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RD.
Congo: Le pouvoir en
place fait craindre 2011 - 11
septembre 2008
Assassinats, banditisme,
viols, vols, impunité et
autre enrichissement
illicite pour ne citer
que ceux là, sont les
lots quotidiens des
Congolais.
On a quà lire la
presse congolaise pour
voir que les actes
négatifs sont rapportés
chaque jour comme des
faits divers qui nattirent
pas lattention des
décideurs. Nous donnons
quelques exemples à
titre illustratif.
LAgence Congolaise
de Presse (ACP), dans sa
livraison N°1658 du
20.08.08 écrit: «Un
pasteur de lAssemblée
des prophètes, une
église de réveil, avait
été tué à bout
portant par un homme en
uniforme dans sa parcelle
située dans le quartier
Mazanga, dans la commune
de Mont Ngafula».
Toujours dans la même
édition, lAgence
officielle de lEtat
rapporte un autre fait
sur linsécurité
toujours grandissante à
Kinshasa: «Les habitants
de la commune urbano -
rurale de Mont Ngafula
sont tous les jours
victimes de vols simples
à main armée, entre 2
heures et 4 heures du
matin de la part des
hommes en uniformes et
les jeunes
délinquants».
Pour sa par, lAgence
Presse Associée (APA),
une Agence indépendante
dont le sérieux dans le
traitement des
information est
incontesté par tous,
rapporte dans son
édition 2205 du 21.08.08
ce qui suit: «3.471.000
FC, salaire du mois de
juin 2008 des enseignants
dIkela, territoire
de Tshela, district de la
Tshuapa, dans la province
de lEquateur, ont
été détournés par le
chef de sous-division
provinciale de lEnseignement
Primaire, Secondaire et
Professionnel de cette
entité (Ikela). Bien
avant ce détournement, lauteur
avait un dossier
disciplinaire avec
suspension préventive
pour des faits
similaires».
Ces quelques exemples
tirés des organes qui ne
font pas des articles à
sensation et qui ne se
limitent quà
rapporter les fait se
passent de tout
commentaire. Et pourtant,
la presse congolaise qui
regorge un nombre
important des journaux ne
se prive pas loccasion
de réserver plusieurs de
ses colonnes à des
informations du genre
avec des commentaires
parfois osés.
Nous en voulons pour
preuve le cas de lassassinat
de M. Boteti, député
provincial élu de la
Ville - Province de
Kinshasa et Premier
Vice-Président de cette
importante institution
provinciale. Laffaire
avait même débordé le
champ judiciaire pour
embraser le terrain
politique où lopposition
et le pouvoir se sont
tirés des boulets
pendant un long moment.
Mais dans tout ceci, le
constat est que limpunité
est érigée en système
dans ce pays où léconomie
reste chancelante pour ne
pas dire inexistante. Les
observateurs estiment que
le système congolais est
loin de trouver des
solutions aux nombreux
défis auxquels le pays
est appelé à faire
face. Les plus critiques
vont jusquà dire
que, quelques soient les
efforts que les
partenaires de la RDC
vont fournir, rien ne
marchera tant quà
la tête de ce pays, ceux
qui sont censés les
choses, sont ceux là qui
les torpillent et plus,
qui passent pour les plus
grands malfaiteurs nen
déplaise à tous ceux
qui prennent plaisir à
affamer le peuple.
La plus grande crainte
des Congolais est que
dans trois ans, le pays
doit aller à nouveau aux
élections quon
voudra libres,
démocratiques et
transparentes. Mais
devant léchec
prévisible des
vainqueurs des élections
de 2006 et qui auront
accumulé des fortunes
illicites pendant la
mandature en cours, le
peuple congolais sans
défense, se verra livré
à la puissance dargent
et à la tricherie.
Plusieurs faits aujourdhui
montrent que la RDC est
dirigée par des despotes
en commençant par le
Président de la
République Kabila et son
Premier Ministre Gizenga.
Ici encore, nous allons
illustrer notre propos
par des cas précis.
Kabila, initiateur du
Parti du Peuple pour la
Reconstruction et la
Démocratie (PPRD) qui ne
veut pas être appelé
Président-Fondateur quil
est réellement, il est
cependant reconnu
officiellement comme
fondateur de lAlliance
pour la Majorité
Présidentielle (AMP),
plate forme qui constitue
sa majorité au sein de lAssemblée
Nationale et quil
nourrit aux mamelles de lEtat.
La manière que les deux
structures politiques
sont dirigées jusquà
ce jour, nest pas
loin de ressembler à une
boutique privée qui est
dirigée au grée de son
Maître qui na pas
des comptes à rendre à
personne. En effet,
malgré les beaux textes
(statuts et règlements
intérieurs bien
élaborés) le pouvoir de
Kabila sur le PPRD et lAMP
reste absolu. Il décide
de tout et seul. Même
là où les textes
prévoient élections, lhomme
nomme sans consulter
personne. Dailleurs,
il na jamais
assisté à une réunion
quelconque dune de
ses structures. Quand il
a à dire, il transmet
ses ordres par lun
de ses lieutenants et le
tour est joué. Ainsi, à
5 ans de vie, le PPRD qui
prévoit des élections
à tous les niveaux de
ses organes, ne sest
jamais conformé à cette
disposition statutaire
car, Kabila se réservant
le monopole de
désignation des
animateurs de son parti.
Lexemple du
Secrétaire Général
actuel du PPRD, Evariste
Boshab, désavoué par la
majorité de la base de
ce parti de la grande
partie des cadres, ce
dernier jouissant de la
confiance de Kabila, ne
peut pas être inquiété
malgré ses capacités
très limité à diriger
un grand parti comme le
PPRD quil dirige
comme une boutique
privée puisque sachant
quil est dans les
bonnes grâces du chef.
Nous pouvons continuer
avec les exemples
totalitaires que vivent
les membres du PPRD et de
lAMP, mais...
Au Parti Lumumbiste
Unifié (PALU) dAntoine
Gizenga, la situation nest
pas meilleure que chez
Kabila. Le patriarche
Lumumbiste nest pas
seulement chef de ce
parti politique, mais
plus un Dieu dont la
personne est sacrée et
dont la parole à force
de loi comme du temps de
Mobutu Sese Seko avec son
MPR - Parti Etat. Nous
allons prendre un cas
récent afin dillustrer
aussi les misères des
militants et cadres du
PALU.
Tenez: les organes
compétants de PALU, ont
récemment sanctionné lun
de leur en la personne de
Godefroid Mayobo,
actuellement Ministre
Près du Premier
Ministre, considéré
comme lhomme de
confiance du patriarche
de Bandundu. Mais que ne
fut pas la surprise
générale de constater
que malgré la motivation
de la décision contre lintéressé,
Gizenga, dune
manière cavalière, a
cassé cette décision
tout seul. Une réaction
pour le moins totalitaire
pour ne pas dire
dictatoriale.
Somme toute, ces
agissements décriés
constituent le chapelet
des craintes quont
les Congolais sur lavenir
de leur pays après ce
mandat de 5 ans qui a lallure
dune catastrophe.
Richard KABAMBA
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