- Mardi
20 juillet 2004 N° 777/22173
- CISJORDANIE
: Le premier ministre Ahmed Qoreï (photo)
a annoncé qu'il maintenait sa volonté de
démissionner "en raison du chaos et de
l'anarchie dans les territoires
palestiniens". Le président Yasser Arafat
refuse d'accepter la démission de son premier
ministre. Il a rétabli dans ses fonctions le
chef de la sécurité, le général Abdel-Razek
al-Majaïda en remplacement de l'un de ses
parents, le général Moussa Arafat, qu'il avait
nommé samedi. Cette nomination avait provoqué
de violents affrontements à Khan Younès et des
manifestations de protestation dans la Bande de
Gaza. ** Un
adolescent palestinien de 17 ans qui lançait des
pierres sur des soldats israéliens, selon des
témoins palestiniens, a été abattu par les
militaires israéliens qui affirment qu'il tenait
un fusil.
- BANDE
DE GAZA : L'armée israélienne a
effectué un raid lundi dans le camp de
réfugiés de Chati. 3 Palestiniens ont été
blessés au cours de cette opération.
- ISRAEL
: Adi Azar, 49 ans, juge à Tel Aviv,
a été abattu lundi à bout portant par un homme
armé près de son domicile. Les Brigades des
martyrs d'Al Aqsa, un groupe palestinien supposé
proche du Fatah du président de l'Autorité
palestinienne Yasser Arafat, a revendiqué le
meurtre, mais le ministre de la Justice Joseph
Lapid a précisé que rien n'indiquait qu'il
s'agisse "d'une attaque terroriste
palestinienne". Il a déclaré : "C'est
le premier meurtre d'un juge dans l'histoire
d'Israël. Cela doit nous donner matière à
réfléchir vers quoi la société israélienne
se dirige."
- LIBAN
: Un responsable du mouvement chiite
Hezbollah, Ghalib Aouali, a été tué lundi par
une explosion dans les faubourgs sud de Beyrouth
alors qu'il quittait son domicile. Un responsable
du Hezbollah a accusé le Mossad, les services
secrets israéliens, d'être responsable de sa
mort.
- ETATS-UNIS
: Lors de sa 10ème session d'urgence,
l'Assemblée générale des Nations Unies a
reporté à mardi le vote d'un projet de
résolution demandant à Israël de respecter
l'avis de la Cour internationale de justice rendu
le 9 juillet 2004 qui a qualifié d'illégale la
barrière de sécurité construite par l'Etat
hébreu en Cisjordanie et demandé sa
destruction. Seul le Conseil de sécurité est
habilité à ordonner la destruction de la
barrière ou imposer des sanctions. Les
Etats-Unis, membre permanent et allié d'Israël,
utiliseraient leur droit de véto pour bloquer
une telle résolution.
- IRAK
: Un camion piégé a explosé lundi
près d'un poste de police à Bagdad faisant 9
morts et une soixantaine de blessés. ** Un groupe
se réclamant du Jordanien Abou Moussab Zarkaoui,
soupçonné par Washington d'être le chef du
réseau terroriste Al Qaïda en Irak, a annoncé
qu'il offrirait l'équivalent denviron 230
000 euros pour la mort du Premier ministre Iyad
Allaoui. ** Des inconnus armés ont
abattu dimanche soir le directeur général du
ministère de la Défense irakien, Issam Jassem
Kadhem, a indiqué le ministère. ** Selon le
Pentagone, le militaire américain d'origine
libanaise Wassef Ali Hassoun, 24 ans, porté
disparu le 21 juin 2004, enlevé par un groupe
armé irakien près de Falloujah, menacé de
décapitation, et retrouvé au Liban près de
Beyrouth, "aurait déserté pour retrouver
sa famille au Liban". Le soldat dément
cette accusation.
- JORDANIE
: Le premier ministre irakien Iyad
Allaoui est arrivé lundi à Amman la capitale,
première étape d'une tournée de 2 semaines qui
doit le conduire également en Egypte, en Syrie,
au Liban, au Koweït, en Arabie Saoudite et aux
Emirats Arabes Unis. Il souhaite "relancer
la coopération entre les 2 pays dans les
domaines économique, commercial et
pétrolier". Il a réitéré sa volonté de
"conforter la stabilité et la sécurité,
rétablir les services de base comme
l'électricité et la santé, ainsi que
consolider le processus politique et
démocratique". Il entend également amener
les pays de la région à effacer la dette
extérieure de l'Irak, qui s'élève à 120
milliards de dollars, dont 50 milliards dus aux
monarchies pétrolières du Golfe.
