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POLITIQUE INTERNATIONALE



De notre correspondant à Issy-les-Moulineaux,
Michel PELATAN

ENTRE LA PLUME ET L'ENCLUME - HOMMAGE A ROGER GARAUDY
Copyright 2009 Michel PELATAN

ENTRE LA PLUME ET L'ENCLUME - HOMMAGE A ROGER GARAUDY - 15 mai 2009



La part sublime en l'homme : hommage à Roger Garaudy
Par Isabel Pisano (Conférence prononcée au Théâtre de la Main d'Or, à Paris, le jeudi 14 mai 2009)

[Isabel Pisano est une célèbre journaliste de la presse espagnole. Elle a vécu dans différents pays. Au cours de sa carrière professionnelle, elle a interviewé de nombreux politiciens, hommes d'Etat, artistes, intellectuels et personnalités du show-biz. Elle a été correspondante dans des zones de conflit, couvrant les guerres du Liban, du Tchad, d'Irak, de Bosnie, de Somalie. Elle fut la seule journaliste présente pendant les bombardements de Mossoul et Bassorah en Irak en 1993. Considérée comme la meilleure journaliste de l'année par l'Association des magazines d'information (A.R.I) pour la qualité de ces reportages internationaux, spécialement ceux réalisés en Palestine, au Nigeria et en Afghanistan. Elle est également l'auteur de plusieurs ouvrages publiés en espagnol, comme Yo puta, hablan las prostitutas best-seller qui a donné lieu à la réalisation d'un film.

A paraître prochainement en français : Arafat, la passion d'un chef

Originalité de l'œuvre et points forts :

Le livre de Pisano est indiscutablement la biographie solide d'un homme politique qui a marqué l'un de plus vieux conflits au monde. On y apprend que la mort d'Arafat n'est pas liée à un problème de santé du leader palestinien mais fut plutôt programmée. Pisano nous éclaire sur la piste de l'empoissonnement d'Arafat. Cette thèse est corroborée par la publication récente de deux livres d'investigation apparus en Israël ? par des auteurs réputés ?, qui décrivent l'opération d'élimination du leader palestinien.

Autres ouvrages: La sospecha (l'un des premiers livres mettant en doute la version officielle sur le 11 septembre), Yo terrorista, hablan los protagonistas (interviews de terroristes et proches de militants réputés comme tels).]

http://www.plumenclume.net/textes/2009/Censure/pisano-140509.htm

Bonjour, je vous remercie d'être ici aujourd'hui si nombreux. Cette rencontre a pour but de faire l'éloge de Roger Garaudy, l'homme qui, au péril de sa vie et de son avenir personnel, nous a fait découvrir que le bon sens ne réside pas dans ce que tout le monde répète, mais dans ce que personne n'ose exprimer. Il a à présent 96 ans, et nous espérons bien qu'il jouira encore longtemps de la vie.

La première chose que nous devons ainsi savoir est que la planète Terre a un maître, ou plutôt cinq : les cinq directeurs de la Réserve Fédérale , qui ne l'est nullement, puisqu'il s'agit d'une entreprise privée.

Israël Adam Shamir soutient que l'histoire est un champ de bataille, car on peut changer le monde en la réécrivant, et c'est là une vérité incontestable.

Dès ma plus tendre enfance, ma mère ne me racontait pas la fable de Blanche-neige, mais une autre histoire, terrifiante : des millions de juifs avaient été exterminés dans des chambres à gaz en Allemagne pendant la Deuxième guerre mondiale. Comme si cela ne suffisait pas, les assassins transformaient les victimes en savon, sur lequel ils apposaient une étiquette qui indiquait «fabriqué à partir de graisse de juif ».

Il est parfaitement admis par tous les historiens que cette histoire de savon est bidon. Mais j'apprends en arrivant ici que la loi française interdit de répéter les arguments permettant d'aller plus loin dans la recherche pour démêler le vrai du faux. Une loi semblable n'existe pas en Espagne, grâce à Dieu. Au contraire, notre Cour suprême constitutionnelle a récemment réaffirmé qu'il était contraire à la démocratie de mettre des limites au travail des historiens, et qu'il est donc légitime de contester l'ampleur, les caractéristiques ou la nature d'un génocide, quel que soit le génocide. Ce genre de loi « Gayssotine » que vous avez ici, défendant l'absurdité, nous en avons connu sous le franquisme, et nous n'en voulons plus. Elles mènent à la répression sans limites, et sont la honte d'un pays pour longtemps. Je vais tenter de montrer dans mon intervention ce que l'expérience directe m'a appris. J'ai choisi d'être journaliste, et d'aller sur les champs de bataille pour qu'on ne puisse pas me raconter d'histoires. Je vais vous dire ce que j'ai vu les sionistes faire dans ces dernières années. Tout cela confirme pour moi l'importance du travail anti-sioniste de Roger Garaudy. C'est un philosophe honoré chez nous ; il a créé une fondation pour le dialogue des cultures à Cordoue, en Andalousie, avec un musée magnifique pour rappeler que toutes les religions peuvent cohabiter.

