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De
notre correspondant au
Cameroun, Jean-Paul
Marius OWONA FOUDA
Président du Gabon Ali
Bongo à la conférence
internationale sur les
défis et les atouts de
lAfrique, Africa 21 - 19 mai
2010
Copyright
2010 Jean-Paul
OWONA-FOUDA
Le président Ali Bongo
Ondimba du Gabon a été
le premier invité de la
conférence
internationale Africa 21
ouvert le mardi 18 mai au
palais des congrès de
Yaoundé à prendre la
parole après le discours
du chef de lEtat
Camerounais Paul Biya,
hôte de lévénement.
Le président gabonais sest
fait le défenseur de la
jeunesse africaine. «
Les jeunes africains
peuvent changer le monde
et doivent changer le
monde » a-t-il lancé à
lentame de son
message. Il a déploré
que lAfrique soit
la pépinière des pays
occidentaux à travers la
fuite des cerveaux. «
Les jeunes ont tant
besoin que leurs avis
soient pris en compte par
les pouvoirs publics »
a-t-il lancé, avant de
confesser avoir foi en
cette jeunesse qui
dirigera lAfrique
de demain.
Le chef de lEtat
gabonais a rappelé les
mesures prises pour que
les jeunes dans son pays
occupent la place qui est
la leur. Au moins 40% du
budget de lEtat
gabonais en cours sont
consacré à la jeunesse,
car « il faut investir
dans la jeunesse et dans
lenfance pour que
la jeunesse de 2025
reconnaisse laltruisme
des aînés daujourdhui
».
A lapplaudimètre,
le président Ali Bongo
aura ravit la vedette à
son hôte camerounais,
interrompu
régulièrement par des
tonnerres dapplaudissement
de la salle de 1500
places du palais des
congrès de Yaoundé,
pour saluer ses harangues
et son plaidoyer à lendroit
de la jeunesse africaine.
Le discours a souligné limportance
des relations entretenues
entre le Gabon et le
Cameroun, deux pays qui
selon le numéro un
gabonais qui doivent
construire une zone de «
co-prospérité » afin
de servir de locomotive
à lAfrique
centrale. Le Cameroun,
trait dunion entre
la forêt et le Sahel,
occupe une place
stratégique dans lintégration
de la sous-région.
Il a remercié celui quil
a appelé pour la
circonstance son « cher
aîné », le président
Paul Biya, pour lidée
de la conférence Africa
21, que le délégué du
Gouvernement de la
Communauté urbaine de
Yaoundé, Gilbert Tsimi
Evouna dan son mot de
bienvenue, a appelé une
« étincelle » pour un
nouveau souffle de
développement de lAfrique.
Des vieux pour parler de
jeunes
Le thème général de la
Conférence de Yaoundé
Africa 21 porte sur «
les nouveaux défis pour
lAfrique ».
Organisé dans le cadre
des cinquantenaires de lindépendance
et de la réunification
du Cameroun, il est
structuré autour des
thèmes débattus en
plénière : bonne
gouvernance et
performance économique,
les conditions du
développement africain,
les réponses concertées
aux enjeux de sécurité
Les ateliers annexés aux
plénières débattrons
de lagriculture et
environnement de demain,
une meilleure
exploitation des
matières premières et
des ressources
énergétiques au service
du continent, favoriser lémergence
dun secteur privé
africain, renforcer lintégration
économique du continent,
et encourager lintégration
économique et sociale de
la jeunesse africaine. Un
dernier thème sur
lequel, le chef de lEtat
gabonais sest dit
ravi davoir eu lopportunité
de parler avec passion au
cours de son discours en
ouverture.
Cependant, lenthousiasme
et le jeunisme de Ali
Bongo Ondimba vont sans
doute faire pschttt ! A
regarder la composition
des invités de latelier
portant sur lintégration
économique et sociale de
la jeunesse africaine, on
retrouve des
personnalités qui ont
justement leur jeunesse
bien loin derrière le
poids de leur vieillesse,
et issues de ladministration
publique. Comme un air dune
foire de directeurs
généraux, de
secrétaires généraux
de ministères, duniversitaire
et tutti quanti du même
acabit
pour pérorer
et théoriser sur la
jeunesse, sans la
jeunesse. De quoi ne pas
encourager son
intégration, qui pour le
comité scientifique dAfrica
21 présidé par le
professeur Jacques Fame
Ndongo, ministre
camerounais de lenseignement
supérieur, est
uniquement sociale et
économique.
Le président Ali Bongo
quant à lui aura parlé
auparavant dintégration
tous azimuts, y compris
politique, clôturant son
discours par un vibrant
« vive la jeunesse
africaine ! ».
La conférence de
Yaoundé sest
ouverte en présence de 3
chefs dEtats
africains et de deux
anciens premiers
ministres français,
Michel Rocard et Alain
Jupé, ainsi que des
personnalités comme lex
directeur général de lAIEA,
Mohamed El Baradei ou le
président de la
Commission de lUnion
Africaine, Jean Ping.
Elle sachève le 19
mai par un dîner dEtat
au palais présidentiel
à Etoudi.
Jean-Paul
Marius OWONA FOUDA
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