- RUSSIE
: Une bombe a explosé lundi près
d'un arrêt de bus dans la ville de Voronej, à
500 km au sud de Moscou, faisant au moins 1 mort
et plusieurs blessés, selon un communiqué du
Service fédéral de sécurité (FSB, ancien
KGB).
- INDE
: La Cour suprême a ordonné à la
banque centrale de verser 326 millions de dollars
aux victimes de la catastrophe de la firme
américaine Union Carbide à Bhopal.
Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1984, une fuite
dans une usine de pesticides appartenant Union
Carbide avait fait 2 000 morts. 2 500 autres
personnes étaient décédées dans la semaine
qui a suivi la catastrophe. 10 000 autres sont
décédées par la suite. 500 000 personnes ont
été affectées par les gaz toxiques. Entre 120
000 et 150 000 personnes ont développé des
maladies comme la tuberculose et le cancer. La
firme américaine Union Carbide (rachetée depuis
par Dow Chemical) avait versé 470 millions de
dollars au gouvernement indien, aux termes d'un
accord conclu en 1989. Des milliers de personnes
se sont manifestées pour demander des
compensations à la suite de problèmes
respiratoires ou à la naissance d'enfants
présentant des malformations. L'organisation
écologiste Greenpeace affirme que "les gens
qui vivent autour du site de l'usine de Bhopal,
maintenant fermée, continuent d'utiliser l'eau
polluée par des substances toxiques". Plus
de détails : Bhopal, capitale du Madyia Pradesh ; Rappel des faits ; 17 ans après ? ; Bhopal : La tragédie continue
(1984-2001) ; Bhopal : Les folles années 80 de
Union Carbide Corporation (format
pdf) ; Le drame de Bhopal n'est pas fini.
- INDONESIE
: Des hommes ont ouvert le feu
dimanche lors d'un office dans l'église de Palu,
près de la ville de Poso dans la province de
Sulawesi, dans l'est du pays, tuant une femme
prêtre et 4 fidèles. La police a dit ignorer le
mobile du crime. En 1999 la ville de Poso avait
été touchée par des affrontements
inter-religieux entre Chrétiens et Musulmans qui
avaient fait 2 000 morts.
- AFGHANISTAN
: L'ONU a publié samedi un rapport
d'enquête réalisé en partenariat avec la
Commission afghane des droits de l'homme, dans la
perspective des élections présidentielles et
législatives prévues en octobre 2004 et à
l'automne 2005, qui révèle que "les
libertés politiques restent peu respectées en
Afghanistan, où la plupart des Afghans craignent
toujours d'exprimer leurs opinions face aux
factions armées et aux milices privées".
L'envoyé spécial de l'ONU en Afghanistan, Jean
Arnault, a précisé que "toutes les
régions d'Afghanistan souffrent de ce syndrome
d'auto-censure. Malheureusement, cette
auto-censure est largement encouragée par
l'attitude des représentants du gouvernement,
des chefs de milices ou des officiels locaux qui
estiment que l'expression d'idées politiques
indépendantes est une forme de subversion".
- SOUDAN
: Dans un rapport de 35 pages rendu
public dimanche et intitulé "Le viol comme
arme de guerre dans le Darfour, au Soudan",
l'organisation de défense des droits de l'homme,
Amnesty International, a accusé lundi le
gouvernement soudanais de crimes contre
l'humanité et de très nombreux viols de femmes,
dans la région du Darfour, et demande la
traduction en justice des responsables de ces
actes. Le secrétaire d'Etat américain Colin
Powell demande à Khartoum de passer à l'acte.
Amnesty écrit dans son rapport : "des
réfugiés en provenance du Darfour font état
d'attaques illégales et systématiques contre
les civils par les forces armées soudanaises et
les milices arabes soutenues par le gouvernement
de Khartoum. Dans ces attaques, des hommes sont
tués, des femmes violées et des villageois
déplacés de force et leurs maisons brûlées,
leurs récoltes et leur bétail, qui constituent
leur principale source de subsistance, brûlés
ou pillés de manière systématique et en toute
impunité par les milices en coordination avec
les soldats et l'aviation du Soudan."
