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Kabila
tousse, Gizenga senrhume,
la R.D.C. sombre ! - 22
septembre 2007
Le Congo sans repères
démocratiques
La situation que traverse
aujourdhui le pays
de Lumumba est fort
préoccupante. On a quà
faire linventaire
des maux qui rongent la
R.D. Congo aujourdhui
pour se rendre compte de
lampleur du drame.
A titre illustratif, linsécurité
reste toujours croissante
à lEst du pays ;
la rentrée scolaire 2007
2008 sur lensemble
du pays est sujet des
négociations ; le retour
au pays de Jean-Pierre
Bemba reste hypothétique
et lopposition
congolaise ne sait à
quel saint se vouer ; la
gestion des ambitions
politiques jusquaujourdhui
semble dépasser lélu
(sic) de 2006 de même quil
a du mal à démarrer ses
cinq chantiers qui
constituèrent le socle
de sa campagne
électorale.
Bref, les problèmes
brûlants du Congo sont
nombreux et se posent
dans plusieurs domaines
et les observateurs se
demandent comment le pays
va-t-il sen sortir
tant tous les paramètres
ne signalent aucun signe
de sauvetage pour linstant.
LEst : une
poudrière !
On peut beau parler, il
ne fait pas beau vivre au
Congo-Kinshasa, plus
particulièrement à lEst
du pays où le pouvoir
actuel ne dispose pas leffectivité
de contrôle nen
déplaise à Kabila et
Gizenga habitués à
faire miroiter du vent au
peuple Congolais.
En effet, tout le monde
le sait et le reconnaît,
plus particulièrement la
communauté
internationale par le
biais de la Mission
Nations Unies au Congo
(MONUC), quun
certain NKUNDA BATWARE,
général dissident des
Forces Armées de la
République Démocratique
du Congo (FARDC), reste lhomme
fort dans le Kivu où ses
hommes sèment la terreur
et dictent la loi
partout, sans quon
sente la présence des
hommes de Kabila.
Tout récemment, il avait
fallu lintervention
énergique des éléments
de la MONUC basés à
Goma pour que les
populations de Masisi
puissent être
sécurisées. Le
quotidien Le Potentiel
paraissant à Kinshasa,
sous le titre : Reprise
des hostilités au
Nord-Kivu : La IIIème
guerre de la RDC en
marche, écrit dans son
édition N°4111 du
vendredi 31 août 2007 ce
qui suit : « Le
gouvernement est
interpellé pour ne pas
brandir le prétexte deffet
de surprise devant toutes
ces menaces qui profilent
à lhorizon. La RDC
qui veut la paix doit
préparer la guerre. Les
FARDC, par conséquent,
doivent être à même daccomplir
valablement leur mission
et réserver la réplique
qui simpose. Sinon,
péril est en demeure
avec la reprise des
hostilités au Kivu,
particulièrement à
Masisi, signes
incontestables du début
de la IIIème guerre en
République Démocratique
du Congo. Déjà, la
population est en train
de payer le prix de ces
affrontements. La
Société Civile du
Nord-Kivu désemparée,
vient dadresser un
mémorandum au Premier
Ministre pour que toutes
les dispositions soient
prises afin de secourir
cette population qui vit
depuis deux jours en
brousse, pendant quune
autre bonne partie fuit
vers Nyabondo et Walikale
».
Pour sa part, M. Jason
Stern, spécialiste de lAffaire
centrale près
International Crisis
Group, organisation non
gouvernemental chargée
de la prévention des
conflits dans le monde, a
fait une déclaration sur
Radio France
Internationale (RFI),
déclaration reprise par
le journal Le Potentiel
et qui continue à
susciter autant dintérêts
tant il est vrai quelle
demeure pertinente, même
si elle peut frustrer
certaines personnes. «
La RDC na pas une
armée capable et les
moyens de faire face à
la violence au Kivu ».
Mais, le pouvoir de
Kinshasa refuse de
négocier avec Nkunda et
persiste dans la logique
de la guerre comme la
si bien démontré Kabila
lors de sa conférence de
presse tenue à Kinshasa,
le jeudi 13 septembre
courant au Palais de la
Nation.
Solution pourtant facile
que propose tout le
monde, la communauté
internationale, lUnion
Africaine et lopposition
politique congolaise.
Laissons faire le temps.
Bras de fer enseignants
et pouvoir central
Depuis plusieurs années,
la coutume au
Congo-Kinshasa est que
les parents prennent en
charge, chaque année,
les enseignants des
écoles primaires et
secondaires. Cette
année, Kabila et son
gouvernement ont décidé
la suppression de cette
prise en charge et promis
de remédier à cette
défaillance de lEtat
en assumant leur
responsabilité.
Plus, Joseph Kabila avait
annoncé la gratuité,
dès cette année
scolaire, de lenseignement
fondamental, attendez lenseignement
maternel et primaire.
