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De notre correspondant, Gérard BONNOT
redaction@fil-info-france.com





27 janvier 2004


FRANCE : SNCF : le mercredi 21 janvier nouvelle grève et le contribuable continue de payer le prix fort !


La grève de mercredi 21 janvier 2004, la première d'ampleur nationale depuis le conflit sur les retraites au printemps dernier, a été lancée par les quatre syndicats (CGT-Cheminots, FO-Cheminots, Sud rail et Fgaac) qui osent, en dénonçant l'insuffisance des hausses prévues (1% d'augmentation générale) demander pour 2004, 6 % de hausse des salaires et les suppressions d'emplois massives inscrites au projet de budget 2004, avec une réduction d'effectifs de 3 505 emplois sur un total de 172 400.

Alors que la SNCF continue de creuser le trou des déficits que doit combler l’état avec l’argent des contribuables, la CGT-Cheminots majoritaire, affirme que si elle n'était " pas entendue par la SNCF et les pouvoirs publics", elle envisagera "des suites" à la grève,

On nous dit que la SNCF "sort du rouge" et "renoue avec les bénéfices", mais il faut savoir que le résultat net de l’établissement public SNCF représente une perte de 243 milliards d’euros pour le premier semestre 2003, alors que l’endettement net s’établit à 6 825 Meuros au 30 juin 2003.

Il est également intéressant de remarquer que les recettes commerciales couvrent à peine les salaires et les charges et la contribution d’environ 35 % pour la retraite. Ce qui représente 3 fois le budget de la justice, soit 650 000 emplois payés au SMIC.

Les "bénéfices" annoncés le sont au prix de manipulations sans scrupules, en transférant les pertes sur le RFF ( Réseau Ferré de France ) créé de toutes pièces en 1997 pour reprendre le passif COLOSSAL de la SNCF.


Faisons le point sur le coût des privilèges accordés aux cheminots grâce au ‘’ régime spécial ‘’ :

- Travail à vie
- Des salaires 22 à 25 % plus élevés que dans le privé
- Des retraites doubles
- Départ à la retraite à 50 ans pour les roulants et 55 ans pour le reste du personnel
- Semaine de travail à 25H ( pour les conducteurs TGV )
- Gratuité du transport pour les agents et pour leurs familles
- Des primes à la pelle :
o gratification de vacances
o prime de fin d’année
o gratification annuelle d’exploitation
o prime de travail de la filière
o prime pour conduite de TGV
o primes de parcours
o ETC
- Sans parler des heures supplémentaires ?
- Des allocations de déplacement non imposables
- Les conducteurs ont même exigé et obtenu, une prime spéciale de congé afin de compenser la perte des primes de conduite pendant…… leurs congés
- Sans parler des soins pris en charge à 100% par la caisse de prévoyance SNCF
- Et d’une caisse de retraite propre, dans laquelle l’état et donc le contribuable, assure 1/3 de la dépense.



A la SNCF, on a un Crédit Lyonnais tous les deux ans et cela dure depuis 20 ans. A l’exception du ‘’ Rapport interdit ‘’ de Christian Julienne sur la SNCF, paru en 1996 et de quelques articles, personne n’en parle……….

Peut-on continuer à cacher la vérité aux Français, au nom du service public.


Gérard BONNOT


 
 

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