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Congo-Kinshasa
: vive la galère - 12
septembre 2008
La République
Démocratique du Congo
est toujours aux abois.
Car, sur tous les plans,
rien ne marche et le
pessimisme a gagné plus
dun observateur
intéressé au sort du
Congo Démocratique.
En effet, depuis la chute
du maréchal Mobutu
salué avec joie par la
grande majorité, les
régimes Kabila père,
Transition 1+4 et Kabila
fils, sont tous loin de
panser les plaies
laissées par le régime
dictatorial de Mobutu
Sese Seko avec son
Mouvement Populaire de la
Révolution (MPR,
Parti-Etat) qui a régné
sans partage pendant 32
ans (1965-1997), imposant
aux Congolais une vie en
deçà de la moyenne
permise.
Aujourdhui, soit 11
ans après la chute du
régime dictatorial de
Mobutu décrié par tous,
rien na changé au
Congo-Zaïre tant le
vécu quotidien des
Congolais ne fait que sempirer
constate tout le monde.
Même des rapports
officiels reconnaissent
que la situation de la
grande majorité des
Congolais est peu
enviable tant le minima
quotidien du Congolais
est loin de lui permettre
de vivre comme un humain.
Ce qui revient à dire,
preuves à lappuie,
que plus de 90% des
Congolais vivent dans des
conditions infra-humaines
puisque incapables de
prendre régulièrement
un repas par jour, de shabiller
décemment, de faire face
aux frais de
scolarisation de leurs
enfants, de..., de...
Arrêtons lénumération
car, cest une
véritable catastrophe de
vivre comme un Congolais
au Congo.
Mais, à ce chapelet de
misères, les Congolais
sont obligés de faire
face à plusieurs autres
mots comme les
catastrophes naturelles
quon enregistre
régulièrement dans
certaines provinces du
pays. Des accidents
mortels des trains,
bateaux, avions et
véhicules sur lensemble
du pays dus à la
vétusté des engins
utilisés et qui ne sont
plus adaptés à lutilisation.
Que dire des guerres
interminables à lEst
où les milices rebelles
sont loin dêtre
domptées? Tout
simplement que les
nombreux événements
dramatiques qui se
produisent en RDC
dépassent les décideurs
actuels de ce pays.
Nous en voulons pour
preuve linitiative
hasardeuse de Joseph
Kabila dorganiser,
à coup des millions, une
conférence sur la paix
dans les deux Kivu. Quel
a été le résultat
plusieurs mois après? Le
général déchu Laurent
Nkundabatware pour qui on
a même voté une loi damnistie
afin de le mettre à labri
des pépins a-t-il
déposé réellement les
armes? A-t-il respecté
les accords signés? Bien
sûr que non. Au
contraire, comme les
autres milices armées,
ils sèment tous la
désolation à lEst
et le pouvoir de Kinshasa
na pas le moindre
contrôle de cette partie
du territoire national
qui répond au pouvoir
des insurgés!
A ce sujet, UHURU, un
quotidien pro-Kabila
paraissant à Kinshasa,
dans sa livraison N°1245
du mercredi 10 septembre
2008 écrit ce qui suit:
«Jusquà quand le
commun des Congolais
continueront-ils à subir
les frasques de ce
général dissident
jouant au potentat dans
les localités sous son
contrôle? Des
questionnements qui
trahissent la perplexité
des «Kivutiens» face à
leur destin dautant
plus quils ne
perçoivent jusque là
aucun signal pouvant les
rassurer face à un
avenir de plus en plus
incertain» fin de
citation.
Quand on sait que larmée
de Nkunda est évaluée
à 3.000 hommes du reste
non formés, on ne
comprend pas que les
Forces Armées de la
République Démocratique
du Congo (FARDC) que lon
prétend à plus de
130.000 hommes, puissent
être tournées en
dérision pendant
plusieurs années par une
milice fut-elle de
Nkunda.
Le Premier Ministre
Gizenga quant à lui, na
jamais su montrer de quoi
il est capable dans aucun
dossier brûlant. Le cas
des fonctionnaires de lEtat
qui réclament chaque
jour lapplication
de leur barème salarial
négocié pourtant avec
le gouvernement de puis
le fameux 1+4 et qui na
jamais produit des effets
jusquaujourdhui
ne rencontrent que des
promesses fallacieuses.
Ce qui fait quà ce
jour, ladministration
congolaise tourne à 10
ou 20% faute de
motivation des animateurs
qui, en réalité,
vaquent à dautres
occupations afin de
pouvoir vivre au lieu daller
au bureau où ils ne
gagnent que misère.
La situation des
enseignants est toujours
à la case départ.
Jamais une solution
définitive na
été trouvée à leurs
revendications pourtant
reconnues légitimes par
le gouvernement. Chaque
année, les enfants
Congolais perdent des
mois de cours, le temps
que prennent les
négociations qui se
terminent toujours par
des fausses promesses. La
présente rentrée
scolaire, annoncée avec
pompe par le gouvernement
pour le 1er septembre, nest
toujours pas effective
sur lensemble du
pays et les élèves qui
se déplacent chaque jour
et se retrouvent seuls
dans les salles de
classes sans enseignants.
Les parents en ont marre
des communiqués
mensongers confirmant la
rentrée scolaire
pourtant non effective
sur terrain.
Dans le secteur de la
santé, il y a les
médecins qui viennent de
terminer leur grève il y
a peu. Immédiatement,
les infirmiers ont
commencé la leur.
Peut-on croire quil
y a un changement dans ce
secteur? On ose le croire
car, le gouvernement na
toujours pas trouvé la
solution définitive pour
tous les professionnels
du secteur et il ny
a pas des doutes, après
les infirmiers, ça sera
le tour des paramédicaux
et on en finira jamais de
si tôt.
On peut allonger la liste
avec les exemples mais,
faites-nous grâce. Nous
reprenons tout simplement
un passage dun
autre quotidien
pro-gouvernemental «LObservateur»
N°2957 du lundi 08.09.08
qui, parlant de léquipe
nationale de football
après sa défaite contre
lEgypte à domicile
titre: «Les Léopards à
limage du pays». Lauteur
de larticle, M.
Mankenda Voka, Président
Directeur Général et
Editeur de LObservateur,
chantre et défenseur
acharné du «kabilisme»
écrit: «Dans un monde
qui balaie les
frontières à la vitesse
du son, tous les pays
sont dans une espèce de
compétition sans pitié
pour soigner leur image.
Nous, nous ne ratons
aucune occasion pour
pousser les autres à
nous déconsidérer à
tout moment, et dans tous
les domaines. Le sport,
comme la diplomatie, est
toujours à limage
de la manière dont les
choses fonctionnent à lintérieur
du pays. Cest
pourquoi, limage,
peu flatteuse que nous
donnons du pays aux yeux
des autres, correspond,
à une retouche près, à
la manière dont tout est
géré globalement» fin
de citation.
Cet avis dun homme
attaché au pouvoir
montre clairement que le
Congo-Kinshasa navigue à
vu et quil ny
au aucun repaire pouvant
guider laction
gouvernementale. Le
peuple résigné ne peut
que dire : VIVE LA GALERE
!
Richard KABAMBA
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