Les récits terrifiants de ma mère au sujet des juifs m'ont conduite par la suite à tenter de démontrer que les supercheries historiques sont courantes : au moment de la chute des tours jumelles retransmise à la télévision, j'ai immédiatement compris qu'il était impossible que les Arabes en soient les auteurs. Ils ne disposent pas de la technologie pour pouvoir réaliser une telle chose. Et les terroristes d'État avaient également laissé une multitude de preuves de leur implication, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Elles étaient là, totalement intactes pour qui voulait les trouver et, à l'instar de Thierry Meyssan dans son Pentagate ("Aucun avion n'est tombé sur le Pentagone"), j'ai également commencé à les chercher, le jour même de l'auto-attentat.

Mais l'histoire remet généralement les choses à leur place. Et cela ne fait aucun doute même si, des siècles plus tard, le passé nous déterre un document qui vient réhabiliter le plus décrié des hommes, Judas Iscariote, par le biais de son Evangile de Judas .

Pendant la Guerre du Golfe, les Etats-Unis ont lancé une « petite bombe nucléaire » selon l'homme au nom de dessin animé, qui est lui-même un personnage de dessin animé, à savoir Donald Rumsfeld. La bombe s'appelait Moab. Ce nom me paraissait biblique, et effectivement Moab était le premier dieu des Hébreux.

La bombe a pénétré en territoire irakien et l'a irradié de radioactivité. Elle représentait une charge de 5 kilotonnes ; rappelons que celle d'Hiroshima représentait 16 kilotonnes et celle de Nagasaki 22. Elle a été lancée le 27 février 1991, le dernier jour du conflit, à 13h39. Elle a alors produit un tremblement de terre d'une force équivalente à 5 kilotonnes, soit une magnitude d'environ 4,2 sur l'échelle de Richter. Les effets du tremblement de terre ont été ressentis jusqu'à Bagdad, et ils étaient terrifiants.

Le choix du nom biblique « Moab » indique qu'il s'agissait d'un message et d'un hommage à quelqu'un qui tirait les ficelles dans l'ombre. À partir de ce jour, j'ai eu la certitude que le plan de l'Eretz Israël que m'a remis M. Arafat au cours d'une nuit de l'année 1990, même s'il semblait délirant, était en train de devenir réalité. Les trois quarts de l'Irak y étaient intégrés à « la terre d'Israël ». En 1991, ce pressentiment s'est également confirmé avec la division arbitraire de l'Irak du parallèle 32 au Sud de Bassora et du parallèle 36 au nord d'Arbil. Sur le plan original, George Bush père avait tracé une ligne verticale ascendante. Pourquoi ? Dans quel but ? Pour que les terrains de Rumaillah, les terrains pétroliers les plus riches au monde, y entrent. La démocratie est une bonne chose, mais les affaires passent avant tout.

La no fly zone n'a jamais été acceptée par l'ONU. Elle servait, d'après Bush père, à protéger les Chiites et les Kurdes du danger que représentait Saddam Hussein. Nous avons bien vu, pendant la guerre, comment les marines les protégeaient, assassinant les blessés qui s'étaient réfugiés dans la mosquée d'Ali, et filmant l'exploit entre les rires et les insultes.

Lorsque je suis revenue à Bassora en 1993 lors de la deuxième oipération, Tempête du désert, la bombe Moab avait laissé son empreinte.

Le cadavre de Zahir Al Malek se trouvait dans un flacon de formol dans le laboratoire de l'hôpital général de Bassora. Sa mère, une adolescente de 14 ans revêtue de l'abaa noir de la tête aux pieds, attendait à la porte, assise sur les marches, que quelqu'un lui laisse voir le corps de son fils qui n'avait pas pu être enterré car il était né sans tête. D'autres adolescentes l'accompagnaient pour la même raison. Un autre enfant était né avec deux têtes et un troisième, avec les bras dans l'estomac. La MOAB avait parfaitement accompli sa mission infernale.

