Gruyère,
notamment), salis,
déshonorés, calomniés
et diffamés, pour avoir
osé exprimer leurs
souffrances face à
linjustice subie,
dans un pays où la
liberté
dexpression est,
paraît-il, garantie par
la Constitution
Fédérale, mais, selon
toute apparence, de
nouveau à sens unique.
Heureusement, beaucoup
plus nombreux sont les
journaux (et notamment la
très populaire «
Tribune de Genève » ou
« Le Courrier » et «
LEcho Illustré »
de même que les journaux
de la presse alémanique,
« Neue Zürcher Zeitung
etc?) qui nen
nont même pas
parlé et cest tant
mieux. Il y a encore en
Suisse des journalistes
corrects.
Tel nest
certainement pas le cas ?
et cest regrettable
? de Georges-Marie
Bécherraz, correspondant
du « 24 Heures », qui a
littéralement vomi sur
les accusés. On
rappellera que le
prédécesseur de
Georges-Marie Bécherraz
avait été licencié
sur-le-champ après avoir
laissé transparaître
dans un article, sa
sympathie pour APPEL AU
PEUPLE. Mais de là à
calomnier et diffamer les
accusés comme la
fait Georges-Marie
Bécherraz dans ses
comptes-rendus
nauséabonds,
malhonnêtes et serviles,
il y a un pas que ne
franchira jamais un
journaliste consciencieux
qui se respecte.
Côté avocats, on
désapprouve en coulisses
ceux qui « fricotent »
avec la partie adverse
derrière le dos de leurs
clients car ils font du
tort à la profession.On
rappellera par ailleurs
que le tarif horaire
dun avocat suisse
est de SFrs. 400.- à
600.-, ce que
daucuns sont prêts
à payer, pour autant que
leur mandataire soit
honnête. Or, selon
certains, «
lavocat véreux »
ne serait pas un mythe.
Au début de ce «
procès », on a
apprécié
lintervention
musclée de Me Urs S.,
avocat doffice hors
canton du Président
dAPPEL AU PEUPLE et
de son second qui, dès
la première heure, a
ouvertement menacé le
Président Winzap de
quitter lOrdre des
Avocats si celui-ci
lobligeait à
défendre ses clients
contre son gré et contre
le leur. Le Président
Winzap a dû céder.
Quelques semaines
auparavant, Me S.
sétait déjà
clairement exprimé à ce
sujet en ces termes : «
Les procédures à venir,
au-delà dun
certain tapage
médiatique et des
audiences-fleuves devant
une cour correctionnelle,
(bien quau regard
des infractions retenues,
il sagissait
plutôt de matières
relevant dun
tribunal de police),
ainsi que la présence du
Ministère public
(probablement également
en raison dudit tapage
médiatique), ne
présentent pas de
difficulté particulière
nécessitant la présence
dun avocat
doffice (il
sagit encore et
toujours
dinfractions
présumées contre
lhonneur
poursuivies sur plainte,
les infractions
présumées de
contraintes ne reposant
strictement sur rien?)
».
Chapeau ! Car
aujourdhui avec le
recul on comprend que ce
procès navait rien
à voir avec la Justice.
Quil ressemblerait
plutôt à un vulgaire
règlement de comptes, à
un complot davocats
du Barreau nayant
pas digéré que des «
laïcs » dénoncent haut
et fort leurs pratiques
malhonnêtes et les
dysfonctionnements bien
réels de lappareil
judiciaire dus à ce que
le médiateur François
de Rougemont a appelé de
la « corruption morale
», sans exclure la
corruption tout court.
Le pourvoi en cassation
devrait donc permettre
aux accusés, nantis
cette fois des
défenseurs de leur
choix, de prendre leur
revanche. Et sil
apparaît quils
nont dit que la
vérité ? ce qui semble
de plus en plus être le
cas - les plaignants
pourraient tout aussi
bien se retrouver à leur
tour sur le banc des
accusés pour
dénonciation
calomnieuse. Pour autant
que cette fois, la
justice fonctionne?..
Cedric Morgenstern
Correspondant www.fil-info-france.com
9 février 2007
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