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POLITIQUE
INTERNATIONALE
LIBAN
De notre correspondant, Benoît
MARTINET
LIBAN,
ETERNELLE VICTIME - 9 mai 2007
- Cest
avec la création de
lEtat
dIsraël sur les
territoires palestiniens
en 1948 que
léquilibre
communautaire du Liban
sest trouvé
bouleversé, allant
jusquà basculer
dans les années 1970
lorsque la Jordanie
chassa les réfugiés de
leur pays. Ces
palestiniens, également
indésirables en Syrie et
en Egypte, seront en
effet concentrés dans
les banlieues des grandes
villes libanaises et
constitueront rapidement
un « sous-prolétariat
« , et surtout un Etat
dans lEtat. En ne
contrôlant pas les
actions terroristes
montées par les
Palestiniens depuis le
Liban, ce pays sest
retrouvé de fait, et
sans le vouloir,
impliqué dans le futur
conflit.
La pression toujours
montante aboutira en
effet à la guerre civile
de 1958, opposant
essentiellement les
réfugiés et la
communauté chrétienne.
Cette guerre fut
alimentée par la Syrie
qui navait jamais
accepté la création par
les Français en 1916 de
lEtat du Liban dans
ses frontières
actuelles. Cette guerre
civile ne se terminera
quen 1976 par la
signature dun
traité avalisant la
présence au Liban de
forces syriennes.
Or cest justement
en réaction à cette
présence syrienne que
larmée
israélienne envahit le
Sud Liban en 1978.
Celle-ci ira même
remonter jusquà
Beyrouth pour
loccuper
partiellement. Les
combats sont très
violents (25 000 morts)
et vont déboucher sur l
arrivée au Liban d
une force
multinationale en 1982.
Larmée
israélienne va alors se
retirer de Beyrouth mais
névacuera pas
complètement le
territoire libanais.
Dune façon
étonnante au premier
abord, les forces
syriennes au Liban sont
confortés dans leurs
positions par les
Etats-Unis, qui, en
pleine guerre du Golfe, a
besoin de la Syrie pour
contrer lIrak.
Aujourdhui le Sud
Liban reste le principal
point dachoppement
entre le Liban et
Israël. Cette région
est en effet stratégique
car elle comprend le lac
de Tibériade, principale
réserve deau douce
de la région.
Lassassinat du
Premier ministre Rafic
Hariri, la récente
guerre en ont encore
été
lillustration, et
cette région a encore
été le théâtre
dexactions, tant du
Hezbollah que de
larmée
israélienne. Comme la
France et Fouad Siniora,
le Premier ministre
libanais, le premier
rapport dAmnesty
International montre
dailleurs que les
destructions
dinfrastructures
par Israël
nétaient pas
justifiées, et
pourraient être
assimilées à des crimes
de guerre. Elles sont
bien sûr condamnées par
les Conventions de
Genève, et notamment le
Statut de Rome régissant
les compétences de la
Cour pénale
internationale, car elles
représentent une
violation des lois et
coutumes de guerre,
dautant plus que le
Liban, lui, a toujours
respecté les
résolutions de la
communauté
internationale.
Benoît
MARTINET
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