Ajoutant : "Les femmes et les filles sont
attaquées non seulement pour les déshumaniser,
mais aussi pour les humilier, les punir, les
contrôler, les terroriser, les déplacer et
persécuter la communauté à laquelle elles
appartiennent. Dans de nombreux cas, les
Janjawids ont violé des femmes en public devant
leur mari, leurs proches et leur
communauté." Voir le rapport d'Amnesty
International en français ; Voir le rapport d'Amnesty
International en anglais.
- NIGERIA
: Ibrahim Shekarau, gouverneur de
l'Etat de Kano, dans le nord du pays, à forte
majorité musulmane, a annoncé la reprise
"le plus vite possible" de la
vaccination contre la poliomyélite qui avait
été suspendue en août 2003, les autorités
estimant que "la "vaccination contre la
poliomyélite faisait partie d'une campagne
secrète occidentale visant à la stérilisation
de l'Afrique". Un comité d'experts
nigérians avait remis un rapport qui avait
conclu que le vaccin est dangereux pour la
fertilité des jeunes filles. Les vaccins contre
la poliomyélite seront produits par Biopharma,
une compagnie indonésienne. L'OMS (Organisation
Mondiale de la Santé) avait lancé un cri
d'alarme : la maladie alors éradiquée dans 10
pays voisins du Nigéria, notamment au Soudan et
au Burkina Faso, a refait son apparition. Plus de
détails : Qu'est-ce que la poliomyélite ? ; Zones d'endémie de la poliomyélite ; Progrès vers l'éradication
mondiale de la poliomyélite ; Lévolution de
lépidémiologie de la poliomyélite impose
un changement de tactique.
- SENEGAL
: La Convention des jeunes reporters
du Sénégal (CJRS) et le Syndicat des
professionnels de l'information et de la
communication du Sénégal (Synpics) ont
organisé lundi un "sit-in" devant le
ministère de l'Information à Dakar pour
demander la libération du journaliste
sénégalais et directeur de la publication du
journal indépendant "Le
Quotidien", Madiambal Diagne,
incarcéré depuis le 9 juillet et inculpé pour
"diffusion de correspondances et de rapports
secrets, diffusion de fausses nouvelles et
diffusion de nouvelles tendant à causer des
troubles politiques graves". Cette
manifestation a rassemblé une centaine de
personnes dont des hommes politiques issus de
l'opposition et des responsables de la société
civile.
- ITALIE
: Après 2 sérieux accidents
cardiaques, le chef du parti populiste de la Ligue du
Nord, Umberto Bossi, 62 ans, a
annoncé lundi qu'il quittait le gouvernement de
Silvio Berlusconi. Il occupait le poste de
ministre des Réformes. Selon les observateurs,
ce départ ne devrait pas provoquer de crise
ministérielle grave.
- FRANCE
: Le Premier ministre turc Recep
Tayyip Erdogan a débuté lundi à Paris une
visite officielle de 3 jours dans le but de
convaincre les responsables français sur une
éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union
européenne. La Commission Européenne devrait
rendre en octobre un rapport sur les progrès
réalisés par ce pays en matière de droits de
l'homme et de réformes démocratiques. Les 25
pays membres de l'Union entameront en décembre
2004 des négociations sur l'adhésion de la
Turquie sur les bases de ce rapport. Recep Tayyip
Erdogan a rencontré pendant 1 heure, son
homologue français Jean-Pierre Raffarin. Les 2
hommes ont notamment évoqué une possible
coopération en matière industrielle,
aéronautique, de transport, d'énergie, ou
culturelle. Il rencontrera mardi le Président
Jacques Chirac, les députés de la Commission
des Affaires étrangères de l'Assemblée
nationale, l'ancien président de l'UMP Alain
Juppé mardi, le Premier secrétaire du Parti
socialiste François Hollande et le président de
l'UDF François Bayrou mercredi. Plus de détails
: L'élargissement de l'Union
européenne ** L'ancienne
première femme Premier ministre du Président
socialiste François Mitterrand, de 1991 à 1992,
