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Offre n° 1
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De
notre correspondant au
Cameroun, Jean-Paul
Marius OWONA FOUDA
Yaoundé : Le journaliste
Bibi Ngota décède en
prison - 26 avril
2010
Copyright
2010 Jean-Paul
OWONA-FOUDA
.
Bibi Ngota est décédé
jeudi 22 avril 2010.
Selon son père, Ngota
Essian, « c’est sur
son lit d’hospitalisation
à l’hôpital de
Biyem Assi, à la suite d’une
crise d’hypertension,
que Bibi Ngota a été
interpellé par des
agents de la Direction de
la recherche extérieure.
Il souffrait aussi de la
hernie».
M. Ngota Essian affirme
que le médecin de l’infirmerie
de Kondengui a confirmé
le diagnostic de l’hôpital
de Biyem Assi. « Le Dr
Ndi de la prison centrale
a demandé 140.000Fcfa
pour l’opération de
la hernie. Mais, comme
son collègue de Biyem
Assi, il a dit qu’il
fallait d’abord
faire baisser la tension
artérielle avant de
programmer l’opération
», affirme-t-il. Flash
Ndiomo, journaliste et
ami de Bibi Ngota l’a
vu dimanche 18 avril
dernier : « Bibi m’a
dit qu’il avait
déjà tout fait pour
obtenir la permission d’aller
se faire soigner, mais la
procédure n’avait
toujours pas abouti. Il
faisait régulièrement
des crises d’hypertension.
Il a même présenté son
dossier médical, on a
refusé de le libérer,
car seul le procureur
était habilité à le
faire». Le Jour a
essayé de joindre le
régisseur de la prison
centrale de Kondengui qui
n’a pas décroché
son téléphone.
Le père de Bibi Ngota
relève que les
conditions de détention
étaient difficiles : «
Il dormait à même le
sol dans une cellule du
Kossovo avec 27 autres
détenus ». Pour Anicet
Ekanè, militant du
Manidem, « Bibi Ngota
est mort des tortures qu’il
a subies pendant sa
détention. Il faut que
les autorités ouvrent
une enquête ».
La dépouille n’a
été libérée qu’après
plus de deux heures de
négociation. Jean-Bosco
Tchoubet, directeur de la
chaîne Tbc, confie que
« le procureur a dit que
le corps de Bibi Ngota ne
peut être libéré que
sur instruction du vice
premier ministre en
charge de la Justice,
parce qu’il n’était
pas un prisonnier
ordinaire ». La caméra
de Francis Goudjou, venu
filmer pour le compte de
Biloa Ayissi, a été
confisquée par des
gardiens de prison après
une dispute avec quelques
journalistes.
Germain Cyrille Ngota
Ngota était âgé de 39.
Il fait ses premiers pas
dans la presse en 1995
dans l’hebdomadaire
l’Anecdote avant de
créer son journal,
Cameroun Express en 2002.
Il laisse une veuve et
deux enfants. Son corps
se trouve à la morgue du
Centre hospitalier
universitaire (Chu) de
Yaoundé.
Bibi Ngota : le
dénouement
Bibi Ngota, directeur de
la publication de
Cameroun Express, Robert
Mintya Meka, directeur de
publication, du Devoir,
Serge Sabouang Dp de La
Nation et Hervé Nko’o,
journaliste à l’hebdomadaire
Bebela ont été
interpellés en février
dernier, à la suite d’une
plainte de Laurent Esso,
secrétaire général de
la présidence de la
République (Sgpr), pour
faux et usage de faux.
Ils sont accusés d’avoir
présenté un document
daté du 20 juin 2008,
dans lequel Laurent Esso,
secrétaire général de
la présidence de la
République, instruit l’administrateur-
directeur général de la
Société nationale des
hydrocarbures (Snh),
Adolphe Moudiki, de payer
une commission globale de
1,342 milliard Fcfa à
MM. Dooh Collins,
consultant, Antoine
Bikoro Alo’o,
directeur général du
Chantier naval et Dayas
Mounouné, directeur
général du Port
autonome de Douala.
Somme représentant des
«frais de commission»
dans le cadre de l’acquisition
d’un bateau-hôtel
par la Snh, dont le
président du conseil d’administration
n’est autre que le
SG/PR. Après une garde
à vue au commissariat
central N01 de Yaoundé
et à la police
judiciaire, trois des
quatre prévenus, à
savoir, Robert Mintya
Meka, Bibi Ngota et
Serges Sabouang seront
placés en détention
provisoire à la prison
centrale de Yaoundé le
10 mars 2010.
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Jean-Paul
Marius OWONA FOUDA
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