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- "Il
vaut mieux hasarder de
sauver un coupable
que de condamner un
innocent."
- Voltaire
1694 - 1778
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De notre correspondante
à Toulouse, Marie
VATE
Procès
en appel AZF - 10
novembre 2011 - Toulouse - 10
novembre 2011
Histoires de
procédure et histoire
d'un accident
Mercredi, la Cour a rendu
les nombreux délibérés
répondant aux non moins
nombreux incidents dont
elle a été saisie. De
nombreux détails et une
question centrale, quel
doit être l'avenir de la
citation directe visant
Thierry Desmarest (ancien
PDG du groupe Total) et
Total SA. Sans grande
surprise, étant donné
les positions prises par
le Parquet général, et
d'une manière désormais
classique puisque les
magistrats de première
instance avaient été
dans le même sens, la
Cour a décidé de la
joindre au fond. La
conséquence de cette
décision est que le
groupe Total et son
ancien Président sont
désormais prévenus à
l'audience. Mais ce n'est
qu'au terme du procès
que la Cour se prononcera
sur la recevabilité de
cette citation et
éventuellement sur le
sort des prévenus 3 et 4
! En attendant, ils sont
attendus par la Cour dès
le 15 novembre.
Ce sera avec Total et
Thierry Desmarest
encore !
À chaque incident
(nombreux) la Cour a
apporté sa réponse. Les
parties civiles visées
par les attaques des
parties civiles (vendredi
5 novembre) pourront
défendre leurs points de
vue et leurs témoins
être entendus, même si
la décision finale les
concernant est jointe au
fond, les experts
disposer de power point -
ouf, tout Microsoft et le
petit monde des experts
est rassuré même
si le Président donne
pour cela des
autorisations. Les
experts témoins de la
défense seront
autorisés sous condition
à assister à certains
débats, et ne seront
donc pas condamnés
terrés dans la salle des
témoins !
Première constatation au
cur d'une usine
éventrée
Hier soir, tard et devant
un public plus que
clairsemé, la Cour a
entendu pour la première
fois, Serge Biechlin,
ancien directeur de
l'usine AZF et Bernard
Grasset (représentant
GPN). Ils ont redit leur
émotion et leur
compassion. Serge
Biechlin a répété le
film des heures les plus
difficile de sa vie, il
s'est rappelé ceux qui
ne sont plus là, la
manière dont il est
passé d'un cauchemar
lointain à la gestion de
l'horreur. Son récit
toujours douloureux, est
toujours peuplé des
mêmes fantômes et
d'images fortes.
Cet après-midi, la Cour
a souhaité planter le
décor avant d'ouvrir les
débats. Elle a choisi
pour cela de diffuser le
film réalisé , quelques
heures après la
catastrophe, par la
Gendarmerie ( http://www.youtube.com/watch?v=QVN8aHK2D-U ). Film
muet, poignant, qui
montre l'étendue des
dégâts, spectacle à la
fois lointain et lunaire,
le silence de la
projection fait presque
un écho, avec ce silence
dont parlaient les
Toulousains après
l'explosion. L'émotion
n'est pas le cur du
débat, elle ne semble
d'ailleurs pas souhaitée
par les différentes
parties en appel, elle
est néanmoins
nécessaire pour les
victimes. Très vite, il
faut quand même passer
à autre chose, aux
développements
techniques. Et ça
commence par ceux qui
sont les premiers sur les
lieux, les pompiers et la
police !
Logiquement, ce sont les
pompiers qui vont ouvrir
le feu. En avant
propos et certainement
dans une volonté
d'améliorer la qualité
et l'organisation de
l'audience le Président
Brunet avance une règle
du jeu des auditions.
Celle-ci semble relever
du bon sens, mais ...
rien n'étant simple, il
y aura un petit débat
sur cette question, aussi
! Les positions des uns
et des autres divergent,
Pierre Bernard (avocat
général) trouvant par
exemple anormal qu'on lui
demande de dire sur quels
thèmes il entend
interroger les témoins,
d'autres lui emboîtent
le pas. Bref, la Cour
n'est pas plus avancée,
alors qu'arrive à la
barre, le Premier
témoin.
