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vaut mieux hasarder de
sauver un coupable
que de condamner un
innocent."
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Correspondance
suisse de Cedric
Morgenstern
LE PISTOLET D'ORDONNANCE
DIVISE LES SUISSES - 25
janvier 2008
Au mémorable procès
intenté à Lausanne en
octobre 2006 à des
militants de
l'Association APPEL AU
PEUPLE, plusieurs
personnes ont sursauté
lorsque l'un des
plaignants, avocat, s'est
exclamé : "
Monsieur le Président,
il y a quatre ans que je
me retiens de me servir
de mon pistolet
d'ordonnance !".
L'avocat surexcité n'a
pas été rappelé à
l'ordre. Le Président
Pierre-Henri Winzap s'est
contenté d'abaisser à
plusieurs reprises sa
main droite tendue, en
signe d'apaisement, et le
Tribunal séant a
refusé, comme le lui
demandaient les accusés,
de consigner ces menaces
de mort dans le
procès-verbal.
En Suisse, tous les
soldats ayant effectué
leur service militaire
actif ont le droit, s'ils
en font la demande, de
conserver leur pistolet
d'ordonnance au terme de
leurs obligations
militaires.
Or, cette mesure ne fait
nullement l'unanimité.
Si, pour certains,
l'attachement reste
sentimental, pour
d'autres, le risque de
passer à l'acte existe
bel et bien.
L'an dernier, au moins
cinq meurtres ont été
commis avec des armes
d'ordonnance.
Au début 2008, un
nouveau drame s'est
produit à La
Chaux-de-Fonds. Un homme
de 52 ans a tué sa femme
avec son pistolet
d'ordonnance. Mais en
même temps, un autre, à
Genève, a écrasé
intentionnellement avec
son véhicule, son
ex-épouse qui traversait
la chaussée dans un
passage clouté et l'a
tuée avec une telle
violence que sa plaque
minéralogique s'est
détachée. Le meurtrier
a ensuite pris la fuite
avant de s'apercevoir de
ce détail. Il est alors
revenu sur place, ce qui
a permis son arrestation.
Les partisans de la garde
du pistolet d'ordonnance
à la maison estiment que
cela prouve que lorsqu'il
y a préméditation, le
meurtrier parviendra de
toutes façons à ses
fins, quelque soit le
moyen employé.
Il y a du vrai. Pistolet
d'ordonnance ou pas,
plusieurs sympathisants
de l'Association APPEL AU
PEUPLE ont fait
l'expérience de la
violence, en particulier
le militant Daniel Conus,
victime à deux reprises
d'incendies criminels. Y
a-t-il
un lien entre les menaces
exprimées en octobre
2006 au Tribunal
correctionnel et ces
incendies criminels ? La
Justice refuse
d'investiguer. Dès que
les victimes sont
identifiées comme
sympathisantes du
mouvement précité,
leurs plaintes sont
systématiquement
classées, à leurs
frais, sans même être
instruites. Ces consignes
sont appliquées
notamment dans le canton
de Fribourg par le juge
d'instruction Stéphane
Raemy, en charge de
toutes les affaires
relatives à APPEL AU
PEUPLE et par le juge
d'instruction Yves
Nicolet, en charge des
mêmes fonctions dans le
Canton de Vaud.
Mais la traque se
poursuit également sur
Internet. A fin décembre
2007, une pluie d'e-mails
a informé les
internautes que le juge
Nicolet avait demandé la
fermeture de 11 sites
diffusant des
informations en relation
avec APPEL AU PEUPLE. La
liberté d'expression et
la liberté de la presse
sont donc une fois de
plus bafouées et l'on
sait que la Suisse a
été à plusieurs
reprises sanctionnée à
ce sujet par la Cour
Européenne des Droits de
l'Homme.
Le 23 janvier 2008
s'ouvrait, au Tribunal de
la Sarine (Fribourg), un
nouveau procès dirigé
contre le précité
militant Daniel Conus,
victime d'incendies
criminels, et Marc C.,
tous deux accusés
d'avoir dénoncé
publiquement des
irrégularités dans
l'appareil judiciaire.
Quatre semaines
d'audiences, treize
plaignants, trente-six
classeurs fédéraux.
Parmi ces plaignants,
"l'avocat au
pistolet
d'ordonnance"
notamment, et un
psychiatre, ce dernier
ayant menacé Marc. C.
avec une fourche
lorsqu'il a dénoncé une
affaire de pédophilie !
Ce qui explique la raison
pour laquelle, ce 23
janvier 2008, Marc C.
s'est présenté au
Tribunal armé d'une
fourche ! Non, Marc C,
n'est pas fou! Il
illustre ce que lui-même
a subi !
Le procès va se
poursuivre pendant un
mois. Les avocats
d'office espèrent
réduire les peines des
accusés en les faisant
passer pour mentalement
atteints. Or, ceux-ci
protestent : ils sont
parfaitement sains de
corps et d'esprit et
maintiennent leurs
assertions. On se
rappellera que le juge
Stéphane Raemy avait
fait emprisonner à
plusieurs reprises Daniel
Conus sur la base d'une
expertise psychiatrique
du Dr. Michel Sch. que
Daniel Conus n'a jamais
rencontré et dont le
cabinet se trouve, comme
par hasard, à la même
adresse que l'Etude du
juge Raemy (voir
l'article de
Shirley Winters : "Entre
voisins, on peut
s'entraider" du 16
septembre 2005)
Faire passer les victimes
des dysfonctionnements de
l'appareil judiciaire
pour des malades mentaux,
à enfermer parce que
soi-disant dangereux,
c'est une nouvelle
politique pour se
débarrasser de ces
empêcheurs de tourner en
rond qui décrivent trop
bien les souffrances
qu'ils subissent, les
injustices qu'ils
endurent, les fortunes
qu'ils dépensent et la
santé qu'ils ont perdue,
en recherchant une
Justice qui n'est
manifestement pas de ce
monde.
Alors, pour ou contre les
pistolets d'ordonnance ?
La question divise
toujours les Suisses.
Mais force est de
constater que dans le cas
de l'Association APPEL AU
PEUPLE, ce sont
précisément ses
sympathisants
non-violents qui ont
été menacés
publiquement d'exécution
au pistolet d'ordonnance
par des plaignants, eux
encore
qui ont subi des
violences criminelles
pour avoir osé demander
justice.
Cedric
Morgenstern
Correspondant www.fil-info-france.com
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