Vint ensuite la dernière agression d'Israël contre le Liban, entre les mois de juillet et août 2006. Israël a alors lâché dans le Sud, à Ainata, à Rashaya al Foukhar et dans les environs de Nabatiyeh, 100 000 bombes à fragmentation de fabrication américaine. On a retrouvé des sous-munitions provenant des bombes CBU-58B intactes, ainsi que les M42 et M46, également américaines, à Aitaroun, etc. L'Etat hébreu n'a jamais livré le plan pour déminer le terrain, conformément à l'obligation civile, militaire et morale inscrite dans les termes du cessez-le-feu. Les techniciens de l'ONU, qui y travaillaient jour et nuit, dénonçaient une impressionnante tuerie d'enfants, 200 lorsque nous les journalistes étions présents, et 30 civils dont 8 démineurs. Pourquoi les victimes étaient-elles surtout des enfants ? Parce que les bombes avaient la forme de ballons colorés. Au mieux, les petits Libanais mouraient et dans le pire des cas, ils perdaient leurs jambes. Mais pourquoi l'État d'Israël s'acharne-t-il sur les plus faibles ? Pour qu'il n'y ait plus d'Arabes à l'avenir. L'extermination biblique est en train de se vérifier.

Et pourquoi Israël ne remet-il pas le plan des mines ? Pour rendre impossible le retour sur ces terres de leurs propriétaires, sur ces terres qui sont également comprises dans le plan d'Eretz Israël, cet Eretz Israël rêvé auquel les juifs pauvres n'ont jamais été censés avoir accès, depuis le début.

En effet, pendant la déportation des juifs hongrois, le vice-président de l'organisation sioniste, Rudolf Kastner, a négocié avec Eichman sur la base suivante : si Eichman autorisait le départ vers la Palestine de 1684 juifs « utiles» pour la construction du futur Etat d'Israël, Kastner promettait à Eichman de convaincre les 460 000 juifs hongrois qu'il ne s'agissait pas de les déporter à Auschwitz, lorsqu'on les raflait, mais d'un simple transfert. Comme nous le savons bien, les juifs qui ont survécu ont souffert atrocement, ont dû supporter la faim, les humiliations, les travaux forcés du lever au coucher du soleil, et des milliers d'entre eux sont morts du typhus. Ils ont autant souffert que les 50 millions d'êtres humains qui ont perdu la vie pendant la Deuxième Guerre mondiale, et dont personne ne se souvient.

Il faut souligner que Kastner a été criblé de balles sur les marches du Palais de Justice et le gouvernement israélien a interjeté un recours devant le Tribunal Suprême afin de le réhabiliter.

Il ne faut pas oublier non plus que les sionistes loyaux envers Hitler ont eu une existence légale jusqu'en 1938 et que la NMO , l'organisation militaire nationale en Palestine, a conclu avec la Lehi , le mouvement pour la liberté d'Israël, un accord de coopération entre la nouvelle Allemagne et une nation hébraïque renouvelée. Les relations ont cessé en juin 1941 avec l'arrestation des alliés de l'émissaire d'Abraham Stern et Itzak Shamir. Au début de cette même année, on soulignait qu'il était nécessaire d'abandonner les juifs pauvres à leur sort, car ils ne servaient pas le grand projet d'un Etat fort qui parviendrait jusqu'à la Mer Rouge ; cette exclusion ne concernait pas seulement les Hongrois, mais tous les juifs pauvres du monde.

La connivence entre le sionisme et l'Allemagne est largement démontrée par des documents de l'époque. Bulow-Swante écrivait en ces termes au ministère de l'Intérieur allemand : « Il n'y a aucune raison pour entraver l'activité sioniste en Allemagne par des mesures administratives, car le sionisme n'est pas en contradiction avec le programme du national-socialisme, dont l'objectif est que les juifs sortent d'Allemagne ».

Laissons maintenant le passé derrière nous : il semblerait que le monde commence à se réveiller, ce qui s'est produit durant la rencontre entre les nations qui a eu lieu dans la ville de Genève au mois d'avril dernier. Déjà, l 'agitation suscitée parmi les sionistes par l'annonce de la deuxième conférence de l'ONU sur le racisme avait été surprenante et démontre la capacité du petit Etat d'Israël à s'organiser.

Pour revenir à Durban II, les sionistes ont commencé à attaquer la Conférence avant même qu'elle ait commencé. Il était impossible de lire sur Internet autre chose que du dénigrement au sujet des pays qui, comme la Suisse , ont compris la menace pour le monde que représente le sionisme en Israël, ainsi que son subalterne et, si besoin est, son bras armé, les Etats-Unis.