L'histoire retiendra donc
que ce premier témoin
fut, le Colonel Claude
Donin, directeur des
services départementaux
des pompiers. Le film de
l'audience montrera que
dans l'émotion, le
Président Brunet, a
même oublié de lui
faire prêter serment !
Maître Levy releva cette
défaillance ...
Ce pompier professionnel
est présent pour
témoigner de
l'organisation des
secours, le 21 septembre
2001. Déjà entendu en
première instance, il
redit avec un recul tout
professionnel de quelle
manière il a travaillé
avec ses équipes, dans
le site, hors du site,
avec les différents
services de l'État ou
les équipes de l'usine
AZF. Les questions sont
nombreuses, précises, le
Colonel est clair dans
ces explications, pugnace
aussi lorsque certains
veulent lui faire dire ce
qu'il n'a pas dit.
C'est ensuite la police
qui fait son entrée,
sous les traits du
sémillant commissaire
Saby. Cité à la demande
du Ministère Public, il
doit éclairer le
tribunal sur les
premières heures de
l'enquête. En première
instance, cette enquête
de flagrance avait fait
débat, qu'en sera-t-il
cette fois-ci. Il
rapporte à la Cour des
heures difficiles, des
policiers en manque de
moyens, une police qui a
du mal à se faire
remettre la documentation
qu'elle estime
nécessaire. La
difficulté qu'il a eue
à gérer l'enquête dans
l'usine, sa volonté de
ne pas « fermer les
portes aux salariés ».
On pourrait s'attendre à
une enquête menée
tambour battant, le
Commissaire Saby déclare
qu'il a surtout «
essayé » de travailler
en mettant en avant la
confiance qu'il a voulu
instaurer avec les
personnels de l'usine. Il
détaille la manière
dont, ses services, ont
travaillé dans le
cratère, l'ont « passé
au peigne fin », décrit
par le menu les dégâts,
explique aussi que la
Police a certainement
dépassé sa mission de
flagrance.
Un véritable inventaire
à la Prévert des faits
et gestes de la Police,
auditions, relevés,
constatations techniques,
mises sous scellés
S'il ne le dit pas
(encore) ainsi, il est
clair en l'entendant, que
le climat entre la Police
et les personnels était
au moins lourd, si ce
n'est hostile ! Il se
plaint de l'ambiance
générale autour de
l'enquête, des théories
fumeuses (
de la
presse ? de la commission
d'enquête interne ?
sujet qui mérite un
article en lui seul) qui
l'oblige à de nouvelles
vérifications. Autant de
travaux qu'il mena
jusqu'à dix heures par
jour ! Ce qu'il décrit,
c'est le commissaire Saby
contre
le reste du
monde ! Un monde qui ne
l'a pas aidé et qui ne
veut pas reconnaître la
qualité de son travail.
Le monde d'un commissaire
qui se plaint de
l'attitude de ses
interlocuteurs notamment
de la fameuse commission
d'enquête interne. Avec
le recul et une certaine
véhémence, le
Commissaire Saby semble
déplorer de ne pas avoir
pris certaines mesures de
garde à vue. Il semble
regretter son humanisme
et sans doute le fait de
ne s'être rendu que
très tardivement dans le
hangar 335. Un homme
presque meurtri, que la
confiance qu'il avait cru
construire au sein de
l'usine soit en fait
unilatéral, puisque
pendant qu'il filtrait
son cratère, il
apparaît que la
commission d'enquête
interne avait un coup
d'avance sur lui
puisqu'elle connaissait
la présence d'un sac de
produit chloré (DCCNa)
dans le hangar 335. La
conclusion de Robert Saby
est d'ailleurs sans
appel, « on fait avoir !
Ainsi la Cour est elle
maintenant entrée de
plain-pied dans la
catastrophe, maintenant,
les batailles d'experts
peuvent commencer !
Marie VATE
DOSSIER :
Comment
les internautes sont-ils
espionnés ?
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