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- De notre
correspondant Marc
CHARTIER
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- Enclos familiaux
– 4 mai 2005
Quel privilège que de pénétrer dans
les «jardins de grands-mères» décrits
par Mathilde Trébucq ! Fouillis
organisés où chaque fleur a son
histoire, chaque herbe son utilité,
chaque recoin son secret, ces espaces
tels qu’on les aimait hier et tels
qu’on se plaît à les redécouvrir
aujourd’hui participaient de
l’esprit et de l’intimité de
la famille.
Feuilletant le superbe ouvrage de
Mathilde Trébucq, on se laisse bercer
par les ambiances où l’on est
introduit presque sur la pointe des pieds
pour ne pas troubler l’harmonie des
lieux. Ça sent bon la rosée matinale,
les beaux dahlias orange de tante Suzanne
et le daphné parfumé de Marie,
l’amie d’enfance.
Discrètement, on pousse la porte
vermoulue du cabanon pour y admirer la
panoplie des outils méticuleusement
nettoyés, aiguisés à la meule et
graissés à la couenne de lard. Un peu
plus loin, un poulailler bruit d’une
petite troupe d’une dizaine de
poules. De-ci de-là, un carré de pommes
de terre, un rang de salades tendres et
croquantes et les premières poires qui
finissent de mûrir le long d’un mur
baigné de soleil annoncent le menu du
prochain repas dominical.
Comme dans tout livre consacré à
l’art du jardinage, l’auteur
rappelle de nombreux conseils de bon
sens, souvent inspirés des savoir-faire
d’autrefois. Avec son évident
talent de conteuse, elle prend surtout
plaisir à nous guider pas à pas,
d’une découverte à l’autre,
dans ces espaces de vie où il n’est
pas interdit de renouer avec des
émotions d’enfance. Des espaces où
les fleurs, les couleurs, les senteurs et
les saveurs riment tout naturellement
avec bonheur.
Il faut toujours écouter les
grands-mères ! En particulier quand
elles nous parlent de leur jardin !
(«Jardins de grands-mères», éditions
du Chêne, 2005, 128 pages)
Marc
CHARTIER
http://mchartier.site.voila.fr/
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n° 3
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