Edith Cresson, 70 ans, ex-commissaire européen
à lEducation et à la Recherche, est
poursuivie en justice par la Commission
européenne pour "négligence
caractérisée" et "favoritisme"
(référence à l'article 213 du traité) au
cours de son passage à Bruxelles de 1995 à
1999. "Cette décision fait suite à une
analyse très approfondie de tous les éléments
dont disposait la Commission ainsi qu'à une
audition de Madame Cresson et de ses avocats le
30 juin 2004" constitue une
"première" dans les annales de
l'institution européenne. Le 30 juin, Edith
Cresson, inculpée pour "faux en écriture
et usage de faux" avait bénéficié d'un
non-lieu, les juges belges ayant conclu à
l'absence de preuves. Celui qui a mené campagne
contre l'ex-Premier ministre, Paul van Buitenen,
vient d'être élu au Parlement de Strasbourg,
où il siégera à la puissante commission du
contrôle budgétaire (COCOBU). Les principaux
faits reprochés à Edith Cresson portent sur le
statut de l'un de ses amis, René Berthelot
(décédé), visiteur scientifique payé par le
budget européen, alors qu'il aurait en fait
été à son service à Chatellerault, ville dont
elle était le maire. Des procédures
disciplinaires visent 10 autres membres du
personnel de la Commission européenne. Ces
affaires avaient provoqué la démission
collective de la Commission en 1999. ** "L'objectif
n'est pas un objectif de suppressions de
postes", a déclaré le Secrétaire d'Etat
au Budget et à la Réforme budgétaire, auprès
du ministre d'État, ministre de l'Economie, des
Finances et de l'Industrie, Dominique Bussereau, sur la
radio publique France Inter. 10 000 à 20 000
postes de fonctionnaires ne seraient pas
renouvelés en 2005. Le déficit public en 2005
est un objectif "encore réalisable"
souligne Dominique Bussereau, contre l'avis de
tous les experts. La France s'est engagée à
rééquilibrer son déficit public à 3,6 % du
PIB (Produit intérieur brut), après 4,1 % l'an
dernier, avant un retour espéré à 3 % l'an
prochain. "L'objectif, c'est de se dire
qu'en 2005, il y aura 65 000 fonctionnaires qui
partent à la retraite". Enfin, le ministre
a posé cette question : "Quels sont ceux
(les fonctionnaires) qui sont utiles sur le
terrain et quels sont ceux dont les postes ont pu
évoluer pour des raisons de productivité
?". ** C'est lundi à minuit, que
les députés européens sortants ex-RPF (Rassemblement
pour la France), Charles Pasqua et
Jean-Charles Marchiani (membres du Groupe Union
pour l'Europe des Nations UEN) ont perdu leur
immunité parlementaire, tous 2 visés par
plusieurs affaires, ils peuvent désormais faire
l'objet de mesures "coercitives", tels
que : interpellation, garde à vue, détention
provisoire ou contrôle judiciaire, jusqu'ici
incompatibles avec leur statut de députés
européens qui garantissait leur immunité. En
effet, l'ancien ministre de l'Intérieur Charles
Pasqua et l'ancien préfet du Var Jean-Charles
Marchiani avaient échappé à plusieurs
enquêtes de la justice française de 2001 à
2003, la levée de leur immunité parlementaire
ayant été refusée à 4 reprises par le
Parlement européen. Charles Pasqua, 77 ans, qui
a laissé son fauteuil de président du Conseil général du département
des Hauts de Seine (92)
(près de Paris) au Ministre d'Etat, Ministre de
l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Nicolas Sarkozy, déjà
mis en examen par le juge Philippe Courroye dans
l'affaire du financement occulte du parti RPF
qu'il a fondé en novembre 1999 et celle du
trafic d'armes présumé illégal vers l'Angola,
va devoir faire face à ses juges. Selon maître
Léon Lef Forster, "Monsieur Pasqua est
serein et n'a aucune crainte à devoir
s'expliquer", souhaitant que son client soit
entendu dans des conditions de "dignité
minimale", c'est-à-dire sans garde à vue.
