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De
notre correspondant au
Cameroun, Jean-Paul
Marius OWONA FOUDA
Le porte-parole du
gouvernement camerounais
a attribué jeudi à des
infections
opportunistes
liées au virus du sida
le décès en détention
préventive - 2 mai 2010
Copyright
2010 Jean-Paul
OWONA-FOUDA
Le 22 avril, du
journaliste Bibi Ngota,
dont la famille sest
déclarée très
indignée par ces
affirmations.
Bibi Ngota, directeur du
journal Cameroun Express
qui était depuis le 10
mars à la prison de
Kondengui, à Yaoundé,
est décédé des
suites dinfections
opportunistes dans un
contexte où (son)
système immunitaire
était complètement
effondré, a
affirmé à la radio dEtat
Issa Bakary Tchiroma,
citant un rapport
administratif du médecin
de la maison darrêt.
Les examens de
laboratoire effectués à
lincarcération (du
journaliste) ont
révélé une sérologie
VIH positive, a
ajouté M. Tchiroma,
également ministre de la
Communication, selon
lequel M. Ngota a
tardivement appris son
statut.
Daprès les
explications du ministre,
lorsquil a été
conduit en prison, Bibi
Ngota avait
volontairement accepté deffectuer
un dépistage au virus du
sida qui sest
révélé positif.
Mais il nen a pas
récupéré les
résultats qui lui ont
été annoncés le 5
avril, après une
nouvelle admission à linfirmerie
pour une fièvre
élevée et lirruption
cutanée généralisée.
Son décès est survenu
à la veille de la
réception de résultats
dexamens
complémentaires sur son
éligibilité au
traitement
anti-rétroviral,
qui ralentit la
progression du virus du
sida. A lanalyse
(de ces résultats), on
constate que le patient
avait une infection
généralisée dans un
contexte dimmunodépression
sévère, a dit
Issa Tchiroma Bakary.
Bruno Ntede, frère cadet
du journaliste décédé,
a dénoncé ces
affirmations du
gouvernement. Je
suis très indigné. Le
gouvernement raconte des
histoires, a-t-il
déclaré. La
vérité de sa mort est
loin de ce que dit le
gouvernement,
a-t-il soutenu, se
refusant à plus de
commentaires.
Le 23 avril, le
gouvernement camerounais
a annoncé avoir ordonné
une enquête judiciaire
pour faire la lumière
sur la mort de Bibi
Ngota, qui a suscité lémoi
et lindignation de
plusieurs organisations
de défense de la presse
au Cameroun et à létranger.
La France a demandé que
la lumière soit
faite sur ce
décès, les Etats-Unis
ont réclamé une
enquête effectuée
de manière globale,
transparente et sans
délai.
Bibi Ngota, surnom de
Germain Cyrille Ngota
Ngota, a été écroué
en même temps que deux
autres journalistes,
Robert Mintsa et Serge
Sabouang, qui demeurent
en détention provisoire.
Les trois journalistes
ont été incarcérés
pour faux et usage
de faux. Les
autorités les accusent davoir
imité la signature
du secrétaire général
de la présidence de la
République sur des
documents dont ils se
servaient pour (lui)
faire du chantage.
Jean-Paul
Marius OWONA FOUDA
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