- Samedi
4 juin 2005 N° 1051/22447
- ISRAEL : Lors d'une
conférence de presse accordée vendredi à New
York à l'issue d'une rencontre avec le Secrétaire général de
l'ONU, Kofi Annan, le ministre israélien
des affaires étrangères, Silvan Shalom, (photo)
a déclaré que "son pays poserait sa
candidature à l'élection au Conseil de
sécurité, à laquelle il n'a jamais participé,
et réclamerait les mêmes droits que les autres
190 Etats Membres". Silvan Shalom a rappelé
"qu'Israël est le seul pays à ne pas avoir
participé à la rotation des membres du Conseil
de sécurité" ajoutant "Comme vous le
savez, Israël est le seul pays au monde qui n'a
pas de groupe auquel appartenir". Jusqu'à
son accession, en 2000, au WEOG (Western European
and Others Group, Groupe des Etats dEurope
occidentale et autres Etats), qui comprend outre
les pays d'Europe occidentale, l'Australie, le
Canada, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande,
Israël n'avait pas de droit de vote, ni de droit
à être élu aux organes de l'ONU, en raison du
refus du groupe auquel il appartient
géographiquement, l'Asie, de l'y intégrer. Il
ne peut pas non plus participer aux consultations
des organes de l'ONU. NDLR. 5 groupes régionaux
ont été établis au Conseil de Sécurité qui
assurent la présidence à tour de rôle : Asie,
Afrique, Amérique Latine, Europe de l'Est et
Europe de l'Ouest et autres Groupes (WEOG).
Silvan Shalom a aussi demandé à l'ONU et aux
grandes puissances de mettre un point d'arrêt au
programme nucléaire iranien et les tentatives de
la Syrie de développer un missile de plus longue
portée. Il a indiqué : "Cette course aux
armements est très dangereuse pour la
région" et a demandé "à l'ONU et aux
principales puissances de freiner les efforts de
la Syrie et de l'Iran pour développer des armes
qui pourraient atteindre non seulement Israël
mais aussi de nombreux pays de la région et des
capitales européennes, comme Paris, Berlin,
Londres, Madrid et le Sud la Russie". Quant
les journalistes ont abordé la question des
armes nucléaires détenues par Israël, Silvan
Shalom a répondu : "Israël est une
démocratie, qui dispose de contre-pouvoirs. Si
une tyrannie comme l'Iran disposait de l'arme
nucléaire, ce serait un cauchemar pour chacun de
nous. Elle serait en mesure de déterminer quand
détruire le monde. C'est une chose qu'Israël
estime inacceptable".
SYRIE : Plusieurs dizaines de
milliers de personnes, selon des sources kurdes,
ont assisté mercredi à Qamichli aux obsèques
de l'ouléma kurde syrien, Mohammed Maachouk
Khaznaoui, 46 ans, Vice-président du Centre
d'études islamiques à Damas, mort selon les
autorités syriennes après avoir été tué par
une "bande criminelle" dont les 5
membres auraient été arrêtés et avoué leur
crime, après avoir été porté disparu, le 10
mai 2005. Quelques jours avant sa disparition, le
cheikh Khaznaoui avait dit que le régime en
Syrie devait "changer ou s'en aller",
dans une interview au journal canadien
"Globe". Or selon les membres de son
parti, il aurait été enlevé par les services
de sécurité syriennes. L'organisation de
défense des droits de l'homme Amnesty
International avait confirmé mercredi qu"un
"important dirigeant religieux musulman
aurait été torturé à mort" ajoutant que
Mohammed Maachouk Khaznaoui avait
"disparu" à la sortie du Centre
détudes islamiques de Damas le 10 mai
2005. Les autorités syriennes qui niaient le
détenir ont rendu son corps à sa famille
mercredi 1er juin" 2005. Selon les
informations dont dispose Amnesty International,
il est "le sixième kurde à mourir en
prison à la suite de tortures ou de mauvais
traitements depuis mars 2004", date
d'affrontements meurtriers entre Kurdes et forces
de l'ordre ou membres de tribus arabes. Neil
Sammonds, chercheur pour la Syrie auprès
d'Amnesty International demande "aux
autorités syriennes d'ouvrir immédiatement une
enquête indépendante sur la mort en détention
de Sheikh Muhammad Mashuq al Khiznawi. Les
conclusions de cette enquête devront être
rendues publiques et les responsables présumés
des actes de torture traduits en justice".
