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Jeudi 3 octobre 2002 N° 215/20236

 

ISRAEL : a rejeté mercredi la proposition du premier ministre britannique Tony Blair (photo) faite mardi devant le Congrès du Parti Travailliste à Blackpool visant à reprendre les négociations vers un statut définitif d'un Etat palestinien, fondé sur les frontières de 1967, avant la fin de l'année.

CISJORDANIE : L'armée israélienne a arrêté mercredi à Ramallah le chef Rakad Salem, un des chefs du Front Arabe de Libération, une organisation pro-irakienne membre de l'OLP.

ETATS-UNIS : Alors que l'ONU et l'Irak sont parvenus mardi à Vienne à fixer les modalités du retour des inspecteurs chargés du désarmement, Washington s'est déclaré fermement opposé à ce retour tant que le Conseil de Sécurité n'aura pas voté une résolution hautement contraignante pour l'Irak en cas de volte-face. Bagdad s'est engagé à un accès de tous ses sites "immédiat, sans condition et sans restriction" sauf en ce qui concerne le palais présidentiel. ** Le président Bush a reçu l'accord de la Chambre des Représentants pour utiliser la force contre l'Irak sans passer par l'ONU. Le Sénat doit maintenant faire la même chose, ce qui semble plus difficile, les Démocrates étant majoritaires.

IRAK : a qualifié d'inacceptable ce revirement de position de la part des Etats-Unis. ** A Dokan, dans le Kurdistan irakien, dans le nord du pays, les chefs du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) Massoud Barzani et de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) Jalal Talabani ont signé mardi un accord de paix et de normalisation de leurs relations visant "à mettre de l'ordre dans la maison kurde".

PAYS ARABES : Le secrétaire général de la Ligue Arabe s'est dit préoccupé après la décision du Congrès de considérer Jérusalem comme la capitale d'Israël la jugeant "en contradiction flagrante avec les résolutions de l'ONU". Elle considère le projet de Washington de transférer son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem comme "une provocation". Les Palestiniens ont toujours réclamé que Jérusalem-est soit la capitale d'un état palestinien indépendant.

PAYS BAS : Revenant sur son plaidoyer initial, la présidente des Serbes de Bosnie Biljana Plasvic (71 ans) a plaidé coupable mercredi devant le Tribunal Pénal International de La Haye, devenant la première haut-responsable à reconnaître sa culpabilité. Le TPI a annoncé dans le même temps que le tribunal abandonnait tous les chefs d'accusation contre Biljana Plasvic, sauf celui de crimes contre l'humanité. Elle risque la prison à vie.

RUSSIE : s'est dit choquée par "les stratégies américaines visant à contourner le conseil de sécurité de l'ONU" après la déclaration de Washington de frappes militaires contre l'Irak sans l'accord de l'ONU.

TURQUIE : Le premier ministre Bulan Ecevit a réitéré mardi sa ferme opposition à la création d'un état kurde indépendant dans le nord de l'Irak, aux frontières avec la Turquie jugeant cette idée "inacceptable". Ankara craint en effet que la minorité kurde du sud-est du pays ne revendique également un état kurde indépendant au sein même de la Turquie.

MEXIQUE : Commémoration mercredi à Mexico du 34ème anniversaire du massacre de Tlatelolco. (Voir la chronologie des événements). Le 2 octobre 1968, l'armée avait ouvert le feu sur des étudiants qui manifestaient. Selon les autorités 30 personnes avaient été tuées. Or plusieurs organisations des droits de l'homme avaient avancé le chiffre de 300 victimes. Le massacre avait été étouffé car devait s'ouvrir la cérémonie officielle des Jeux Olympiques de Mexico.

PHILIPPINES : Un attentat-suicide à la bombe a été commis mercredi soir devant un bar fréquenté par les soldats américains dans la ville de Zamboanga à quelques mètres d'une caserne philippine où résident des soldats américains qui effectuent des missions humanitaires sur l'île de Basilan. 1 soldat américain et 1 philippin ont été tués et une vingtaine d'autres personnes ont été blessées dont plusieurs militaires.

COTE D'IVOIRE : Des milliers de personnes ont manifesté mercredi dans les rues d'Abidjan pour apporter leur soutien à leur président Laurent Gbagbo et dénoncer le coup de force de militaires mutins qui poursuivent leur offensive dans le nord et le centre du pays. Parallèllement, une manifestation parallèle pour dénoncer la présence militaire française à Bouaké et exiger la démission du président Gbagbo.

SOUDAN : La plus importante station de pompage de pétrole du pays a été détruite par les combattants de l'Armée Populaire de Libération du Sud Soudan. La capitale Khartoum n'est plus alimentée. L'APLS a déclaré dans un communiqué vouloir ainsi riposter contre une importante offensive des troupes gouvernementales et a appelé les compagnies pétrolières étrangères "à arrêter d'exploiter le pétrole soudanais jusqu'à la conclusion d'un accord de paix (entre leur mouvement) avec les autorités soudanaises".

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