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- De notre
correspondant Marc
CHARTIER
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Tout sur la
construction d'une maison -
16 décembre 2005
Construire son abri pour se protéger des
intempéries, voire d'un environnement
hostile, est un réflexe vieux comme le
monde. Avant tout autre savoir-faire,
l'homme est un bâtisseur.
Et pourtant, rien ne semble plus complexe
aujourd'hui que de dresser quatre murs et
de les surmonter d'un toit ou d'une
terrasse. Il n'est pas besoin d'être
grand clerc pour savoir qu'on ne bâtit
pas comme on respire... sans réfléchir
!
Les étapes d'un projet de construction
sont bien connues: plan de financement,
choix et acquisition d'un terrain, projet
d'architecte, obtention d'un permis de
construire, choix d'une entreprise,
exécution des travaux, etc. Rien, en
somme, que de très classique et
habituel. Par contre, quand on y regarde
d'un peu plus près, surtout si l'on
cherche à comprendre le pourquoi du
comment et le comment du pourquoi, la
complexité commence à faire son
apparition.
Il suffit, pour s'en convaincre, de
consulter le récent ouvrage de Gérard
Calvat «Ma maison, de la conception à
la construction» (éditions
Alternatives, tome 1, 2005, 240 pages).
Néanmoins, ce manuel est très
accessible, et avant tout très utile, à
tout un chacun. On arrive même à y
retrouver son chemin dans le maquis des
sigles en tous genres, à commencer par
les innombrables DTU (documents
techniques unifiés) qui régissent toute
construction. Les explications données
sur une foultitude de détails techniques
sont amplement complétées par des
croquis (bien pratique, par exemple,
quand on n'est pas de la partie et que
l'on cherche à comprendre le cheminement
des charges appliquées à un ouvrage ou
la différence entre un simple flux et un
double flux de ventilation mécanique
contrôlée).
Cet ouvrage comporte deux parties. La
première, de loin la plus importante,
présente tous les aspects de la
réussite d'un projet de construction, de
la «capacité d'endettement» à la
réception des travaux. Quant à la
seconde, elle énumère les travaux que
l'on peut réaliser soi-même, à
condition bien entendu que l'on en ait
les compétences... et que l'on en
accepte les risques ! Est-il besoin de le
souligner ? L'auto-construction a ses
limites : «On ne s'improvise pas
électricien ou plombier.»
Tout en intégrant des ouvertures vers
des procédés de construction
alternatifs, guidés par les impératifs
du développement durable, l'auteur
développe ici les techniques
traditionnelles appliquées par les
bâtisseurs, compte tenu évidemment de
l'évolution des matériaux répondant
mieux, pour ne citer qu'elles, aux
exigences d'isolation et de protection de
l'environnement.
Par ailleurs et pour cause, l'auteur n'a
pu insérer, même s'il y fait une brève
allusion, les changements en cours visant
à une simplification du permis de
construire. On pourra, à ce propos,
consulter le site internet du ministère
de l'Equipement à l'adresse suivante : http://www.urbanisme.equipement.gouv.fr/index.html
Gérard Calvat destine son ouvrage «à
tous les futurs propriétaires». Nous
ajouterions volontiers: «ainsi qu'à
tous ceux qui sont déjà
propriétaires» et qui envisagent, à
court ou moyen terme, d'entreprendre
eux-mêmes ou de faire effectuer des
travaux d'extension ou de restauration de
leur maison.
Marc
CHARTIER
http://surlaroutedesbatisseurs.hautetfort.com/
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