Plus de détails : Rapport d'Amnesty : Syrie. Les
Kurdes de la République arabe syrienne un an
après les événements de mars 2004
IRAK : Tarek Aziz, l'ancien
vice-Premier ministre et proche collaborateur de Saddam Hussein, détenu
depuis avril 2003, après s'être rendu aux
forces américaines peu après la chute de Bagdad
(avril 2003), a indiqué dans une lettre, une des
6 dévoilées par son avocat Badee Izzat Aref,
rédigées et écrites en arabe et en anglais,
sur une période de 13 mois, entre mars 2004 et
avril 2005, qu'il était innocent de toutes les
accusations portées contre lui indiquant qu'il
"n'a rien fait qui soit contraire à la loi
et au comportement humain". Il a par
ailleurs dénoncé ses conditions de détention
et l'isolement dans lequel il était maintenu. ** Un attentat
à la voiture piégée a été perpétré
vendredi devant un commissariat dans le sud de la
ville de Mossoul tuant 3 policiers et en blessant
5 autres. ** 2 Irakiens
ont été tués et 3 autres blessés lors d'une
attaque au mortier à Tal Afar, ville située à
environ 80 km à l'ouest de Mossoul. Sabah Qara
Alton, responsable turkmène du conseil municipal
de Kirkouk dans le nord du pays, a été abattu
alors qu'il quittait une mosquée après la
prière du vendredi. Razzouq Mohammed Ibrahim, un
entrepreneur irakien chargé de la rénovation
d'une mosquée de Samarra dans l'ouest du pays, a
été abattu par un groupe armé qui lui a volé
son véhicule.
LIBAN : Environ 200 personnes, dont
des journalistes et hommes politiques, ont
observé vendredi une heure de silence en
mémoire au journaliste et historien d'origine
palestinienne, Samir Kassir, 45 ans, tué jeudi
à Beyrouth dans un attentat à la voiture
piégée. Samir Kassir, éditorialiste du
quotidien "An-Nahar" et connu pour ses
articles hostiles au régime syrien et sa
"dénonciation du régime policier" de
Beyrouth, possédait la double nationalité
franco-libanaise. Sa veuve, Giselle Khoury,
également journaliste pour la chaîne par
satellite Al-Arabiya, qui se
trouvait aux Etats-Unis lors de l'attentat contre
son mari, a demandé l'ouverture d'une enquête
internationale, comme pour l'ex-Premier ministre
Rafik Hariri, tué également dans un attentat à
Beyrouth le 14 février 2005.
ETATS-UNIS : Le
porte-parole de la Maison
Blanche Scott McClellan, a demandé
vendredi à ce que le Conseil de Sécurité de l'ONU étende sa
mission d'enquête sur l'assassinat de
l'ex-Premier ministre, Rafik Hariri, à la mort
de Samir Kassi. Il a déclaré : "Cet acte
de haine était clairement une tentative pour
intimider le peuple libanais et nuire à ses
efforts pour construire un avenir libre et
démocratique. Je crois qu'il reflète un
environnement de répression politique créé par
la longue présence de l'armée et du
renseignement syrien à l'intérieur du
Liban".
CHINE : Les autorités chinoises se
sont dites clairement opposées à l'augmentation
du nombre de membres permanents du Conseil de
sécurité des Nations Unies comme le souhaitent
lAllemagne, le Japon, le Brésil et
lInde estimant qu'une telle augmentation
risquerait de diviser lONU. Pékin veut
bloquer laccession du Japon au rang de
membre permanent.