Mais le 03 septembre,
date de la rentrée
scolaire 20072008,
les écoles primaires et
secondaires ont été,
pour la plupart, fermées
sur lensemble du
pays. La cause était
simple, les enseignants
réclamaient lapplication
du fameux barème de
Mbudi pour le paiement de
leur salaire avant de
reprendre le chemin de lécole
ou encore, la continuité
de paiement par les
parents de ce quils
appellent motivation
(prise en charge). Faute
de trouver un terrain dattente
à ce sujet, les
enseignants ont tout
simplement boycotté la
rentrée scolaire.
Pour lheure, rien nest
sûr dans ce secteur
aussi capital pour lavenir
du pays.
Lors de sa conférence de
presse déjà évoquée
plus haut, lhomme
fort du Congo na
trouvé mieux que de dire
: « les enseignants
doivent aussi faire des
sacrifices ».
Quelle bonne réponse
irresponsable !
Lopposition
politique bâillonnée !
On ne le dira jamais
assez. Tout au
Congo-Kinshasa est fait
pour que lopposition
politique nait pas
voix au chapitre. Le
charismatique leader de lopposition
républicaine Etienne
Tshisekedi est aujourdhui
relégué en faveur des
institutions issues des
urnes. Le challenger de
Kabila au second tour de
lélection
présidentielle,
Jean-Pierre Bemba pour ne
pas le citer, est aujourdhui
forcé à lexil.
Une manière propre déliminer
les adversaires
politiques coriaces et
gênants.
A Kinshasa, la famille
politique de Bemba, lUnion
pour la Nation (UN) ainsi
que le Mouvement pour la
Libération du Congo
(MLC), parti de ce leader
de lopposition
constitutionnelle, ne
cessent de multiplier des
signes de bonne volonté
pour ne pas dire dhumilité
en direction du pour
actuel afin dobtenir
des garanties sur les
conditions de sécurité
de celui quon se
plait à brandir comme
chef de fil de cette
opposition.
Lintéressé
lui-même, du Portugal
où il se trouve, na
pas cessé de multiplier
des signes de bonne
volonté de pouvoir
collaborer avec les
institutions en place quil
reconnaît du reste et sengage
à travailler pour la
reconstruction du pays à
côté des autres
compatriotes. Mais hélas
! Rien ne semble mouvoir
le tenant de limperium
à Kinshasa qui se cache
en rejetant la balle au
pouvoir judiciaire et au
Sénat où Bemba est
membre. Toujours lors de
sa dernière interview
déjà évoquée, il a
persisté et signé, lui
na pas des
problèmes avec Bemba. Le
Sénateur na quà
se retourner du côté de
la justice et du Sénat.
De lautre côté,
on se plait à dire que cest
une affaire politique qui
ne peut trouver la
solution que sur le plan
politique. Là où Kabila
sinscrit en
mauvais, cest quand
il refuse le dialogue
avec la famille politique
de Bemba, le M.L.C. qui a
sollicité une audience
depuis plusieurs mois
afin déchanger
avec le Chef de lEtat
sur toutes les questions
préoccupantes.
Gestion des ambitions et
5 chantiers
Les conversations au
Congo tournent aujourdhui
au tour des nominations
des mandataires de lEtat
dans les entreprises
publiques et sur la
matérialisation des 5
chantiers de lespoir
que Kabila avait prôné
lors de sa campagne
électorale et qui sont
devenus aujourdhui
les chantiers du
gouvernement.
Lattente a
dépassé les limites
dit-on dans tous les
salons de Kinshasa
concernant les
nominations des
mandataires dans les
entreprises publiques de
lEtat. Il y a eu
des tests organisés par
la COPIREP pour recruter
les nouveaux mandataires.
Mais depuis, on ne fait
quattendre les
nominations qui ne
viennent pas. Des
indiscrétions dans la
famille politique du Chef
de lEtat font
ressortir que celui-ci ne
veut pas se conformer à
la logique du concours
organisé à cette fin.
La raison est quil
doit gérer les ambitions
des membres de sa famille
politique A.M.P. qui nont
pas trouvé leur compte
dans le partage des
postes au niveau du
gouvernement. Comme pour
dire que le concours qui
avait attiré autant des
gens naura servi quà
amuser la galerie car,
comme par le passé, le
Chef nommera qui il veut.
Concernant la
matérialisation des cinq
chantiers, lopinion
constate que Kabila a
plus dun semestre
aux commandes du pays et
quaucun signal
clair ne pointe à lhorizon
! Que dire à ce sujet ?
Que loptimisme de linitiateur
du PPRD est injustifié
quand à la réalisation
prompt de ce programme
tant attendu par tous et
qui constitue le salut
pour sa réélection en
2011.
Pour tout dire, la
machine congolaise est
grippée et le pays a
toutes les chances de
sombrer.
Richard KABAMBA
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