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R.D.
Congo : à quoi rime le
dernier remaniement du
gouvernement par Kabila ? - 28
novembre 2007
Tard dans la nuit du
dimanche 25 à lundi 26
novembre 2007, la Radio
Télévision Nationale
Congolaise, RTNC en
sigle, a rendu public lordonnance
présidentielle N°
007/071 du 25 novembre
2007 portant remaniement
du gouvernement de
Kinshasa, remaniement
longtemps attendu par
tous tant léquipe
Gizenga I sétait
montrée incapable de
répondre aux nombreuses
ententes des Congolais.
De prime à bord, on a
constaté que de 60
membres, léquipe
Gizenga II est réduite
à 45 membres (ministres
dEtat 3, ministres
30 et vice-ministres 12).
Une autre précision est
que deux commissions
importantes présidées
chacune par un ministre dEtat
sont mises sur pied et soccuperont
: la première de la
politique, du social et
de la culture (16
ministres) tandis que la
seconde : de léconomie
et des infrastructures
(15 ministres). On note
également quil y a
dans cette équipe 5
dames dont 4 ministres
titulaires et 1
vice-ministre.
Bref, ce réaménagement
technique de léquipe
gouvernementale qui a
quelque peu perdu sa
taille éléphantesque,
ne résiste pas aux
critiques et aux
mécontentements qui
fusent de partout. Nous
prenons au volet cette
vive réaction des
ressortissants du
district de Mai-Ndombe,
dans la province du
Bandundu, qui déplorent
labsence dun
de leurs dans le
gouvernement remanié où
leur province est
représentée par les
seuls districts du Kwilu
et du Kwango alors que la
dernière équipe avait
Didace Pembe comme
ministre de lEnvironnement,
Fernant Ntua Osiamba
comme vice-ministre de la
Santé et Gentiny Ngobila
Mbala comme vice-ministre
de lAgriculture.
Les 3 personnalités ont
tous quitté le
gouvernement, créant il
faut le souligner, un
déséquilibre dans la
représentation de cette
province sur le plan
national.
Dautres réactions
négatives dans ce sens
viennent des provinces du
Bas-Congo et du Kasaï
Occidental. Le Bas-Congo
a un ministre et un
vice-ministre. Le Kasaï
Occidental qui vient de
voir son quota passer dun
à deux ministres ne sestime
pas encore heureux si lon
doit considérer la part
du lion qui est
attribuée à dautres
provinces au nom dappartenance
tribale au Président
Kabila et au Premier
Ministre Gizenga.
Quittons ce chapitre des
mécontents pour aborder
celui des critiques. Ici,
lopinion constate
que les portefeuilles
clés reviennent tous aux
hommes de Kabila. Cest
le cas des Affaires
Intérieures, des
Affaires Etrangères, des
Finances, de lEconomie
et Commerce, de la
Défense, de la Justice
pour ne citer que ceux
là ! Lopinion
relève aussi quil
y a eu plus du
clientélisme que de lobjectivité
dans le choix des
ministres de Kabila et
Gizenga. On cite en
exemple le cas des
ministres André Philippe
Futa (Economie et
Commerce) et de
Symphorien Mutombo
Bakafwa Nsenda (Justice
et Droits Humains) qui,
tous deux, avaient
lamentablement échoué
aux élections
législatives comme leurs
partis respectifs qui nont
pas obtenu même un
siège au niveau
provincial. Si aujourdhui
ils se voient gratifier daussi
importants portefeuilles,
cest pour la seule
et simple raison quils
avaient battu
courageusement la
campagne de Kabila lors
des présidentielles de
2006.
Tous ces faits sont
suffisamment éloquents
pour démontrer
clairement dans quel
climat travaille la RD
Congo et dans quelle
direction amène-t-on le
pays par ceux qui en ont
aujourdhui limperium.
Pour les analystes, ils
voient la RDC senfoncer
lentement mais sûrement
dans un bourbier où elle
aura difficile à sen
sortir très tôt.
Voilà pourquoi, les voix
sélèvent de
partout pour fustiger lincapacité
des dirigeants congolais
actuels à pouvoir
maîtrisé les affaires
de lEtat et
décrient le
clientélisme politique
instauré depuis par
Kabila et compagnie alors
que le peuple congolais
aspire vivre un
véritable régime
démocratique. Et on
affirme haut et fort quil
ny a pas des
mauvaises troupes, mais
des mauvais chefs. Ce qui
veut dire clairement quil
ny a pas des
mauvais ministres, mais
un mauvais Premier
ministre quil
fallait changer à tout
prix au lieu de continuer
à le maintenir à la
tête dun
gouvernement où il a
suffisamment démontrer
ses limites pour ne pas
dire son incapacité à
supporter cette lourde
charge de lEtat.
Cest pourquoi, à
Kinshasa, on ne voit pas
à quoi rime ce dernier
remaniement du
gouvernement par Joseph
Kabila au moment où il
était incapable dextirper
le mal qui nest
autre que son Premier
Ministre Gizenga, seul
handicap pour le bon
fonctionnement de léquipe
gouvernementale dont il a
aujourdhui la
lourde charge danimer
au regard de la
constitution de la
République.
Richard KABAMBA
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