CYCLISME
De notre
correspondant Jean-François
DUBY
Histoire,
Panache et Gloire
pour Virenque
24 juillet
2003
Il
y a des ingrédients
incontournables pour
écrire une légende.
Il
faut un évènement : le
Tour de France du
centenaire, un coureur :
Richard Virenque et un
cadre : les routes
montagneuses de l'Ain et
de la Haute-Savoie.
Tout
était réuni en ce
samedi 12 juillet pour
une étape qui restera
dans les mémoires. C'est
Victor Hugo Pena de la
formation US Postal qui
se présente en jaune ce
matin là au départ de
Lyon pour la première
étape des Alpes
(Lyon-Morzine). Tous
pensent que la course se
jouera dans le col de la
Ramaz (1619 m) et
c'est avec surprise que
les premiers coureurs
attaquent sitôt le
départ donné. Ils sont
quatre Poilvet (Crédit
Agricole), Clain
(Cofidis), Bettini (Quick
Step) et Aldag (Telekom)
à se présenter au pied
de la première
difficulté de la
journée, le col de
Portes (1020 m) avec 5
minutes d'avance sur le
peloton emmené par les
US Postal de Lance
Amstrong. C'est ce moment
que choisi Richard
Virenque (Quick Step) et
Manzano (Kelme ) pour
contrer les fuyards.
Très
vite les premières
défaillances
interviennent ; Pettachi
(Fassa Bortolo) jusqu'à
là impérial au sprint
met pied à terre et
Manzano victime d'un coup
de chaleur tombe sur les
pentes du col, laissant
ainsi Virenque seul pour
revenir sur le groupe de
tête. Bettini informé
du retour de Richard,
temporise pour permettre
à son équipier de
revenir. Après un long
effort, la jonction est
faite avant la côte du
Mont des Princes près de
Seyssel. Dès lors
l'avance se stabilise à
6 minutes. L'US postal
qui donne la chasse perd
1 minute peu avant Nangy
en se trouvant bloqué
par un passage à
niveaux.
Au
pied du Col de la Ramaz,
Aldag et Virenque se
détachent. L'Allemand
une première fois place
une accélération, on
pense à ce moment là
que le Varois paye ses
efforts, mais celui
refait la jonction à
mi-col avant de placer un
démarrage sur les
derniers km d'ascension.
Derrière le Peloton
explose ne pouvant suivre
le rythme des
lieutenants
d'Amstrong. Pena est
laché et voit s'envoler
son maillot jaune.
La
route est ouverte pour
Richard Virenque qui se
présente seul à Morzine
pour venir chercher la
victoire d'étape, le
maillot à poix du
grimpeur mais surtout la
tunique jaune. Un
véritable exploit pour
le coureur de Quick Step
qui, comme nous vous
l'annoncions lors d'une
précédente édition,
dispute certainement sa
dernière saison. Il ne
pouvait être absent des
tablettes du Tour du
Centenaire. C'est
aujourd'hui chose faite
et avec panache.
Le
lendemain, Virenque
laissera son maillot
jaune sur les pentes de
l'Alpes d'Huez à
Amstrong. Mais la page de
légende était déjà
écrite.
Jean-François
DUBY
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