|
De
notre correspondant à
Washington (Etats-Unis),
Emmanuel B. Maxwell
Corruption et
Detournement de fonds
publiques au Cameroun - 8
décembre 2005
Le
president Paul Biya, le
meilleur eleve de la
France donne t-il le
mauvais exemple en
Afrique ?
Lorsque que lhomme
Lion rugit mais nattrape
pas sa proie, le lion
est-il vieillissant ?
La
déclaration du chef de lEtat
camerounais Paul Biya à
la presse, peu après le
recensement de la famille
présidentielle le mois
dernier.
"Je tenais à dire
devant la presse tout le
plaisir que jai eu
à recevoir léquipe
chargée du recensement.
Je voudrais saisir cette
occasion pour adresser à
mes compatriotes un
double message. Dabord,
il faut quils
sachent que le
recensement est un acte
important, un acte
fondamental qui nous
permet daffirmer
notre identité en terme
de nombre. Cest-à-dire,
nous devons savoir
combien de Camerounais
nous sommes ; ceci nous
permet également de
savoir combien détrangers
résident dans notre
pays. Pourquoi chercher
à savoir le nombre de
Camerounais ? Cest
pour planifier les
politiques en matière de
logement, déquipement
des hôpitaux en lits, de
construction des écoles,
etc. Aucune planification
future nest
possible si nous ne
maîtrisons pas la base
démographique. Cest
pour cette raison que je
saisis cette occasion
pour inviter tous mes
compatriotes à se faire
recenser sans
arrière-pensée et sans
peur. Il ny a pas
que laspect fiscal
qui, certes, est pris en
compte, car cest
aussi avec largent
des impôts quon
développe le pays. Une
fois de plus, jinvite
tous les Camerounais à
se faire recenser et je
sais que je peux compter
sur eux.
Mon deuxième message est
simple. Vous avez appris
que notre dossier de
lutte contre la pauvreté
a été favorablement
accueilli au Fonds
monétaire
international.. Mais cela
ne signifie pas que nous
sommes au bout de nos
problèmes. Ce nest
quune étape. Je
tiens à féliciter les
Camerounais pour lendurance
et le courage dont ils
ont fait montre en
acceptant les sacrifices
et jajoute que la
lutte contre la pauvreté
implique également la
bonne gouvernance. Jinvite
donc les Camerounais à
se mobiliser contre la
corruption. Je saisis
cette occasion pour dire
que jai donné des
directives au
gouvernement pour quil
monte dun cran dans
cette lutte. Nous ne
pouvons pas lutter contre
la pauvreté en laissant
les gens détourner les
fonds publics. Cest
mon dernier message, jespère
quil sera entendu
et que tous les
Camerounais vont y
contribuer. Si nous le
faisons bien, alors nous
allons vers le point dachèvement
qui nest pas un
paradis, mais une étape
où notre dette sera
allégée e!
t où nous commencerons
à voir le bout du
tunnel. "
Monsieur le president le
probleme nest pas
de denoncer la corruption
mais de faire cesser
cette corruption, le tout
nest pas de vanter
comment le dossier du
Cameroun de lutte contre
la pauvrete a ete
favorablement accueilli
au FMI, cest de
voir comment et qui
plonge ce pays vers la
pauvrete ? Le Cameroun
est un pays et non une
microsociete tres
particuliere ou il faille
proteger des detourneur
de derniers publics au
nom de lethique
tribale, il est quasi
revolu lepoque ou
des individus pareille
pouvaient errer en toute
impunite, il faut arreter
les responsables et
laisser les mains libres
a la justice de faire son
travail.
Ce que le president
oublie cest que le
ver est dans le fruit, le
dossier Emmanuel Gerad
Ondo Ndong en est une
preuve. Combien de fois
a-t-on attendu monsieur
Biya dire je veux les
preuves ? Voici donc les
preuves monsieur le
president :
comment justifier devant
les institutions de
Bretton Woods quun
de vos hauts
fonctionnaires detourne largent
des contribuables et erre
impunie en toute liberte.
Voici la chronique de laffaire
de celui qui est surnomme
le « Roi des Ntumu »
La nouvelle est tombée
le mois dernier au
journal parlé de la Crtv
radio, dans son édition
de 17 heures.
Philippe-Camille Akoa a
été porté au poste dadministrateur
provisoire du Feicom, en
remplacement du Dg
Emmanuel Gérard Ondo
Ndong. Celui qui nest
plus que lancien
directeur général du
Feicom a défrayé la
chronique depuis le 21
juillet 2005 lorsque
contre toute attente, le
conseil dadministration
que préside encore lancien
ministre de lAdministration
territoriale Ferdinand
Koungou Edima a rejeté
les comptes présentés
par Emmanuel Gérard Ondo
Ndong demandant un audit
préalable pour faire la
lumière sur ce qui
apparaissait alors comme
un véritable
embrouillamini de
chiffres tirés par les
cheveux. La réaction de
celui qui était alors
tout puissant ne se fit
pas attendre. Les
épouses de quatre
membres du conseil en
service au Feicom ont
été vite remises, en
représailles à leur
administration dorigine.
Réaction du ministre de
lEconomie et des
finances : deux ou trois
collaborateurs du
directeur du Fonds
spécial déquipement
et dintervention
intercommunale (Feicom)
ont été suspendus de
signature.
Laffaire Ondo Ndong
fait alors des vagues. Lhomme
et le Feicom font
régulièrement la une
des journaux au gré des
organes ou des
journalistes mangeant ou
non dans sa main. Dans sa
livraison n°159 du 8
septembre, Nouvelle
Afrique de Biloa Ayissi
publie un tableau qui
ressort les sommes dargent
que le Feicom par son
directeur général
aurait allouées aux
différentes mairies du
pays. Tableau établi par
un consortium de cabinets
daudit. Selon ce
journal la mission de ces
auditeurs a fait lobjet
du contrat
n°00535/M/Minatd/2004.