Charles Pasqua fait aussi l'objet, en tant
qu'ancien ministre de l'Intérieur (de 1993 à
1995), d'une enquête à la commission
d'instruction de la Cour de justice de la
République (CJR) ouverte le 1er juin sur 3
autres affaires. Pour échapper à nouveau à la
justice, l'ancien ministre de l'Intérieur doit
se présenter (avec succès) aux sénatoriales du
26 septembre 2004. Jean-Charles Marchiani, 60
ans, est quant à lui mis en examen depuis mai
2001 dans le dossier des ventes d'armes à
l'Angola, dit affaire Falcon. En janvier 2004, il
est poursuivi dans une affaire instruite par le
juge Renaud Van Ruymbeke, portant sur une
commission qui aurait été versée par le groupe
pétrolier français Elf. Tandis qu'il est mis en
cause, dans 4 autres enquêtes menées par le
juge Courroye qui avait "prévenu" d'un
placement en détention dès la lévée de cette
immunité. Jean-Charles Marchiani, ancien préfet
du Var, tient à préciser : "Toutes les
opérations que j'ai réalisées pour le
gouvernement français l'ont été dans le
respect du droit et de la morale". **
L'Association Pour l'Emploi, l'Information, et la
Solidarité des chômeurs et travailleurs
précaires APEIS dénonce
les propos "cupabilisateurs" de Jacques
Chirac tenus le 14 juillet 2004 sur les
"devoirs" des chômeurs, jugeant que le
but du président de la République était de
"baisser le coût du travail" et
"généraliser la précarité",
précisant "qu'à coté des droits il y a
des devoirs, soit, alors respectez, faites
respecter le droit au travail et à en vivre
décemment, ce qui est loin d'être le cas quand
des millions d'entre nous survivent avec 400
euros par mois et parfois même sans
revenu", rappelant "qu'il ne faut
d'ailleurs pas oublier que les chômeurs ont
cotisé et ouvert des droits en travaillant et
qu'il ne s'agit en aucun cas de cadeau". Le
Président de la République Jacques Chirac avait
affirmé "qu'on ne peut pas accepter qu'un
chômeur refuse éternellement un emploi"
(...) "Il y a des droits, qui doivent être
respectés ou accrus le cas échéant, et qui
sont les droits qu'exige la solidarité dans une
nation, et puis il y a des devoirs, que parfois
on a oubliés, depuis très longtemps
d'ailleurs". ** Sur ce
thème, le syndicat CGT (communiste) a réclamé
"impérativement" que les articles de
l'avant-projet de loi de cohésion sociale
concernant les sanctions applicables aux
chômeurs "soient réécrits",
précisant "qu'imposer aux salariés privés
d'emploi depuis plus de 6 mois de prendre
n'importe quel travail, à n'importe quel prix,
dans un périmètre de mobilité non défini avec
l'intéressé est un axe politique du MEDEF (patronat)
que le gouvernement reprend à son compte",
dénonçant qu'avec ces modifications", les
maisons de l'emploi créées dans le cadre du
plan Borloo "vont être simplement des
maisons d'inspection et de sanctions". Le
texte de l'avant-projet de loi proposé par Jean-Louis Borloo, Ministre
de l'emploi, du travail et de la cohésion
sociale, stipule "qu'au bout de 6
mois", le droit aux allocations chômage
"s'éteint ou est réduit" lorsque
"l'emploi refusé par le bénéficiaire,
quelle que soit la durée du contrat de travail
offert, correspond à une spécialité ou une
formation que le service public de l'emploi lui
propose d'acquérir et est compatible avec ses
possibilités de mobilité géographique, compte
tenu de sa situation personnelle et familiale et
des aides à la mobilité qui lui sont
proposées". Plus de détails : Plan de cohésion sociale (45 pages,
format Pdf) ** L'homme qui a tué, à
coups de carabine 22 long-rifle, sa femme et sa
fille avant de se suicider à
Saint-Barthélemy-d'Anjou (Maine-et-Loire) dans
la nuit du mercredi 14 juillet au jeudi 15 était
chômeur. "Il s'agit d'un drame du
désespoir" a confirmé Marc Désert,
procureur de la République d'Angers, précisant
que "le père était au chômage depuis plus
d'un an". Il laisse un fils, absent au
moment du drame. ** Un accord a
été accepté par les salariés sur le passage
à 36 heures de travail hebdomadaire sans
compensation financière à l'usine du groupe
allemand Bosch à
Vénissieux pour éviter une délocalisation en
République Tchèque. Selon la direction de
Bosch, 2 % des 820 salariés permanents de
l'usine ont refusé l'accord qui prévoit une
série de mesures pour réduire de 12 % les
