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- "Il
vaut mieux hasarder de
sauver un coupable
que de condamner un
innocent."
- Voltaire
1694 - 1778
- Notre
adresse email pour ce service est : redaction@fil-info-france.com
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Correspondance
suisse de Cedric
Morgenstern
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LA NON-REELECTION DE
CHRISTOPH BLOCHER,
MINISTRE DE LA JUSTICE
15 janvier 2008
Le 12 décembre 2007, la
Suisse a été secouée
par un séisme politique
: la non-réélection de
l'UDC Christoph Blocher
au poste de Ministre de
la Justice.
Aux élections
Fédérales du 21 octobre
2007, l'UDC, premier
parti du pays avait
pourtant gagné 6 sièges
supplémentaires. Elle
pavoisait déjà,
édulcorant du même coup
la victoire des Verts qui
en avaient gagné 9. La
réélection au Conseil
Fédéral du tribun
zurichois, figure
emblématique de la
droite pure et dure,
semblait donc assurée,
l'affaire des moutons
noirs (voir notre
article du 15 septembre
2007 "Le Ministre de
la Justice suisse sur la
sellette")
évaporée. Selon toute
apparence, l'UDC n'a pas
imaginé un seul instant
la possibilité d'un
scénario- catastrophe.
Or, ceux qui ont suivi la
votation du 12 décembre
2007 au Parlement, ont pu
mesurer en direct, la
montée de la tension
lors de cette
réélection très
controversée, Christoph
Blocher étant le seul
des "sept
Sages" à ne pas
passer la rampe au
premier tour. Au
deuxième tour, c'est une
stratégie élaborée
conjointement avec les
Socialistes, les Verts et
les
Démocrates-chrétiens
qui a finalement
renversé le ministre
sortant.
Avec le recul, on se rend
compte que l'Union
Démocratique du Centre -
qui ne conserve du centre
que son appellation - a
commis l'erreur fatale de
ne présenter qu'un seul
candidat qui, durant ses
quatre années de règne,
a accumulé autant de
haines que d'amitiés.
"Ce sera Christoph
Blocher et personne
d'autre" avait
d'ores et déjà annoncé
l'UDC.
Or, les parlementaires
votent pour un parti
représentant la volonté
du peuple et non pour une
personne. A défaut donc
de pouvoir choisir entre
Christoph Blocher et un
autre candidat UDC, les
parlementaires ont opté
pour une candidature
"sauvage",
celle d'Eveline
Widmer-Schlumpf, UDC
grisonne - fille de
l'ex-Conseiller Fédéral
Léon Schlumpf - qui a
évincé le tribun
zurichois. Là encore, la
Grisonne n'a pas accepté
son élection
sur-le-champ. Elle a
d'abord demandé un temps
de réflexion de 24
heures avant de se
décider, tenant ainsi
tout le pays en haleine,
mais assure qu'elle n'a
subi aucune pression.
Christoph Blocher, lui,
n'a pas accepté sa
défaite. Il affirme que
pressentie, Eveline
Widmer-Schlumpf s'est
engagée à refuser cette
élection sauvage pour
lui laisser la place et
l'UDC est divisée. Le
tribun zurichois a d'ores
et déjà annoncé que la
droite pure et dure
entrait dans
l'opposition, qu'elle ne
reconnaissait pas les
Conseillers Fédéraux
Eveline Widmer-Schlumpf
et Samuel Schmid (réélu
au premier tour) comme
membres de l'UDC et
qu'elle bloquerait
désormais toute
décision fédérale par
des initiatives
populaires et des
referendums.
Ce n'est pas la première
fois que Christoph
Blocher sème la zizanie.
Certes, il a le mérite
d'appeler un chat un chat
mais son franc-parler,
ses positions ouvertement
racistes et l'étalage
arrogant de sa fortune
colossale dans un pays
où la misère - même
cachée - existe bel et
bien - l'ont
définitivement écarté
de la présidence de la
Confédération en 2009.
L'année 2008 promet donc
d'être fertile en
rebondissements
politiques !
Cedric
Morgenstern
Correspondant www.fil-info-france.com
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