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De
notre correspondant en
Allemagne,
Aristide VIALA
Le fils de l'ami
personnel à l'Elysée
Le jeune président
dictateur du Togo Faure
Gnassingbé est annoncé
à l'Elysée le 07
septembre prochain. Cette
information non encore
officielle fut révélée
par nos confrères du
journal français
Libération. - 27 juillet
2006
Un an après son
accession au pouvoir par
des moyens frauduleux et
surtout par une
répression sanglante qui
s'est soldée par la mort
de plus de 800 personnes,
le fils de l'ancien
président dictateur
Etienne GNASSINGBE fera
bel et bien le
déplacement sur Paris
afin de rencontrer son
homologue français
Chaques Chirac, parrain
et soutien indéfectible
des dictateurs africains.
Pour rappel des faits,
notons qu'à la mort de
Etienne GNASSINGBE le 05
février depuis
2005,quelques généraux
de l'armée togolaise
conduits par le Général
Nandja en accord avec les
barons du parti au
pouvoir RPT ont porté un
des fils du dictateur
défunt au pouvoir à la
suite d'un tripatouillage
de la constitution mené
de main de maître par le
tristement célèbre
Charles Debbasch
(Conseiller spécial
d'Eyadema)
La réaction des
principaux partis de
l'opposition togolaise et
de la Communauté
internationale ne s'est
pas fait attendre, tous
ont dénoncé ce coup de
force qui a contraint par
la suite Faure GNASSINGBE
et ses partenaires de
lâcher du lest.
Deux mois après, c'est
à dire le 24 avril 2005,
des élections
anticipées sont
organisées sur fond de
violence, de répressions
et d'assassinats
politiques. L'opposition
traditionnelle à savoir
UFC,CAR, CDPA a désigné
un candidat unique en la
personne de Bob AKITANI.
Le RPT, parti au pouvoir
depuis 38ans, a
présenté Faure
GNASSINGBE.
En dépit de graves
irrégularités
enregistrées au cours de
ce scrutin, Faure est
investi président de la
république togolaise.
L'armée togolaise n'a
pas hésité à étouffer
dans le sang des jeunes
révoltés par cette
farce d'élection, bilan
de la répression plus
800 morts et des milliers
de réfugiés.
Ce passage en force du
fils du dictateur défunt
a été rendu possible
grâce à la tactique
érigée par Jacques
Chirac qui a mis sous
pression la CEDEAO
(Communauté Economique
des Etats de l'Afrique de
l'Ouest) présidée par
le nigérien Mamadou
TANDJA à reconnaître la
victoire usurpée de
Faure.
Loin d'en rester là,
Chirac a rallier le
président Nigérian
OBASANDJO à sa cause ;
ce dernier dont son pays
convoitait une place au
conseil de sécurité des
Nations Unies n'a pas
hésité d'une seule
seconde à soutenir le
RPT.
OBASANDJO qui des lors
était resté ferme
vis-à-vis du RPT a fait
un revirement
spectaculaire en
soutenant la
"victoire" de
Faure.
La tactique de l'ami
personnel de GNASSINGBE
père a payé,le peuple
togolais est replongé
dans l'incertitude, la
peur et l'angoisse
perpétuelle comme au
temps GNASSINGBE Eyadema.
Au lendemain de
l'élection le quai
d'Orsay adresse une
lettre de félicitation
au "nouvel
homme" fort du Togo.
Faure prête serment et
nomme son demi-frère
Kpatcha, chef de la
milice armée au poste de
la défense, la saga du
clan Gnassingbe se
perpétue au grand dam
d'une population
meurtrie, qui croule sous
le poids une misère
indescriptible.
Pointé du doigt par les
opposants togolais et par
Amnesty International,
Chirac et ses sbires ont
fait semblant d'isoler le
jeune président qui
court sans cesse dans les
capitales du monde en
quête de légitimité.
Après avoir fait
semblant de le léser,
l'Elysée qui est passé
maître dans l'art du
sophisme et des mises en
scène ouvrira ses portes
à l'un des ses tous
jeunes pions.
À Lomé2 fief du pouvoir
RPT, cette visite est une
victoire, un symbole de
reconnaissance, de
légitimité et surtout
un pied de nez à tous
ceux qui disent que Faure
n'aura jamais droit à
cet honneur digne du
cercle très fermé des
membres de la
"FRANCEAFRIQUE."
En attendant le peuple
togolais qui dont 90%de
la population vit en
dessous de 1 dollar par
jour continue tant bien
que mal de survivre en
espérant un véritable
changement de politique.
Pour le moment, le tout
jeune héritier du
pouvoir contrairement à
ses promesses de campagne
n'a pas encore fait de
miracle, au lieu de
ranger sa vie de Dandy
dans les placards et
démontrer à ces
concitoyens qu'il est
n'est pas du même acabit
que son père continue à
faire les mêmes bévues.
Du côté de la
Communauté
internationale, on sent
une certaine complaisance
à l'égard de cette
clique de voyous qui ont
pris en otage la vie 5
millions de togolais dont
90 mille vivent en exil.
En dépit du rapport
accablant du rapporteur
des Nations-Unies,
Monsieur Kofi Annan est
resté presque insensible
face au drame que
traverse ce pays.
L'Union Européenne quant
à adopte une attitude
plutôt mitigée, le
Commissaire au
développement en la
personne de Louis Michel
préfère se ranger
derrière Chirac histoire
de narguer davantage le
peuple togolais.
Ce genre de situation ne
fait qu'à accroître sur
le terrain ce sentiment
anti-francais.
En définitive, la France
en essayant d'imposer a
tout un peuple un choix
politique désastreux, ne
fait qu'augmenter les
risques d'un embrasement
qui risque de porter un
coup dur à toute la
région ouest africaine
à l'instar de ce qui se
passe en Côte d'Ivoire.
Aucune différence n'est
aujourd'hui à faire
entre l'administration
Bush et celle de Chirac,
sauf que les moyens
d'actions diffèrent,
l'une pratique la
tactique des pions qui
consiste à imposer un
homme à la tête du pays
par des moyens de
pressions et l'autre à
occuper militairement le
territoire voisin.
Ce sont tous des oiseaux
de même plumage.
En espérant que demain
ou après demain une
grande révolution ne
change le cours des
choses en Afrique, la
misère et la corruption
continuent de faire leur
bonhomme de chemin.
Aristide VIALA
(en séjour
à Lomé)
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