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Promenade
en architecture - 19
novembre 2006
Quand ses activités
d'architecte lui en
laissent le temps,
Olivier Leblois se prend
à rêver...
d'architecture. Pour
nourrir et étayer son
inspiration, il fait
appel à l'histoire des
hommes et des idées, aux
multiples formes
d'habitat imaginées par
les bâtisseurs de tous
les temps, sous toutes
les altitudes, à
commencer par la caverne
et la cabane. L'Odyssée,
Hitchcock, Diogène,
l'île de Pâques,
l'Annonciation, le
triangle de la
maçonnerie, un
porte-avions, une chaise
dans un pré, une boîte
de cachou, des poissons
rouges... pourquoi se
priver de toutes ces
sources de création
quand rien, aucun
obstacle ne vient brider
la voie de l'architecte
anti-conformiste
qu'Olivier Leblois entend
être et rester ?
Rien ? Pas tout à fait
quand même ! En
conclusion des 101
petites maisons qu'il
vient d'offrir à notre
propre rêverie
(éditions Parenthèses,
2006, 240 pages),
l'auteur mentionne une
cent deuxième
"réalisation",
la plus importante de
toutes sans doute, qu'il
intitule "'inconnue".
Car c'est bien là le
vrai problème : "Un
architecte digne de ce
nom doit reconnaître
qu'une maison est unique
comme tout être vivant
et pas un objet de
consommation choisi sur
catalogue... Notre
société manque
d'imagination
constructive".
Collant à l'actualité
(les maisons à 100 000
euros sont désormais
bien installées dans les
potentialités offertes
aux bâtisseurs), Olivier
Leblois opte pour le
parti de la simplicité
et surtout contre la
"médiocrité du
toujours pareil".
Voire pour le non-respect
des règlements en
vigueur dans l'art de la
construction. Les 101
maisons qu'il nous
propose de découvrir
sommairement sont certes
petites, mais elles ont
une âme. Telles des
oeuvres d'art propulsées
au rang d'espaces
habitables, elles ouvrent
la porte sur de multiples
façons d' "habiter
en poète". Elles
sont pour l'heure
réduites à n'être que
des esquisses, des
maisons-manifestes. Elles
n'en traduisent pas moins
l'essentiel : l'idée qui
les a fait naître.
Il est bon de le savoir :
Olivier Leblois ne se
contente pas de rêver.
Il a construit des
logements sociaux, des
collèges et de
nombreuses maisons
individuelles. Il a
inventé des meubles en
carton. L'une des maisons
figurant dans son ouvrage
a également vu le jour
en 2004 à
Ronce-les-Bains,
baptisée "Hitchcock
va à la pêche".
Donnant directement sur
la plage, elle offre 120
m² habitables et n'a
coûté que 120 000
euros.
Autrement dit, on peut
bien rêver utile. A une
condition, et elle est
primordiale : que l'on
sache "réintroduire
l'art et la culture dans
notre vie quotidienne, en
commençant par notre
lieu de vie".
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