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Le
"zéro défaut"
dans la construction :
utopique ou réalisable ? - 1er
janvier 2007
Le troisième Cahier du
Cobaty (association
regroupant 170
professions concernées
par l'acte de bâtir,
l'urbanisme,
l'environnement et le
cadre de vie) est
consacré à l'un des
défis majeurs actuels
pour les professionnels
de la construction :
comment passer de
l'utopie à la réalité
en se fixant pour
objectif le "zéro
défaut" ?
L'évaluation de l'état
de santé du Bâtiment a
souvent prêté le flanc
à une confusion entre
quantité et qualité.
Notre pays a connu des
périodes critiques (qui
ne sont pas pour autant
totalement révolues) où
il fallait construire en
urgence de nombreux
logements, avec sans nul
doute un intérêt
moindre porté à la
qualité du bâti. Mais
aujourd'hui, les
impératifs du
développement durable et
de la qualité de vie se
font sans cesse plus
pressants et le
Bâtiment, à l'instar
des autres secteurs de
l'économie, ne peut
évidemment s'y
soustraire.
D'où l'intérêt des
douze contributions
proposées par ce Cahier
du Cobaty, sous la
signature de responsables
d'organismes et autres
spécialistes de la lutte
contre la
"sinistralité"
et du "cercle
vertueux de la recherche
de la qualité" dans
la construction.
Certes, les voies de la
qualité sont déjà bien
explorées sous forme de
réglementations,
d'actions de formation et
d'information,
d'engagement des
industriels et des
entreprises, d'expertise
d'organismes de
contrôle, de recherches
et d'expérimentations
pour mieux construire...
On est encore toutefois
loin du compte et la non
qualité récurrente a un
coût « intolérable »
(elle représente 10 % du
chiffre d'affaires du
secteur du Bâtiment,
soit 10 milliards d'euros
par an). Les causes de ce
manque à gagner sont
nombreuses et
malheureusement souvent
bien enracinées dans les
moeurs de certains
bâtisseurs : permanence
des "techniques de
façonnage", alors
que le système de
construction évolue
irrémédiablement vers
des "techniques
d'assemblage" (même
si « chaque bâtiment
est un prototype »,
contrairement à la
production d'autres
secteurs industriels),
lacunes de l'encadrement
sur les chantiers,
mauvaise coordination
entre les entreprises,
mauvaise interprétation
des plans, défauts
d'exécution et
d'auto-contrôle, main
d'oeuvre parfois peu
qualifiée, réponses
moins disantes aux appels
d'offres ne favorisant
pas la qualité des
prestations, défauts de
fabrication de certains
produits et matériaux
destinés à la mise en
oeuvre, etc.
Sur la base de ce
constat, les différentes
contributions du Cahier
débouchent sur des
propositions concrètes
pour la mise en place
d'une "chaîne de
qualité" partant
des perspectives
d'aménagement urbain
pour aboutir aux
qualifications du
personnel de chantier. Le
Cobaty, pour commencer
par lui, n'est pas avare
en initiatives d'ores et
déjà prises en ce
domaine et il entend bien
les poursuivre avec
l'élaboration prochaine
d'une "Charte
qualité" qui «
engagera la
responsabilité de
l'ensemble des
partenaires intervenant
en qualité de maître
d'ouvrage, de maître
d'oeuvre, d'entrepreneur,
de contrôleur technique,
de conseil, d'assureur...
Elle servira, par la
suite, de guide de bonne
conduite à l'intention
des acteurs de la
construction. »
"Objectif « zéro
défaut » dans la
construction ou comment
passer de l'utopie à la
réalité", Cahier
n° 3 du Cobaty,
décembre 2006, 84 pages
- ARCHIVES
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