Mais toute prétention des dirigeants d'Israël est irrecevable, car ils sont tous coulés dans le même moule : des présidents accusés [en Israël même] de viols, attention, je ne parle pas simplement de harcèlement, mais de viols caractérisés, des présidents coupables de corruption, de vols, du vol de la terre de Palestine sous couvert de l'excuse de la sécurité, et qui profitent personnellement de la construction, de l'autre côté du mur, de lotissements luxueux, déjà en vente avant d'être achevés, des présidents finalement ou par dessus tout, coupables de génocide. Aucun Etat au monde ne présente autant de personnes de ce genre au pouvoir, et ce n'est pas un hasard : ceux qui les y placent comme catalyseurs de la haine mondiale les choisissent exprès, pour que la provocation soit plus claire. Eux seuls sont capables de tout, afin de maintenir dans l'ombre et dans l'anonymat les véritables maîtres du monde, un petit groupe de malfaiteurs.

Les professionnels de l'industrie de l'Holocauste utilisent, en outre, une arme qui ne se démode pas : accuser d'antisémitisme quiconque ose lever la voix contre l'infamie institutionnalisée.

En réalité, ceux qui à un moment donné ont cru aux histoires les plus abracadabrantes sur les camps de concentration ne deviennent pas antisémites en découvrant la supercherie, mais des défenseurs d'enfants, de femmes et de personnes âgées sans défense.

L'extermination et la destruction de Gaza il y a de cela quelques mois a été la preuve devant le monde du « danger » - entre guillemets - que représentait la Palestine pour Israël. 1300 Palestiniens civils morts, sans compter ceux qui sont restés sous les décombres des bâtiments bombardés, tandis qu'aucun soldat israélien n'est tombé pendant l'invasion [d'après la version israélienne]. Quel était le danger ?

Personne ne pourra oublier les vidéos des trois écoles de l'ONU bombardées au phosphore blanc, dont les images atroces peuplent mes cauchemars. Des enfants courant et se transformant en gel, plus rien que du gel recouvrant le sol des bâtiments. Dans ce gel, éparpillés, il ne restait plus que de minuscules crânes marron du fait de l'action du phosphore, alors le crâne humain est généralement blanc et plus gros. À partir de cela, il est évident que toute prétention d'Israël à s'ériger comme un Etat de droit est morte à Gaza, comme auparavant à Jénine et encore avant à Deir Yassine, et bien sûr à Sabra et Chatila.

L'alibi de l'accusation d'antisémitisme est tombé face à la monstruosité de ces crimes déjà mentionnés dans l'Ancien Testament où un dieu déséquilibré - ou s'agissait-il d'un extraterrestre ? - ordonnait au peuple juif de massacrer sans limites. C'est ce qui se passe actuellement en Palestine, quoique plus lentement.

Mais revenons aux conclusions de Durban II, qui ont rendu si nerveux ceux qui se moquent du droit international et exigent du reste des pays d'être traités comme un Etat de droit, alors qu'un tribunal israélien leur donne la possibilité de commettre des assassinats sélectifs grâce à des méthodes terroristes sans être inquiétés pour cela.

Le point nº8 du texte final de Durban II est peut-être le plus important. « Le Parlement européen déclare sa satisfaction au sujet de la reconnaissance par la déclaration finale du droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création d'un Etat indépendant, ainsi que du droit à la sécurité de tous les Etats de la région, y compris celui d'Israël. »

J'ignore comment le monde peut rendre justice à un peuple martyr lorsqu'il fait face à une irrationalité aveugle. Mais je sais que l'homme a une part sublime qui peut changer les choses d'une minute à l'autre, rien que par la force de sa pensée, car comme le disait Platon «ce que l'homme pense existe».

Contre les crimes de guerre, la brutalité et les abus, utilisons cet esprit, cette goutte de l'océan de Dieu ou de l'énergie universelle qui habite en nous, pour les arrêter, pour les neutraliser.

Rien d'autre : Inch Allah ! Allah Akbar !

Ils se retrouveront seuls, mais en outre, ils n'auront jamais la raison de leur côté car le Cosmos, cette sublime intelligence qui nous illumine, a une arme létale, terrible, invincible, qui est notre conscience. Elle resurgit quand on s'y attend le moins, et quand cela se produit, malheur aux infâmes.

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Nous écrire : plumenclume@plumenclume.net


Michel PELATAN




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