Et Nouvelle Afrique de
préciser que ce sont des
documents remis aux
auditeurs par le Feicom
qui ont permis létablissement
de ce tableau. Ce dernier
laissait voir que lessentiel
des subventions
octroyées par le Feicom
revenait à 13 communes
des provinces du Centre
et du Sud sur les 20
bénéficiaires.
Dans lédition
suivante n°160 du 15
septembre Nouvelle
Afrique revient sur laffaire
Feicom en publiant la
réaction des maires qui
dénoncent les
allégations de M. Ondo
Ndong. A titre dexemple,
la mairie de Yaoundé Ier
naura jamais reçu
les quelque 175 millions
que le Feicom lui aurait
attribués. Les
dernières subventions de
cet organisme à cette
mairie datent du temps de
feu Gilbert Biwolé. Le
maire de Nanga Eboko
Romain Roland Eto dont la
commune aurait reçu une
enveloppe de plus de 340
millions qualifie cette
information de ? blague
de mauvais goût ?.
Ondo Ndong nest ni
Edzoa ni Engo, encore
moins le vieux Kolofanga.
Dans la même édition,
le général Assoo
Emane Benoît prend la
défense du frère de la
Vallée du Ntem. Il
aurait dit ceci au
directeur de publication
de Nouvelle Afrique:
?pourquoi voulez-vous
forcer la main au
président de la
République ? Sil
faut arrêter Ondo Ndong,
il faut aussi arrêter
Niat Njifenji,
Yves-Michel Fotso. Ils
ont volé plus que Ondo
Ndong. Les Bamilékés
ont tout et volent tout
et vous ne dites rien. En
tout cas, jai dit
à Biya quOndo
Ndong ne doit être
arrêté sous aucun
prétexte, car il me
soutient, moi qui
soutiens Biya dans larmée.?
Le 6 octobre, cest
Mutations qui publie la
substance dun
rapport daudit qui
étale - comment on a
pillé le Feicom. - Laudit
réalisé entre novembre
2004 et mai 2005 dresse létat
des malversations - 26
milliards de francs CFA
de dépenses suspectes en
quatre ans - une dizaine
de milliards volée aux
communes - des
facturations grossières
-
Ondo Ndong était
vraiment à la une. Mais
il ne se laissait pas
décontenancer pour
autant. Lors de la
récente campagne des
Lions pour la Can et le
mondial, il a sponsorisé
des émissions à la
télévision nationale,
distillé des interviews
dans certains médias.
Tout cela pour
relativiser les soupçons
qui pèsent sur lui. Lhomme
voulait-il donner limpression
que ce que daucuns
disaient de lui nétait
que calomnie et
diffamation ? Ondo Ndong
aurait peut-être
continué de rouler sur
le matelas financier quest
le Feicom si, dit-on, la
France et les bailleurs
de fonds nauraient
pas pesé de tout leur
poids pour len
écarter. Et, au bout du
compte, il y a le fameux
point dachèvement
avec lequel les
Occidentaux ne badinent
pas. Et que Paul Biya
veut atteindre.
Maintenant après la
sanction administrative
intervenue le 11 novembre
dernier, il serait
étonnant quune
information judiciaire ne
soit pas ouverte contre
celui que certains
appellent le roi des
Ntumu. Sauf si ses
menaces sont prises au
sérieux par tous ceux
qui ont mangé avec lui
et quil jure dentraîner
avec lui si seulement on
essaie de lui faire ce quon
a fait à Edzoa Titus et
à Pierre-Désiré Engo.
Et quand le général
Assoo confie à
Biloa Ayissi que Ondo
Ndong soutient Biya, la
femme de Biya et
lui-même Assoo, ce
ne sont pas des paroles
en lair. Elles sont
seulement la preuve que laffaire
Ondo Ndong nest quune
tempête dans un verre deau.
Visiblement le president
Paul Biya est a court dargument,
comment peut-il justifier
quun individu saccapare
plus de 50 milliards de
francs Cfa, largent
des contribuables et que
cette personne soit
toujours en liberte? de
surcroit il parle d'un
perpetuel bout du tunnel.
Dou les questions
fusent ; Qui gouverne le
Cameroun ? le president
a-t-il un faux cliche de
son pays ? Est-il sujet
aux mensonges de son
entourage ou est-il tout
simplement un un Lion
vieillissant et incapable
de rugir ?
Les Camerounais de la
diaspora viennent de
deposer une lettre a la
Banque Mondiale et le
FMI, une plainte est en
cours en Europe,
Amerique, Afrique contre
Emmanuel Gerard Ondo
Ndong qui je pense sera
pourchassé partout en
Europe et en Amerique
jusqu'a ce que justice
soit faite.
En economie dapres
la loi de Gresham, « La
mauvaise monnaie chasse
la bonne ».
Le bout du tunnel donc
parle le president Biya nest
pas pour demain avec a
ses cotes des individus
qui pillent le Cameroun,
cest un leurre voir
un avilissement moral des
Camerounais et les
investisseurs etrangers
ne sont pas prets a miser
un copec pour le Cameroun
pas en tout cas lorsque
la justice n'aura pas
frappe.
Emmanuel B.
Maxwell
RETOUR
SOMMAIRE
Offre n° 2
3
Editions
: _Française
_English
_Deutsch
ABONNEZ-VOUS
GRATUITEMENT !
ENTREZ SIMPLEMENT
VOTRE
EMAIL !
|
|
-
|
|
|
|