FRANCE : La cour d'assises du
Finistère a condamné vendredi les époux
Pascale et Ronan Boucher à 5 ans de prison dont
8 mois ferme pour avoir laissé mourir de faim
leur petit garçon, Kerywan, de 16 mois en 2000,
en pratiquant la kinésiologie. L'enfant
ne pesait que 6 kilos à sa mort. Poursuivis pour
non-assistance à personne en danger, les 3
médecins chez qui les parents allaient chercher
des traitements homéopathiques ont été
condamnés à 3 000 euros d'amende pour ne pas
avoir signalé au parquet (ministère public)
l'état de Kerywan à la fin de sa vie. **
ANTISEMITISME : La
chanteuse Shirel, 25 ans, fille de Jane Manson,
de son vrai nom Jennifer Djaoui, qui possède les
nationalités française, américaine et
israélienne, a obtenu gain de cause dans son
procès pour antisémitisme. La chanteuse avait
déposé plainte après avoir indiqué que des
injures antisémites ("sale juive, mort aux
juifs, on vous tuera") proférées
lorsqu'elle chantait "Jérusalem" le 31
janvier 2004 lors d'un concert organisé à
Mâcon (71 Saône-et-Loire) dans le cadre de
l'opération "pièces jaunes", en
présence de la Première dame de France, Bernadette Chirac et du
judoka David Douillet. 2 des 4 prévenus, des
jeunes Français mineurs au moment des faits,
d'origine maghrébine et turque, qui ont nié les
faits qui leur sont reprochés, ont été
condamnés par le tribunal pour enfants de
Mâcon, en l'absence de preuves formelles et
matérielles, selon les avocats, à 3 mois de
prison avec sursis ; les 2 autres ont été
relaxés.
ESPAGNE : Jon Idigoras, le fondateur
du parti nationaliste basque Herri Batasuna,
interdit par les autorités qui l'accuse d'être
la vitrine politique de l'ETA (sigle de Euskadi 'ta
Askatasuna, Pays basque et liberté en basque)
est mort vendredi à l'âge de 69 ans des suites
d'un emphysème. Jon Idigoras avait à plusieurs
reprises été élu aux parlements basque et
espagnol et plusieurs fois emprisonné pour ses
liens avec l'ETA. Sa dernière incarcération
remontait à 1997. Il avait été libéré pour
raisons de santé.
LUXEMBOURG : Le Premier
ministre Jean-Claude Juncker, qui
assure la présidence tournant de l'Union européenne, a
annoncé vendredi qu'il démissionnera si le non
l'emporte lors du référendum portant sur le traité constitutionnel européen prévu
pour le 10 juillet 2005.
BURUNDI : La
première élection communale depuis le début de
la guerre civile en 1993 entre ethnies tutsies et
hutues, et qui a fait plus de 300 000 morts,
s'est déroulée vendredi dans la violence
malgré la présence de 5 bataillons de Casques
bleus et d'officiers de la police civile de l'ONU
et 20 000 soldats et policiers burundais. Une
personne a été tuée et une dizaine d'autres
blessées. Plus de 200 bureaux de vote, sur les 6
000 ouverts, ont dû être fermés à la suite de
ces violences. 31 partis politiques, dont 6 issus
de l'ex-rébellion, et 19 listes indépendantes
s'affrontent pour 3 000 postes de conseillers
communaux. Ils seront chargés d'élire les
sénateurs qui, avec les députés, nommeront le
président de la République lors du scrutin
présidentiel prévu le 19 août 2005. Les
électeurs burundais se rendront aux urnes pour 6
scrutins dont une élection présidentielle,
législative et sénatoriale.
COTE D'IVOIRE : Le Conseil
de sécurité de l'ONU a adopté vendredi la
résolution 1603 qui proroge le mandat de
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire
(ONUCI) et des
forces françaises de l'Opération Licorne qui la
soutiennent jusqu'au 24 juin 2005, pour une
période de 7 mois et demande au Secrétaire
général de nommer, dans ce cadre, un haut
représentant pour les élections en Côte
d'Ivoire, prévues pour le 30 octobre 2005. Le
Conseil de Sécurité a également menacé
"les protagonistes du conflit en Côte
d'Ivoire de sanctions s'ils n'appliquent pas
pleinement et sans retard le plan de paix conclu
en avril 2005 sous la médiation du président
sud-africain Thabo Mbeki". Ces
sanctions portent sur un gel des avoirs
financiers et une interdiction de voyager à
l'encontre de toute personne ou organisation
entravant les efforts de paix. Le Conseil
réclame par ailleurs le désarmement immédiat,
le retrait des milices dans tout le pays et
demande au sécrétaire général Kofi Annan
d'entamer les préparatifs en vue de renforcer
l'ONUCI, sa mission de maintien de la paix en
Côte d'Ivoire.
La citation du jour : "Le
sourire est le commencement de la grimace". Jules Renard
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