coûts salariaux horaires. La direction s'est
engagée à investir 12 millions d'euros dans une
ligne de montage d'une nouvelle pompe à
injection diesel répondant plus aux nouvelles
normes anti-pollution européennes. Un
investissement qui permettra de sauvegarder 190
des 300 emplois qui étaient menacés à
l'horizon 2008. Aucune perperstive d'embauche et
110 salariés devaient être reclassés ou se
voir proposer des départs volontaires. NDLR. Il
s'agit d'une application de la loi de réforme du
dialogue social (dite Fillon, François,
ex-Ministre des Affaires Sociales, du Travail et
de la Solidarité) qui permet sous conditions aux
accords d'entreprise de déroger aux accords de
branche et interprofessionnels, même s'ils sont
moins favorables aux salariés. Plus de détails
: Loi du 15 octobre 2002 ; Opinion : Loi Fillon : une régression sociale
sans précédent ** L'annonce,
dimanche, du Premier ministre Ariel Sharon
invitant les juifs de France à venir en Israël
"immédiatement" en désignant les
Musulmans de France comme la source d'un
"antisémitisme déchaîné" a créé
un incident diplomatique. Le Premier ministre
israélien a reçu un message du Président de la
République Jacques Chirac, lui indiquant
"qu'il n'était pas le bienvenu" pour
l'heure à Paris. Transmis oralement par voie
diplomatique ce message n'a pas fait l'objet d'un
message écrit, mais a été confimé de sources
officielles en Israël comme en France. Le
chargé d'affaires français en Israël a été
reçu au ministère israélien des Affaires
étrangères et son homologue israélien à Paris
s'est rendu au ministère français des Affaires
étrangères. La France n'examinera une
éventuelle visite en France d'Ariel Sharon que
lorsqu'Israël aura fourni des
"explications" sur l'appel du Premier
ministre aux juifs de France à immigrer
d'urgence en Israël, a communiqué la
Présidence de la République. ** Le
ministre français des Affaires étrangères,
Michel Barnier, arrivé lundi à Tunis, a
répété que les propos du Premier ministre
israélien Ariel Sharon appelant les juifs de
France à émigrer le plus vite possible en
Israël étaient "inacceptables et
intolérables". "Depuis toujours
solidaire de lEtat et du peuple
dIsraël", la LICRA, Ligue contre
l'antisémitisme, a "dénoncé avec fermeté
les propos inconséquents dAriel
Sharon" qui montrent sa méconnaissance
partielle ou totale de la situation en France. La
LICRA a qualifié "les Musulmans impliqués
dans des actes antisémites, "d'imbéciles
égarés qui se déshonorent", concluant
"Les Français dorigine juive ont
vocation à continuer à vivre paisiblement en
France". Lire notre édition du lundi 19 juillet 2004 ; communiqué de la LICRA ; Réaction
du CRIF, Conseil Représentatif des Institutions
Juives de France. ** LObservatoire
de la liberté dexpression en matière de
création de la Ligue des Droits de l'Homme
dénonce l'attitude injurieuse de Georges Frêche, (Député
socialiste et Professeur à la Faculté de Droit
et des Sciences Economiques de Montpellier),
nouveau président de la région
Languedoc-Roussillon, qui se propose de mettre
fin à l'activité (par un vote le 2 juillet
2004) du Centre Régional des Lettres. Plus de
détails : Communiqué de la LDH
- PEROU : La vague de
froid qui touche depuis la fin du mois de juin
les Andes a provoqué la mort d'une quarantaine
d'enfants. Le ministre des affaires étrangères,
Manuel Rodriguez Cuadros, a annoncé que l'ONU
allait débloquer 750 000 dollars de nourriture,
de médicaments, de vêtements et de couvertures
aux populations touchées par le froid et la
neige qui atteint 80 cm par endroit. Selon le
ministre, 168 000 personnes ont été
"gravement touchées dans les zones rurales
et 180 000 têtes de bétail sont perdues. Plus
d'un million d'autres animaux pourraient
périr". Le président Alejandro Toledo a
décrété vendredi pour 60 jours l'état
d'urgence et fait distribuer des vivres et des
médicaments dans les départements d'Arequipa,
de Cuzco, de Puno, d'Huancavelica et de Moquegua.
15 millions de dollars d'aide aux régions
sinistrées ont été débloquées par le
gouvernement.
- La
citation du jour :
"Puisque les morts ne peuvent plus se taire,
est-ce aux vivants de garder leur silence ?"
Jean Tardieu (1903-1995) , "L'Honneur des
poètes"
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