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Congo
- Zaïre : Haro sur le
Pouvoir et l'Opposition - 11 juin
2007
Les Congolais, plus de
six mois après la fin du
fameux schéma 1+4 fort
décrié, sont loin de
voir le bout du tunnel si
l'on doit considérer la
suite des événements
qui se produisent depuis
l'avènement des
nouvelles institutions
issues des élections et
qui ont donné naissance
à la 3ème République
que l'on veut
démocratique.
C'est le début du mois
de juin courant qui nous
a donné la nouvelle
preuve de manque de
culture démocratique et
l'inconstance politique
dans ce pays qui semble
maudit à jamais.
En effet, personne n'est
en mesure d'expliquer
comment la minorité à
l'Assemblée provinciale
de la ville-province de
Kinshasa continue à
gagner et à imposer ses
vues dans la capitale
congolaise alors que la
majorité minorisée on
ne sait pas trop bien
comment, continue à
brayer sur la voie
publique, en dehors du
cadre institutionnel
indiqué.
Ceci s'est passé le 06
juin 2007. Le programme
du Gouverneur de la
ville-province de
Kinshasa a été adopté
et son gouvernement
investi alors que
l'Opposition constituant
pourtant la majorité au
sein de cet organe
délibérant de Kinshasa,
avait déposé une motion
de censure contre le
Gouverneur de l'AMP,
Monsieur André Kimbuta,
qui va continuer son
mandat au grand dam de la
majorité qui se complait
dans les jérémiades,
étalant clairement son
manque de maîtrise des
textes réglementaires
pour contenir le
triomphalisme du camp
"kabiliste" et
ainsi, maintenir
l'équilibre politique
nécessaire à
l'épanouissement de la
démocratie dans ce pays.
A ce propos, le journal
"Le Potentiel",
quotidien paraissant à
Kinshasa écrit dans sa
livraison du jeudi
07.06.07 nous citons:
"Nombreux sont les
observateurs qui doutent
désormais de la
capacité de l'Opposition
institutionnelle à
s'opposer aux initiatives
de la majorité. Est-ce
que ceux qui s'étaient
librement alliés à
l'Union pour la Nation,
ne l'avaient fait que par
opportunisme politique?
La question est
pertinente car, du moment
qu'ils ne trouvent pas
leurs comptes dans
l'immédiat, et faute de
conviction politique, ils
deviennent malléables,
adoptant ainsi un
comportement hypocrite,
ambigu. Il y a risque que
le débat politique s'en
ressente.
Ce qui inquiète,
cependant, c'est que de
plus en plus, les
observateurs constatent
que l'Opposition manque
de stratèges politiques
pour faire avancer le
débat politique,
contourner les pièges
politiques. Si l'on admet
qu'il y aurait eu des
pressions morales et
financières, quelle a
été la réaction de
l'Opposition pour contrer
cette démarche
malhonnête et
avilissante? La réponse
est négative.
Et pourtant, le public
attend de l'Opposition
une attitude responsable,
mûre pour démontrer
effectivement qu'elle
représente réellement
une alternative au
pouvoir. Car en fait,
dans quatre ans seront
organisées de nouvelles
élections. Celles-ci se
préparent dès
maintenant et ce n'est
pas en adoptant la
politique de la chaise
vide que l'on pourrait
séduire le public. A la
limite, cette attitude
pourrait être
interprétée également
comme une complicité
consistant à prêter
main forte à la
majorité pour faire
triompher ses
idées." Fin de
citation.
Nous approuvons
entièrement ce point de
vue du journal "Le
Potentiel" car, le
fait pour l'Opposition de
boycotter la plénière
qui devait décider de la
vie ou de la mort du
Gouverneur PPRD André
Kimbuta en pratiquant la
politique de la chaise
vide, n'a été qu'une
passe en or fait à
l'adversaire. Ceci
renforce notre conviction
pour dire que le pouvoir
"kabiliste a
chosifié l'Opposition et
que le Congo-Zaïre reste
encore une pourriture
n'en déplaise aux
vendeurs d'illusions tant
il est vrai
qu'aujourd'hui, aucune
force ne se présente sur
le terrain pour jouer
l'équilibre.
La vérité vraie est
qu'on ne peut pas compter
ni sur l'Opposition, ni
sur le pouvoir au jour
d'aujourd'hui en
République Démocratique
du Congo.
Que vive alors le bordel.
Mieux la pourriture.
Richard KABAMBA
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