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De
notre correspondant au
Cameroun, Jean-Paul
Marius OWONA FOUDA
Immigration : Nouvelles
expulsions en
Guinée-Equatoriale - 24
février 2010
19
étrangers dont 7
Camerounais sont arrivés
à Kribi cité balnéaire
du Cameroun, vendredi
dernier 20 février 2010.
Les autorités
Equato-guinéennes
continuent dexpulser
de leur pays les
étrangers. Pour le seul
mois de février 2010,
deux contingents
constitués
essentiellement de
Maliens et Camerounais
ont été reconduits aux
frontières maritimes. Le
premier était de 12
étrangers (7 Maliens et
5 Camerounais) a été
accueilli le 1er février
dernier dans la ville de
Campo par le sous-préfet
de cette unité
administrative du
département de lOcéan,
région du Sud. Après
les procédures dusage,
le chef de terre a
facilité leur transfert
vers leurs familles et
communautés respectives.
Le second est celui de
samedi dernier, 20
février. Il est
constitué de 19
étrangers (12 Maliens et
7 Camerounais).
Selon, lOrganisation
non gouvernementale (Ong)
«Un monde avenir» qui a
aussitôt volé au
secours desdits
refoulés, ces jeunes
gens dont lâge
variait entre 15 et 45
ans, disent être partis
de Yaoundé, puis
Kye-Ossi au Cameroun ;
Cotonou au Bénin,
Sikasso au Mali pour
regagner la
Guinée-Equatoriale.
Raisons évoquées par
les autorités
Equato-guinéenne selon
notre source : situation
irrégulière en sol
équato-guinéen. Il sagit
notamment des cartes de
séjour et de résident
expirées, ainsi que les
visas expirés. Mais
certains de ces
clandestins réfutent ces
raisons brandies par les
autorités
équato-guinéennes, en
soutenant quils ont
été victimes de
rapatriements abusifs. Et
même de tortures
atroces. «Nos titres de
séjours en cours de
validités nous ont été
retirés, nous avons
été dépouillés de nos
biens et emprisonnés
pendant plusieurs jours
avant de nous voir
expulsés vers le
Cameroun à bord des
embarcations de fortune,
sans un sou»,
affirment-ils
pratiquement en chur.
Pour Elisabeth Bapa,
représentante de lOng
Un Monde Avenir, partie
de Douala pour soutenir
les clandestins et
recenser les abus,
«cette situation
récurrente est une
violation des droits de lHomme
quil faut dénoncer
avec force». Ce qui
justifie la mobilisation
de cette Ong qui a
aussitôt pris en charge
leur ration alimentaire
et, de concert avec le
1er adjoint préfectoral
de lOcéan, Placide
Ndobo Kuntz, les frais
nécessaires ont été
mis à la disposition des
expulsés pour leurs
transferts vers le
différentes villes.
Douala et Yaoundé
notamment en ce qui
concerne les Camerounais.
En attendant, cest
dire si les statistiques
enregistrées par les
autorités
administratives de
Kyé-Ossi, de Campo et de
Kribi sont alarmantes.
Même si, du côté du
ministre équato-guinéen
des relations
extérieures, de la
Coopération et de la
Francophonie, on soutient
que ces expulsions
massifs sont sous-tendues
par la signature dune
note dinformation
adressée à toutes les
représentations
diplomatiques, le 11 mai
2009.
Note dans laquelle, les
autorités de la
Guinée-équatoriale
invitent «les étrangers
en situation
irrégulière sur le
territoire
équato-guinéen, à
quitter volontairement le
pays, dans un délai de
15 jours. Faute de quoi
les autorités
équato-guinéennes
allaient procéder à des
rafles et des
refoulements
systématiques des
indésirables.» En
revanche, le consul du
Cameroun à Bata, Jean
Noèl Abessolo, dit avoir
sensibilisé ses
compatriotes en situation
irrégulière, à
régulariser leur
situation du moins à
quitter ce pays, pour ne
plus y subir ces pires
formes dhumiliation
et de pertes biens. Le 27
mai 2009, environ 92
compatriotes ont regagné
volontairement le
Cameroun. Le lendemain,
158 autres Camerounais
ont été refoulés de la
Guinée Equatoriale. Le
29 mai 2009, 57 autres
Camerounais seront à
nouveau expulsés. Début
août 2009, un navire
débarque 36 immigrés à
Douala. Le 18 septembre,
un contingent de 100
étrangers (71
Camerounais et 29
Maliens) a été refoulé
de la
Guinée-équatoriale.
Jean-Paul
Marius OWONA FOUDA
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